Chapitre 13

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Il ne semblait n'y avoir qu'un seul sujet de conversation qui intéressait les gens, et c'était le Tournoi des Trois Sorciers et les suppositions sur qui allait être choisi.

Entre temps, Hermione avait commencé sa campagne pour la SALE et j'achetais un badge, voyant que personne d'autre ne semblait lui prêter la moindre attention.

Bientôt, à l'excitation de tout le monde, l'heure de la sélection des Champions arriva enfin et les trois écoles se rassemblèrent dans la Grande Salle.

« Maintenant, » murmura Lee alors que nous regardions les flammes dans la coupe devenir rouges. Un instant plus tard, une langue de feu jaillit et un morceau de parchemin noirci voleta dans les airs.

Dumbledore l'attrapa et le regarda avant de parler. « Le champion de Durmstrang est Viktor Krum! » Et un tonnerre d'applaudissements remplit la pièce.

Le silence revint quand un autre morceau de papier fut éjecté des flammes. « Le Champion de Beauxbâton est, » annonça Dumbledore. « Fleur Delacour! »

Lorsque la fille eut disparu dans la pièce voisine, la Coupe de Feu devint une nouvelle foi rouge et Dumbledore se saisit du troisième morceau de parchemin.

« Le Champion de Poudlard, » lança-t-il. « Est Cedric Diggory! »

Les acclamations qui s'élevaient de la table des Poufsouffle étaient assourdissantes, et ils se levèrent tous, l'applaudissant.

Peut-être étais-je simplement paranoïaque, mais pendant un instant, j'aurais pu jurer que, alors que Cedric marchait vers la salle, il croisa mon regard, comme si il hésitait un instant, mais continua de sourire et avança.

« Excellent! » s'exclama Dumbledore d'un air joyeux, quand le vacarme eut pris fin. « Nous avons à présent nos trois champions. Je suis sûr que je peux compter sur chacune et chacun d'entre vous, y compris les élèves de Durmstrang et de Beauxbâton, pour apporter à nos champions tout le soutien possible. En encourageant vos champions, vous contribuerez à instaurer —»

Mais il fut interrompu alors que les flammes redevinrent rouges, et commencèrent à rugir de nouveau. Au choc de tout le monde, un quatrième morceau de parchemin fut lancé dans l'air.

Dumbledore l'attrapa et le lut quelques fois, comme si il était incompréhensible. Mais enfin, il le lut à haute voix. « Harry Potter! »

Alors que tout le monde s'échangeait des regards confus, j'hoquetais d'un air dramatique, essayant de coller avec le choc.

Harry se leva enfin quand il fut appelé de nouveau, marchant d'un air hésitant vers la salle, et le reste des professeur le suivit.

Et c'est parti, pensai-je avec un soupir.

Quand tout le monde commença à partir, Lee, Fred et George s'approchèrent de moi. « Nous allons chercher de la nourriture à la cuisine, tu viens? » dit Lee, et j'acquiesçais, sortant de la Grande Salle avec eux.

« Nous devons faire une fête! » dit Fred. « Les Poufsouffle en avaient faite une quand ils nous ont battus au Quidditch l'année dernière. »

« Oui, ils vont vraiment se faire défoncer, » dit George avec un sourire.

« Mais comment Harry s'est-il débrouillé pour mettre son nom sans se retrouver avec une barbe? » dit Fred, mi-agacé, mi-impressionné.

Je restais silencieuse tout le temps où ils énoncèrent des théories sur comment il s'y était prit, jusqu'à ce que nous atteignîmes enfin la cuisine.

Lee chatouilla la poire du tableau, la porte s'ouvrit et nous entrâmes.

« Regardez! C'est la dame dansante! » Un des elfes de maisons me désignait, et ils se rassemblèrent tous.

« La dame dansante? » sourit Fred, haussant un sourire interrogateur dans ma direction.

« Tu ne veux pas savoir. » Je pinçais les lèvres et secouais la tête, essayant de m'empêcher de sourire.

« Salut, les gars. Est-ce que ça vous dérangerait de nous donner de quoi grignoter? Nous allons faire une fête, » dit Lee aux elfes de maison.

« Oui, monsieur. Que voulez-vous, monsieur? » demanda l'un d'eux d'un air heureux.

« Des bièraubeurres et des Patacitrouilles seraient bien pour les jeunes, » suggéra Fred.

« Oui, Roi Weasley! » acquiescèrent-ils, et ils s'éloignèrent.

J'adressais un regard à Fred. « Roi Weasley? »

« Tu ne veux pas savoir, » me répondit-il avec un clin d'œil.

Ramener toute la nourriture à la tour des Gryffondor fut assez compliqué, surtout quand les jumeaux commencèrent à essayer de se faire mutuellement tomber, mais nous sommes parvenus à y arriver sans perdre de membre.

La fête avait déjà commencé avant que Harry n'arrive, mais quand il arriva, il y eut un tonnerre d'applaudissements. Pourtant, personne ne remarqua qu'il essayait de s'enfuir de tout ça avec tout ce qui était en son pouvoir.

Il se débrouilla enfin pour s'approcher du canapé et s'éloigner de la foule, s'asseyant à côté de moi.

« Je sais que tu n'a pas mis ton nom dans la coupe, Harry, » dis-je de but en blanc, fixant le feu.

« Merci. » Désarçonné, Harry me fixa pendant quelques secondes avant de soupirer. « Il semblerait que tu sois la seule à penser ça. »

« Juste... sois prudent, » fut tout ce que je pouvais m'autoriser à dire, et il acquiesça poliment avant de se frayer un chemin vers son dortoir, disant qu'il était fatigué.

« Ne sois pas trouble-fête, Hooper! » dit George, dansant vers l'endroit où j'étais assise.

Peu importe à quel point je voulais rejoindre la fête, j'étais trop stressée pour ça. Mais Fred n'était pas concerné par ces états d'âme.

Il me prit soudainement les mains et me tira du canapé, dansant tout autour de la salle commune sans me lâcher une seule seconde.

« Lee! Surpassons-les! » dit George, et tous les deux nous imitèrent, sautant en rythme, les mains jointes, nous faisans tous rire.

« Allez, prends de la bièraubeurre! » lança Lee par dessus la musique, me tendant un verre.

« Je n'ai jamais goûté ça. » Je pris une gorgée, et c'était de loin la boisson la plus délicieuse que j'aie jamais goûtée.

Les Moldus ne savaient pas vraiment comment la faire réellement, peu importe à quel point ils tentaient de créer des recettes et de les poster en ligne.

C'était quelque chose d'autre.

« Alors? Comment tu le trouve? » demanda Lee d'un air enthousiaste.

« Je l'adore! » criai-je, reposant le verre.

La musique devint plus forte dans mes oreilles alors que nous tournoyions, dansant jusqu'à ce que nos pieds soient en compote, riant toute la nuit.

Mais cette nuit, quand je revins à notre dortoir, je trouvais un autre mot sur mon lit, qui se débrouilla pour m'embrouiller encore plus.


Chère Miss Hooper,

Je crois que vous savez déjà qu'on ne peut pas faire n'importe qui avec le temps. Du moins pas en informant les gens de leur propre destin. Il existe d'autres moyens d'empêcher les choses d'arriver, mais pour cela, certains sacrifices doivent être réalisés.

A.D

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant