Moldue - Fred Weasley

Chapitre 72

Fred et moi retournâmes vers la Salle Commune après avoir quitté la cuisine, sachant que tout le monde était toujours à Pré-au-Lard, bien que nous nous attendions à les voir revenir dans quelques minutes.

La pièce était vide, mis à part un groupe de deuxièmes années qui avaient pris les meilleurs places devant le feu, faisant leurs devoirs et bavardant.

Fred s'approcha silencieusement d'eux et se racla la gorge, les faisant sursauter et se tourner vers lui.

« Hé, les enfants, » il sourit d'un air mielleux. « Je pense que c'est l'heure d'aller vous coucher, n'est-ce pas? Vous feriez mieux d'aller dans vos dortoirs. »

Ils échangèrent des regards surpris et l'un d'eux prit la parole. « Mais— ce n'est même pas encore la nuit. »

« Vous savez, » dit Fred, son sourire innocent se transformant en sourire machiavélique. « Mon frère et moi avons développé des nouvelles formes de Pastilles de Gerbe et nous cherchons des gens pour les tester depuis un moment. Alors si j'étais vous, je dirais bonne nuit et j'irais me coucher. »

Les deuxième année déglutirent avec horreur et se levèrent rapidement, courant vers leurs dortoirs.

« Ce n'était pas très gentil, » dis-je tandis que Fred s'asseyait sur le canapé.

« Alors pourquoi ne m'as-tu pas arrêté? »

« Parce que c'était drôle, » souriais-je avec un haussement d'épaules, m'asseyant à côté de lui.

Je me blottis contre lui tandis que nous regardions le feu, appréciant le silence rare de la salle commune tant qu'il durait, jusqu'à ce que nous soyons rejoints par George et Lee, une demie heure plus tard.

*****

Pendant le mois suivant, les choses commencèrent à s'empirer de jour en jour. Au début, cela commença avec le renvoi de Trelawney par Ombrage, ce qui causa un rassemblement dans le hall d'entrée.

Bientôt, cela fut suivi par l'exposition de l'AD, la fuite de Dumbledore, et Ombrage qui prit sa place pour devenir la nouvelle directrice de Poudlard.

Tout ce dont les gens parlaient était de la façon dont Dumbledore avait réussi à s'échapper en terrassant, à lui seul, deux Aurors, la Grande Inquisitrice, le Ministre de la Magie et son jeune assistant.

Mais je ne pouvais pas moins m'en soucier, alors que je pensais soit aux mots de Kreattur, soit à la mort de Sirius.

Je ne cessais de répéter à Harry de pratiquer l'Occlumancie à chaque fois que je le voyais, mais il semblait tellement détester ses leçons qu'il ne prenait pas mes supplications au sérieux.

Alors que les jours s'écoulaient, je m'assombrissais de plus en plus.

Mais j'étais secrètement heureuse que Fred et George gardent toujours l'esprit de l'école vif avec leurs farces, et je les y rejoignais.

Le premier jour des vacances de Pâques, nous étions tous les trois rassemblés dans l'une des salles de classe désertes du premier étage, qui était rempli de vieux objets.

« Alors, voilà notre nouvelle collections de Feuxfous Fuseboum, » dit George, me tendant une boîte de feux d'artifice une fois que nous fûmes installés dans la pièce.

« Nous avons tenté de les faire se multiplier si tu utilise des sortilèges de disparition sur eux, » dit Fred.

« Tu veux les essayer? » demandais-je, regardant la boîte d'un air amusé.

« Juste un petit, pour l'instant, » dit George.

« Oui, nous utiliserons le reste pour une occasion plus spéciale, » dit Fred avec un clin d'œil, et je levais les yeux au ciel.

Oh, s'il te plaît, pensais-je. Comme si je ne savais pas déjà...

George sortit une petite fusée et l'alluma avec sa baguette. Elle explosa immédiatement dans l'air et prit la forme d'un petit dragon, de la taille d'un chiot.

Je le regardais avec fascination avec les jumeaux tandis qu'il brûlait magnifiquement dans l'air, mais nous tournâmes brusquement la tête quand une voix nous interpela.

« Qu'est-ce que vous croyez faire?! »

Nous retournant, nous vîmes Montague, le Serpentard de septième année, qui se tenait là avec un sourire machiavélique.

Fred et George agitèrent leurs baguettes et le feu d'artifice disparut soudainement tandis qu'ils regardaient le garçon d'un air innocent.

« On peut faire quelque chose pour toi, Montague? » sourit Fred d'un air doucereux.

« Tu ferais bien de faire attention avec moi, Weasley, » dit le Serpentard. « Votre ère de plaisanteries débiles est terminée. »

« Oh, je te prierais de rectifier, » dit George.

« Notre ère ne fait que commencer, » dit Fred.

« J'en doute fortement, » leur sourit Montague. « Maintenant que le Professeur Ombrage est notre nouvelle directrice, les choses vont changer. »

« Sauf si les changements concernent ton attitude exécrable, je ne pense pas que cela aurait quelque importance que ce soit, » dis-je, et les sourires de Fred et George s'agrandirent.

« Allez, Hooper, » continua-t-il. « Ne me fais pas t'enlever des points. »

« Des points imaginaires dans ton monde imaginaire? » demanda George avec un sourire.

« Tu n'es pas préfet, Montague, » dit Fred. « Alors ne rêve pas. »

« Peut-être que je ne pouvais pas le faire avant, mais maintenant que je fais partie de la Brigade Inquisitoriale, je peux. »

« La quoi? » dirent ensemble les jumeaux.

Je grognais en me pinçant l'arrête du nez, secouant la tête alors que je me rappelais de la stupide équipe d'Ombrage.

« C'est un groupe formé par notre nouvelle directrice. Les membres soutiennent le Ministère de la Magie et sont triés sur le volet par Ombrage, » dit Montague. « La Brigade Inquisitoriale. »

« Tu es sûr que vous ne voulez pas vous renommer la Brigade des Imbéciles? Ça vous irait mieux, » dit Fred, faisant devenir écarlate le garçon, ses poings se serrant de fureur.

« Je pense que j'apprécierais t'enlever quelques points, Weasley, » dit Montague. « Ça fera cinquante poins en moins pour G— ARGH! »

Avant qu'il ne puisse terminer sa phrase, Fred et George avaient bondi en avant et l'avait tiré par sa robe vers le placard à côté de lui et refermé la porte.

« Bien, » soupira Fred avec un sourire. « Une bonne chose de faite. »

« Allons dans la Grande Salle, alors? » dit George, s'approchant de la porte avec son frère, mais je restais en arrière.

« Lexi? » Fred se retourna quand il vit que je ne suivais pas. « Tu viens? »

« Oui... » dis-je à voix basse, fixant l'Armoire à Disparaître devant moi.