Chapitre 35

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Je fus surprise par ces mots. Une expression étrange, qu'il m'était impossible de comprendre, passa sur son visage.

« V-vraiment? » demandai-je d'un ton hésitant, rompant le silence irréel qui s'était installé.

« Je me fais probablement des illusions, » marmonna Sirius, majoritairement pour lui-même. Il secoua brièvement la tête, et détourna son regard de moi.

À ce moment, ces yeux tombèrent sur le panier de Pattenrond, qu'Hermione portait, et son visage s'adoucit.

« Tiens, donne-moi Pattenrond, » offrit Sirius avec un petit sourire, s'approchant pour prendre doucement le panier. « Je vais prendre soin de lui. »

Après avoir ouvert le panier et libéré le chat, Sirius nous guida à l'étage et entreprit de nous montrer les chambres d'amis.

Le Square Grimmaurd était bien plus grand que le Terrier, et nous tenions tous dans les chambres.

Hermione, Ginny et moi avions une chambre énorme pour nous, et la chambre de Fred et George se trouvait à côté.

Bill et Charlie nous avaient rejoins et prirent une chambre entière pour eux deux. Mais ils ne prévoyaient de rester au Square Grimmaurd que temporairement, étant donné qu'ils devaient tous les deux partir bientôt, pour travailler pour l'Ordre.

Cet jour là, Mrs Weasley prépara le déjeuner plus tôt que d'habitude, probablement parce qu'une réunion de l'Ordre allait se tenir dans quelques heures.

Remus Lupin s'était également joint à nous avant la réunion, et j'étais très enthousiaste de le rencontrer aussi.

« Et si vous alliez tous faire une sieste? » suggéra gentiment Mrs Weasley après que nous ayons fini de manger. « Je suis sûre que vous êtes fatigués. »

« Oui, bonne idée, » bâilla Ron, se levant de la table comme nous tous.

« Je n'arrive pas à croire que tu ne nous ai pas dit que tu étais une Moldue, Lexi! » me dit George à voix basse tandis que nous quittions la cuisine et nous dirigions vers l'étage. Il semblait légèrement agacé, et pourtant excité par cela.

« Et bien, pour être honnête, je l'avais dit à Fred, » essayai-je de raisonner, un sourire au coin des lèvres.

« Quoi?! Pourquoi lui et pas moi? » rétorqua George.

« Et bien, il doit y avoir des différences entre toi et son petit ami! » sourit Ginny, nous surprenant tous.

« Quoi? » déglutissais-je.

« Comment l'as-tu découvert? » s'exclama Fred.

Mais au lieu d'entendre l'explication de Ginny, ses yeux s'agrandirent. « Attendez! Vous êtes vraiment ensemble?! J'essayais juste de vous taquiner! Je ne savais pas que vous étiez vraiment en couple! »

Fred et moi déglutîmes et échangeâmes un regard, puis il haussa les épaules. « Et bien, le secret est éventé, » dit-il.

Sur ce, il passa un bras autour de mes épaules et déposa un doux baiser sur ma tempe.

« Waow, félicitations! » sourit Hermione.

« Enfin bref, » reprit Ginny. « Qu'est-ce que tu faisais en cours, si tu es une Moldue, alors? »

« Oh, les Professeurs McGonagall et Flitwick nous donnaient toujours des excuses pitoyables, » dit Hermione. « Comme, sa baguette ne marchait pas, ou bien qu'elle s'était blessée au poignet. Et quand ils n'avaient pas d'idées, ils l'envoyaient simplement dehors pour aller chercher quelque chose dans la salle des professeurs. »

« Alors tu m'a suspectée? » demandai-je.

« Et bien, je l'ai fait, au début, » dit Hermione. « Mais après, il y avait certaines choses qui m'ont perturbées. »

« Comme quoi? » demanda Ron.

« D'abord, elle a un tel niveau en potions, » dit Hermione avec un haussement d'épaules. « Je ne m'attendais pas à ce qu'une Moldue soit capable de faire tout ça. »

J'eus un sourire, fière de moi. « Et bien, les Potions, la Botanique et les Soins aux Créatures Magiques n'étaient pas un problème. Je ne pouvais juste pas gérer les Sortilèges et la Métamorphose, où on fait toujours des travaux pratiques. »

« Et bien, il y avait quelque chose d'autre, » continua Hermione.

« Quoi? » dis-je avec un haussement de sourcils.

« Les Moldus ne peuvent pas voir Poudlard, » dit Hermione tandis que nous atteignions enfin notre étage. « Ils verraient juste un tas de ruines et un panneau indiquant 'danger'. Vous n'avez jamais lu L'Histoire de Poudlard? »

« Maintenant que j'y pense, » reprit Ginny. « Tu peux aussi voir le Magicobus, non, Lexi? »

« Oui, » soupirai-je. « Croyez-moi, je suis aussi ignorante que vous sur ce sujet. Mais je poserais la question à Dumbledore ce soir. »

Tout le monde se dirigea vers sa chambre, mais je m'arrêtais et m'éclaircissais la voix, attirant l'attention de Fred avant qu'il ne puisse entrer dans sa chambre avec George.

« Quoi? » dit-il avec un haussement de sourcils, et je lui adressais un regard éloquent. « Oh! C'est vrai! »

Puis il se tourna vers George et dit: « Je reviens dans un instant. »

George nous adressa un sourire et un clin d'œil avant d'entrer dans la chambre, refermant la porte derrière lui. Je roulais des yeux, mais j'attrapais la main de Fred, le tirant vers l'escalier.

« Euh... où est-ce que tu m'emmène, exactement, Lex? »

« Je ne sais pas, » dis-je avec un haussement d'épaules. « Je veux juste voir la maison. »

Nous parcourûmes les couloirs poussiéreux, arrivant enfin dans un petit salon vide. Nous prîmes place sur un vieux canapé.

Je m'allongeais sur le canapé, posant ma tête sur les genoux de Fred, qui commença à jouer avec mes cheveux. « Tes cheveux sentent la cerise. Est-ce que je te l'avais dit? »

« Tu a pu le mentionner, oui, » gloussais-je, me souvenant qu'il m'avait dit la même chose pendant le Bal de Noël.

« Alors... » commença-t-il, sa main jouant toujours avec mes cheveux bruns. « Tu sais tout de notre futur, n'est-ce pas? »

« La majorité, oui. »

« Alors, tu peux me dire si George et moi allons avoir notre boutique de farces et attrapes? »

Je souriais, mais secouais la tête. « Je ne peux rien te dire. »

« Pourquoi pas? »

« Parce que Dumbledore dit que cela pourrait changer le cours des choses, » répondis-je. « Et nous ne pouvons jamais être sûrs que cela soit pour le mieux ou non. »

« Oh, allez! » grogna-t-il. « J'ai tellement d'autres questions! »

« Comme quoi? » dis-je d'un ton amusé.

« Comme... je ne sais pas... combien d'enfants vais-je avoir dans le futur? »

À ces mots, mon cœur sombra dans ma poitrine, et mon sourire disparut. Je relevais ma tête de ses genoux et m'écartais, essayant de réprimer mon expression de tristesse.

« Quoi? Qu'est-ce qui ne va pas? » dit Fred avec un froncement de sourcils.

« Rien. » Je secouais la tête, essayant de me forcer à sourire.

Je ne voulais pas y penser. Pas à présent que tout allait aussi bien que si je vivais le meilleur rêve possible.

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant