Chapitre 46

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Quand nous atteignîmes enfin la voie 9 3/4 avec Lupin, Fred, George et Ginny, tout le monde était déjà là.

« Pas d'ennuis? » grogna Maugrey.

« Aucun, » répondit Lupin.

« Je vais quand même parler de Sturgis à Dumbledore, » dit Maugrey. « C'est la deuxième fois en une semaine qu'il nous fait faux bond. Bientôt, on ne pourra pas plus compter sur lui que sur Mondingus. »

Je déglutis, essayant de m'empêcher de leur dire ce qui était vraiment arrivé à Sturgis Podmore. Souviens-toi de ta promesse à Dumbledore, continuai-je à me répéter.

« Bon, prenez bien soin de vous, » dit Lupin en serrant des mains autour de lui.

« Oui, garde la tête basse et les yeux ouverts, » ajouta Maugrey en serrant à son tour la main de Harry. « Et n'oubliez pas, vous tous, faites bien attention à ce que vous écrivez dans vos lettres. Si vous avez un doute, n'écrivez rien du tout. »

« J'ai été très contente de vous connaître, » dit Tonks en nous serrant contre elle, Hermione, Ginny et moi. « On se reverra sûrement un de ces jours.

Un coup de sifflet retentit. Les élèves qui étaient encore sur le quai se hâtèrent de monter dans le train.

« Vite, vite, » dit Mrs Weasley d'un air affolé en nous serrant contre elle au hasard. « Écrivez... soyez sages... si vous avez oublié quelque chose, on vous l'enverra... allez, montez maintenant, vite... »

Sur ce, nous nous précipitâmes tous vers le train, leur faisant au revoir de la main.

« À plus tard! » lança Harry par la fenêtre ouverte alors que le train s'ébranlait.

Le train commença à prendre de la vitesse, et nous regardâmes avec amusement Sirius courir à côté du train, sous sa forme de chien. Mais bientôt, le train quitta la gare et les laissa derrière.

« Bon, » dit Fred en claquant ses mains l'une contre l'autre. « On ne va pas passer la journée à bavarder, on a des choses à voir avec Lee. À plus tard. »

Sur ce, il me prit le bras et me tira avec George et lui.

« Non, attends! » protestai-je en tentant de m'écarter, mais il était plus fort que ce à quoi je m'attendais. « Je veux aller avec Harry! »

« Oui... je ne pense pas, » sourit Fred, me tenant toujours.

Je marmonnais quelque chose sur le fait de rencontrer Luna Lovegood, car je savais que Harry allait partager un compartiment avec elle ce jour là, mais Fred ne sembla pas m'entendre.

Nous nous arrêtâmes enfin devant le compartiment de Lee Jordan, qu'il nous avait gardé.

« Comment ça va? » nous salua joyeusement Lee, assis près de la fenêtre.

« Salut, Lee, » souriais-je, m'approchant pour m'asseoir sur le siège vide devant Lee, près de la fenêtre.

Mais je fus trop lente, et Fred s'approcha rapidement pour s'asseoir dessus, m'adressant un sourire triomphant.

« Hé! » rétorquais-je sur le ton de la plaisanterie. « Je voulais m'asseoir à côté de la fenêtre! »

« Tu peux toujours t'asseoir ici, » sourit Fred en tapotant ses genoux.

Sur ces mots, les yeux de Lee s'écarquillèrent tandis qu'il nous regardait, attendant ma réaction, s'attendant à ce que je frappe Fred.

Mais je secouais simplement la tête et riais. « Bien tenté, Freddie, » dis-je.

Sur ce, je m'assis à côté de lui.

« Vous avez vu les livres de notre nouveau prof de Défense Contre les Forces du Mal? » demanda furieusement Lee. « Il n'y a rien dedans sur le fait d'utiliser la magie! Ce n'est que de la théorie! »

« Oh oh, » grognais-je dans ma barbe, me souvenant seulement maintenant du désastre qui nous attendait à présent à Poudlard.

Un désastre qui était connu, entre mes amis et moi, comme Ombitch.

Le seul point positif de ne pas être autorisé à utiliser la magie en classe était que j'avais au moins un cours sans avoir besoin d'excuse pour ne pas utiliser ma baguette.

Mais autrement, je ne voulais vraiment pas penser à cet horrible être humain et toutes les choses horribles qu'elle allait faire.

Si elle n'avait jamais existé, Dumbledore n'aurait jamais quitté Poudlard. Alors Harry lui aurait parlé de sa vision de Sirius capturé, et Dumbledore lui aurait dit que c'était faux.

Alors si elle n'avait jamais existé, Sirius ne serait pas mort...

« LEXI! »

Je fus ramenée à la réalité quand Fred, George et Lee hurlèrent mon nom.

« Quoi? » dis-je, surprise.

« Ça fait trois heures que nous t'appelons, voilà ce qu'il y a! » dit George.

« Nous sommes dans ce train depuis moins d'une heure, » dit-je platement, mais je leur souris et secouais la tête. « Qu'est-ce que vous disiez? »

« Nous parlons à Lee de nos Berlingots de Fièvre, » dit Fred. « George et moi pensions que nous devrions les vendre cinq Gallions la boîte. »

« Mais Lee disait que si nous voulions commencer à les vendre à Poudlard, nous devrions commencer avec des prix plus bas, comme un Gallion, » dit George. « Qu'en pense-tu? »

« Euh — et bien... Je dirais que pour le début du trimestre, commencez avec un Gallion, » dis-je. « Mais au milieu, vous pourriez les vendre pour un prix plus élevé, parce que les élèves en auront plus besoin quand ils seront trop fatigués par les cours et qu'ils auront plus de travail que jamais, alors ils seront prêts à payer plus cher. »

« Bonne idée! » dit George en tapant des mains.

« Ça c'est ma copine! » sourit fièrement Fred.

« Attendez, » commença Lee, nous regardant tous les deux. « Est-ce que j'ai raté quelque chose? »

« Oui, Lee, » commençais-je avec un sourire. « Tu rate l'usage de ton cerveau. »

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant