Chapitre 8

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« Oh, détends-toi, Hooper, » dit Fred entre deux éclats de rire. « Ce n'était que de l'eau. »

« Oui, ça aurait pu être bien pire, » dit George.

Je haletais, inspirant et expirant, regardant autour de moi avec surprise. Rien n'avait disparu. Tout était réel.

« Viens, les cours commencent aujourd'hui, » dit Lee, essuyant des larmes de rire de son visage. « Va te changer et attrape tes livres, ou nous allons manquer le petit déjeuner. Nous t'attendons si tu te dépêche. »

Toujours choquée, je me dirigeais vers les escaliers et entrait dans le dortoir. Les autres filles étaient déjà parties. Mais à ce moment là, mon regard tomba sur un mot sur mon lit. La curiosité m'envahissant, je m'approchais et l'attrapais rapidement, la parcourant des yeux.


Chère Miss Hooper,

Vous trouverez toutes vos affaires d'école à côté de votre lit, avec votre uniforme, livres et une baguette qui ne marche pas, alors pour cacher votre identité aux autres, je vous suggère de ne pas laisser votre baguette tomber entre des mains étrangères.

Tous les professeurs sont au courant de votre situation, alors ils vous aideront tous pour les travaux pratiques. Aussi, il y a un fond spécial pour les élèves qui ne peuvent pas acheter leurs fournitures pendant leurs années à Poudlard.

S'il vous plaît, respectez l'emploi du temps qui vous sera remis et essayer de rester calme. Je ne sais pas à quel point vos connaissances sont étendues, mais ce que je sais, c'est qu'avec votre aide, nous pouvons empêcher beaucoup de choses tragiques d'advenir. Plus tôt vous réaliserez que vous avez ce pouvoir, mieux cela sera.

Par ailleurs, veuillez garder à l'esprit que chaque action a ses propres conséquences et qu'on ne doit pas toucher au temps sans réfléchir.

A.D


Je reposais rapidement le mot, mon mal de crâne augmentant de plus en plus. Je me préparais rapidement et courut à l'étage du dessous où Lee, Fred et George m'attendaient, et bientôt nous nous dirigeâmes vers la Grande Salle.

Le Professeur McGonagall nous tendit nos emplois du temps quand nous nous assîmes à la table des Gryffondors, où des dizaines d'assiettes d'œufs, de toasts et de bacon étaient servies. Les garçons se servirent d'un peu de tout, parlant d'un ton excité du Tournoi des Trois Sorciers.

Mais, de l'autre côté, je ne pouvais me résoudre à manger, je ne pouvais pas parler, et je ne pouvais pas les écouter avec le même intérêt que celui dont j'avais fait preuve la veille.

« Alors voilà le plan, » dit George d'un ton ambitieux. « Aujourd'hui, quand Rogue sera avec les troisièmes années, en deuxième heure, qui se trouve être quand nous avons une période de libre, nous nous glisserons dans son bureau et emprunterons ce dont nous avons besoin pour créer une potion de vieillissement. »

« Lee, tu a une période de libre maintenant, » dit Fred. « Alors tu va à la bibliothèque et emprunte le livre pour ça. »

« Tu es sûr que tu ne veux pas participer? » demanda George, se tournant vers Lee.

« Oui, je suis sûr, » acquiesça-t-il. « Vous n'avez pas écouté ce que Dumbledore a dit à propos de la quantité de risques de mort? »

« C'est pour ça que c'est génial! » dirent en même temps Fred et George.

« Je vous jure, je ne suis toujours pas habitué à ce que vous parliez en même temps, » admit Lee. « Sérieusement, ça m'effraie. »

George ouvrit la bouche pour répondre, mais je ne pus pas entendre ce qu'il allait dire, car à ce moment, Fred l'interrompit, se tournant vers moi.

« Tout va bien? » demanda-t-il, faisant George et Lee arrêter leur conversation, me regardant soudainement.

« Oui, » acquiesçai-je, me forçant à sourire.

« Tu es sûre? » continua George. « Fred a raison. Tu semble un peu silencieuse aujourd'hui. »

Lee lui lança un regard étrange. « Tu l'a rencontrée hier. »

« Qu'est-ce que tu a en première heure? Parce que si tu a potions avec Rogue, il saura certainement t'égayer! » dit Fred d'un ton sarcastique, mais même si je l'aurais trouvé drôle une autre fois, je ne pus me résoudre à sourire.

« En fait... je crois que je vais sécher la première heure, » dis-je, me levant rapidement, me dirigeant vers les portes de la Grande Salle. « À plus tard. »


*****


Je tentais de me diriger dans le château et de me rendre sur les côtes du Lac Noir. Mais il me fallut presque une heure pour trouver le chemin et l'endroit.

Mais sur la route, contrairement à la veille au soir, j'hoquetais à la vue de chaque fantôme qui flottait au dessus de moi, et tombais presque à la renverse à chaque fois que les escaliers commençaient à bouger. Je m'enfuyais presque quand j'arrivais devant les portraits animés et les armures parlantes.

Quand j'atteignis enfin le Lac Noir et me retrouvais seule, je m'assis contre le tronc d'un arbre, fixant la surface de l'eau.

J'avais toujours rêvé de Poudlard, de recevoir ma lettre par hibou, d'aller faire mes courses sur le Chemin de Traverse avec mes parents, et d'étudier à Poudlard. Mais au plus profond de moi, je savais qu'aucune de ses choses n'étaient réelles, et même si j'aurais aimé qu'elles soient vraies, j'étais sûre que la magie, les sorciers et les fantômes ne faisaient que partie de notre imagination.

Je ne savais que croire et que penser. Je voulais être ici de tout mon cœur, mais je savais que ce n'était qu'une question de temps avant que Voldemort ne revienne. Comment étais-je supposée rester ici et me battre sans magie? Je n'étais qu'une Moldue ordinaire.

Mais à ce moment là, je fus tirée de mes pensées et ramenée à la réalité par des bruits de pas s'approchant de moi.

« Et bien, et bien! Regardez qui est là! » entendis-je derrière moi, et je relevais brusquement la tête.

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant