Moldue - Fred Weasley

Chapitre 10

Je me rendis à la cabane de Hagrid avec le reste des Gryffondors et des Serpentards, mais même si Drago ne se montra pas à cause de notre petit incident, le cours de Soins aux Créatures Magique tourna quand même au désastre. Mais dans tous les cas, ce fut une bonne distraction, comme Fred l'avait promis.

Mon humeur s'améliora légèrement le lendemain, quand Maugrey transforma Drago en fouine, faisant rire tout le monde.

Les jours suivants s'écoulèrent plus vite que je ne m'y étais attendue. À présent, j'avais moins peur de voir les fantômes et étais préparée à marcher sur les escaliers mouvants. J'avais même appris à éviter de passer devant les portraits grincheux.

Je me retrouvais à apprécier tous les cours, de l'Astrologie à la Botanique; et malgré l'humeur constante de Rogue, je me mis à adorer les Potions, et cela devint rapidement mon cours préféré.

Dans d'autres cours comme les Sortilèges ou la Métamorphose, je faisais simplement mine d'agiter la baguette que Dumbledore m'avait donné, mais évidemment, rien ne se passait jamais. Après une semaine, tout le monde commença à supposer que j'étais ou stupide, ou pas douée quand il s'agissait de magie.

Peut-être étais-je paranoïaque, mais j'aurais pu jurer que (le faux) Maugrey me lança des regards dangereux et suspicieux pendant son premier cours, quand il nous parla des Sortilèges Impardonnables.

Les semaines passèrent, mais je me retrouvais à me poser de nouveau des questions à propos de mes parents et de mes amis, et cette fois, des pensées plus effrayantes apparurent dans mon esprit. Ce jour-là, je n'eu d'autre choix que de rendre une nouvelle visite au bureau de Dumbledore.

Grimpant les escaliers derrière la Gargouille de pierre, je frappais à sa porte et l'ouvrit quand j'entendis un 'entrez' étouffé.

« Ah, Miss Hooper, » dit Dumbledore avec un sourire en s'asseyant derrière son bureau. « Que me vaux ce plaisir? »

« Puis-je vous parler, Professeur? » demandai-je timidement.

« Oui, bien sûr. » Il me fit signe de m'approcher et de m'asseoir, et je m'exécutais, refermant la porte derrière moi.

« Professeur, je me demandais... comment suis-je supposée revenir? »

« Oh, vous voulez déjà nous quitter? » Il rit à sa propre plaisanterie.

« Monsieur, je — j'adore être à Poudlard. C'était mon rêve ultime d'être une sorcière et de venir ici, depuis que je suis enfant. Mais j'ai juste besoin de savoir ce qui va m'arriver dans le futur. Et comment est-ce déjà arrivé dans un premier temps, et pourquoi suis-je ici. »

« J'ai bien peur de ne pas avoir de réponse complète à aucune de ces questions, » dit-il, se relevant et s'approchant de moi. « Quelqu'un vous a, en effet, renvoyée dans le temps. Mais qui, je ne sais pas. Certainement parce qu'il voulait que vous changiez quelque chose, mais comment s'y est-il pris pour enchanter la barrière, je ne puis le dire; mais j'ose dire que seul un puissant sorcier ou sorcière peut faire une telle chose. »

« Alors suis-je supposée rester dans le monde magique? Et pour ma famille? » rétorquai-je, commençant à me sentir agacée de son inaptitude à me répondre complètement.

« J'ai bien peur que vous ne puissiez pas rentrer maintenant, » dit-il. « Vous voyez, maintenant que vous êtes dans une autre époque, vos parents ont déjà une fille nommée Lexi Hooper, bien qu'elle n'ait qu'un an. Est-ce que vous pensez que deux Moldus vont vous croire si vous entrez dans leur maison, prétendant que vous êtes leur fille de quatorze ans, arrivant du futur? »

Je ne répondis pas, mon regard tombant au sol, avec la confiance que j'étais parvenue à retenir, ne sachant que trop bien qu'il avait raison.

« Alors comment rentrerai-je? Un retourneur de temps, peut-être? »