Chapitre 15

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« Bonsoir, Weasley, » dis-je d'un ton innocent, essayant de me diriger vers mon dortoir. Mais je fus arrêtée par les jumeaux qui coururent vers moi et m'attrapèrent chacun par un bras et me tiraient hors de la salle commune.

Ils m'emmenèrent dans un couloir proche et ne me relâchèrent qu'une fois que nous soyons arrivés dans une salle vide.

« Quoi? » lançais-je d'un ton sec.

« Comment savais-tu pour Verpey? »

« Que faisais-tu avec le garçon de Durmstrang? »

Ils avaient demandé en même temps, se tournant ensuite l'un vers l'autre avec confusion.

« Je pensais que nous nous étions mis d'accord pour parler d'abord du garçon de Durmstrang! » rétorqua Fred.

« Non, c'était ton idée! » George secoua furieusement la tête, et je vis l'opportunité de m'enfuir pendant qu'ils étaient occupés à se chamailler. « J'ai dit que nous devrions voir comment elle a découvert notre plan et ensuite que nous — hé! Où pensais-tu aller?! »

Ils me retirèrent en arrière et je poussais un grognement.

« Crache le morceau, Hooper! » dit George. « Comment savais-tu pour Verpey? »

« Tu veux dire comment vous avez gagné un pari avec lui à la Coupe du Monde de Quidditch, mais qu'il vous a donné des faux Gallions et que vous voulez le harceler pour qu'il vous rende votre argent? » dis-je avec un sourire machiavélique.

« Comment sais-tu ça? » demanda George d'un air incrédule, puis il secoua rapidement la tête et dit d'un ton d'avertissement. « Tu ne peux le dire à personne, compris? »

« Je ne le ferais pas. Tout comme je suis sûre que vous ne direz à personne mes secrets, si vous les connaissiez, » dis-je, lançant un regard en coin à Fred, qui était le seul à savoir qui j'étais vraiment.

« Elle ne le dira à personne, George, » dit Fred d'un ton rassurant, me regardant toujours d'un air compréhensif. « Et pour le garçon de Durmstrang, » commença-t-il, ne souriant plus. « Juste... essaye de ne pas te retrouver avec tes sentiments sens dessus dessous pour lui, d'accord? »

George et moi le fixâmes tous les deux quelques secondes avec incrédulité avant qu'il ne se racle la gorge et essaye rapidement de changer de sujet en plaisantant sur Rusard.


*****


Avant que je m'en rendre compte, la première tâche était arrivée. Nous nous rassemblâmes tous dans le terrain de Quidditch, qui était maintenant arrangé spécialement pour la tâche, qui était de combattre un dragon.

Lee et moi étions assis côte à côte, gardant deux sièges pour Fred et George qui prenaient les paris pour le tournoi.

Ils revinrent enfin et s'assirent quand le nom de Cedric fut appelé. Il était stressé, et il avait une excellente raison de l'être.

Essayant d'esquiver le feu du dragon, il métamorphosa une pierre proche en chien pour distraire la créature.

Mais je serrais le bras de Lee quand le dragon changea d'avis et envoya du feu vers Cedric.

Un tonnerre d'applaudissement parcourut le stade quand Cedric attrapa l'œuf d'or, même si il s'était un peu fait brulé, puis ils l'emmenèrent vers une tente proche pour que Madame Pomfresh puisse l'examiner et le soigner.

Mon estomac se nouait chaque fois que je pensais à lui, mais je ne pouvais pas sortir la lettre de Dumbledore de mon esprit. Il me l'avait envoyée la nuit où j'avais prévu d'empêcher Cedric de concourir. Même si j'étais arrivée trop tard pour le faire, Dumbledore m'avait quand même envoyé la note, me demandant de ne pas jouer avec le temps, sauf en cas de nécessité.

Que voulait-il dire par 'certains sacrifices doivent être réalisés'? Savait-il quelque chose que j'ignorais?

Mais, essayant d'enlever de ma tête ces problèmes pour le moment, je rejoignis Fred, George et Lee pour acclamer les autres champions. J'étais bien trop familière avec la manie de Dumbledore de garder des secrets.


*****


Dans la salle commune de Gryffondor, il y eut encore une fête ce soir là, bien plus grosse que la précédente.

« Oh là là, mais c'est lourd, ce truc là, » dit Lee, soulevant l'œuf d'or et le tendant à Harry. « Ouvre-le, Harry! Allez, vas-y, qu'on voie un peu ce qu'il y a là-dedans! »

Les gens dans la salle commune applaudirent alors qu'Harry tentait de l'ouvrir, mais quand il le fit, un hurlement s'en échappa et nous nous couvrîmes tous les oreilles jusqu'à ce qu'il l'ait refermé.

« Qu'est-ce que c'était? » dit Seamus Finnigan. « On aurait dit le spectre de la mort... c'est peut-être lui que tu devras affronter la prochaine fois, Harry! »

« Ça m'a un peu rappelé la façon de chanter de Percy... tu devras peut-être l'attaquer pendant qu'il prend sa douche, Harry. »

« Tu veux une tarte à la confiture, Hermione? » offrit Fred, mais quand il vit le regard étrange qu'elle lui lança, il ajouta. « Tu peux y aller, je ne leur ai rien fait. Ce sont les crèmes caramel dont il faut se méfier...

Neville, qui venait justement de manger une cuillerée de crème caramel, la recracha en s'étouffant à moitié.

« Une simple petite farce, Neville, » dit Fred.

« C'est à la cuisine que tu es allé chercher tout ça? » demanda Hermione.

« Oui, les elfes de maison se mettent vraiment en quatre pour nous, » dit George.

« Et comment on fait pour aller là-bas? » continua-t-elle.

« Oh, c'est facile, » dit Fred. « Il y a une porte cachée derrière un tableau qui représente une coupe de fruits. Il suffit de chatouiller la poire, elle se met à rigoler et... Pourquoi tu veux savoir ça? »

« Oh, pour rien, » répondit précipitamment Hermione.

« Tu a l'intention d'encourager les elfes de maison à faire grève? » demanda George. « Tu vas leur distribuer des tracts et les inciter à la rébellion?

Il y eut quelques rires étouffés, mais Hermione resta silencieuse. À cet instant, Neville provoqua une petite diversion en se transformant soudain en un gros canari.

« Oh, désolé, Neville! » s'écria Fred parmi les éclats de rire. « J'avais oublié de te dire que les crèmes caramel sont ensorcelées. »

Quelques instants plus tard, Neville perdit ses plumes jaunes et retrouva son aspect normal. Il se mit même à rire avec les autres.

« Crème Canari! » annonça Fred. « C'est George et moi qui les avons inventées. Sept Mornilles pièce, une affaire! »

Tout le monde riait d'un air excité, mais je savais qu'aucun d'entre eux n'était aussi excité que moi, parce que je savais ce qui allait arriver ensuite; le Bal de Noël.

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant