Chapitre 42

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La maison semblait vide, et aucun son n'était audible quand je quittais la pièce en refermant la porte derrière moi.

Je savais que nous allions retourner à Poudlard dans peu de temps, et qu'avec autant de monde dans la maison, il me serait probablement impossible de reparler à Sirius.

Sachant qu'il s'agissait d'une de mes seules chances, je parcourus la maison en cherchant Sirius, pour le trouver au dernier étage, dans la chambre de sa mère. La porte était grande ouverte, et je regardais à l'intérieur.

Buck dormait sur le sol, et Sirius était assis sur le bord du grand lit. Il avait les coudes sur les genoux, et la tête dans les mains.

Il était apparemment tellement stressé de l'audience de Harry qu'il se sentait coupable. Je savais qu'une partie de lui voulait le meilleur pour Harry et souhaitait qu'il retourne à Poudlard, mais une partie de lui voulait secrètement que Harry reste là, avec lui.

La scène me fit mal au cœur au point que je décidais de le laisser avec ses pensées, sans l'embêter pour le moment.

Pour une raison quelconque, je me sentais plus proche de Sirius que de n'importe quel autre adulte que j'avais rencontré dans ce monde. Probablement parce qu'il a toujours été l'un de mes personnages préférés, raisonnai-je.

Et de ce fait, je ne pouvais pas supporter de le faire se sentir encore plus confus. Alors j'essayais de tourner les talons pour partir, mais le sol craqua sous mes pas, et j'entendis Sirius m'appeler. « Lexi? »

Je grognais, me maudissant tout en me retournant, essayant de paraître joyeuse.

« Bonjour, » dis-je. « Je- je suis désolée. Je ne voulais pas m'imposer—»

« —Non, ce n'est pas grave, » sourit-il, mais il était évident dans sa voix qu'il ne se sentait pas bien du tout.

Tandis que je regardais son expression malheureuse, tout ce que je voulais faire était de l'aider à aller mieux. Lui dire quelque chose qui le ferait se sentir mieux.

Je savais que Dumbledore m'avait dit de ne pas dire quoi que ce soit à personne sur le futur, mais sûrement, les petites choses ne comptaient pas, me dis-je.

« Hé, Sirius? » dis-je enfin, le faisant lever les yeux vers moi. « Je — je vais te dire quelque chose, mais tu dois me promettre que tu ne le dira pas à Dumbledore. »

« Très bien, » acquiesça-t-il, devenant curieux.

Déglutissant, je m'approchais de l'endroit où il était assis et lui dit à voix basse. « Tout va bien se passer pour Harry. Ils vont le laisser y aller. »

À ces mots, le visage de Sirius s'éclaira rapidement, et il sauta du lit. « V-vraiment? »

« Oui, » acquiesçai-je joyeusement.

« Merci! » Il parut sur le point de me prendre dans ses bras pendant une seconde, mais il se retint et m'adressa un sourire soulagé. « Tu sais vraiment comment remonter le moral à quelqu'un. »

« Tu me promets que tu ne racontera à personne que je t'ai dit ça? » souris-je.

« Je te le promets, » sourit-il avec un clin d'œil.


*****


Après quelques heures, la porte de la maison s'ouvrit et Harry et Mr Weasley entrèrent, apportant la bonne nouvelle de la libération de Harry.

« Je le savais! » s'écria Ron en donnant un coup de poing en l'air. « Tu t'en sors toujours! »

« Ils ne pouvaient pas faire autrement que de te disculper, » dit Hermione. En voyant Harry entrer dans la cuisine, elle avait semblé sur le point de s'évanouir d'angoisse. « Il n'y avait rien à te reprocher, absolument rien! »

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant