Chapitre 48

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Fred, George et moi échangeâmes des regards mal à l'aise tandis que Lee plissait les yeux vers moi. « Comme je disais, » commençais-je, essayant de paraître à l'aise. « Je plaisantais juste.

« Si tu le dis... » dit Lee, ne paraissant pas convaincu du tout.

Mais quand il haussa les épaules et retourna finir sa tarte, je soupirais de soulagement. Je l'ai échappé belle, pensais-je.

Après le délicieux festin, Dumbledore se leva pour prononcer son discours habituel, mais il fut rapidement interrompu par Ombrage qui se leva avec un 'Hum, hum' fort.

Un seul regard dans sa direction me suffit à penser 'Si seulement les meurtres étaient légaux...'.

Elle commença à parler et, plus elle parlait, plus les gens s'assoupissaient. Mais enfin, après ce qui sembla être des heures, elle finit son discours en disant.

« Aussi, n'hésitons pas à entrer dans une ère nouvelle d'ouverture, d'efficacité, de responsabilité, avec la volonté de préserver ce qui doit être préserver, d'améliorer ce qui doit être amélioré, et de tailler dans le vif chaque fois que nous serons confrontés à des pratiques dont l'interdiction s'impose. »

Elle se rassit et Dumbledore applaudit. Les autres professeurs l'imitèrent, mais s'arrêtèrent rapidement. Quelques élèves suivirent, mais retombèrent dans le silence quand Dumbledore se releva.

« Merci beaucoup, Professeur Ombrage, pour ce discours très éclairant, » dit-il en s'inclinant vers elle. « À présent, comme je vous l'annonçais, les essais pour la constitution des équipes de Quidditch auront lieu le... »

« Vous savez ce que je viens de réaliser? » dit George, clignant plusieurs fois des yeux. « Que je peux dormir les yeux ouverts.

« Tu viens seulement de le réaliser? » pouffai-je. « Pitié, j'ai appris à le faire la première fois que je suis entrée dans la classe du Professeur Binns. »

Après que Dumbledore ait fini de parler, nous nous levâmes et nous dirigeâmes vers la salle commune de Gryffondor.

Au moment où nous entrions, avant que je n'ai le temps de réaliser ce qui se passait, Fred m'attrapa la main et me tira dans un coin sombre, m'adressant un grand sourire.

« Quoi? » souriais-je.

« Tu m'a fait une promesse, tu te souviens? »

« Quand? » dis-je avec un froncement de sourcils, tentant de faire mine d'avoir oublié.

« Il n'y a pas deux heures, dans la diligence, » dit-il, son sourire s'élargissant. « Qu'est-ce que tu a dit? Ah, oui! Que tu promettais de te racheter d'avoir rit de moi? »

« J'ai dit ça? » dis-je avec une expression songeuse, me frottant le menton.

« Allez, ma puce, » sourit-il, m'attrapant par la taille. « Je ne veux qu'un petit baiser de bonne nuit, c'est tout. Tu a promis. »

« Oui... je ne me rappelle pas d'avoir dit quoi que ce soit de la sorte, » dis-je avec un sourire innocent, m'éloignant de lui. « Bonne nuit, Mr Weasley. »

« Tu me brise le cœur, Hooper! » lança-t-il avec une moue, et je me retournais un instant, lui adressant un dernier clin d'œil avant de disparaître dans le dortoir des filles.

Je ne pouvais pas effacer le sourire de mon visage tout le long, jusqu'à atteindre la même porte que l'année dernière, qui indiquait à présent 'cinquième années'.

L'ouvrant, je trouvais Hermione qui parcourait une nouvelle fois ses devoirs de vacances, et Lavande Brown et Parvati Patil qui discutaient dans un coin à voix basse.

Sur le quatrième lit, se trouvait une fille aux cheveux blonds et aux yeux bleus lumineux, adossée contre la tête de lit, écrivant dans un cahier, que je me rappelais être son journal.

C'était Katherine Volant.

Je m'approchais d'elle pour la saluer, mais je me retournais quand j'entendis Lavande, qui disait à voix haute. « Tu a passé un bon été? »

Pensant qu'elle me parlait, je fis volte face, seulement pour voir qu'elle s'adressait à Hermione.

« Oui, merci, » acquiesça poliment Hermione, rangeant ses papiers et les rangeant dans son sac.

Elle s'attendait à ce que Lavande la laisse tranquille, mais elle continua. « Qu'est-ce qu'a fait Harry, cet été? »

La tête d'Hermione se releva brusquement. « Pardon? »

« Je veux dire... après tout ce qui a été dit sur lui... il a arrêté, maintenant? »

« Arrêté quoi? » demanda sèchement Hermione, se tournant complètement pour lui faire face, les bras croisés.

« Tu sais, » dit Lavande avec un haussement d'épaules. « Toutes ces histoires qu'il racontait sur Tu-Sais-Qui qui serait revenu? Ou sur Diggory qui se serait fait tué? »

« Il n'a pas arrêté, parce que c'est la vérité, » dis-je avec ferveur, entrant dans la conversation.

« Pourquoi le défendrais-tu? » dit Parvati, haussant un sourcil. « Et comment le saurais-tu? »

« Parce que je sais bien plus de choses sur lui que toi, » dis-je fermement, la faisant détourner le regard.

Katherine était silencieuse, nous regardant attentivement. Mais Lavande ne choisit pas de rester silencieuse et elle se tourna de nouveau vers Hermione et moi.

« Tu ne peux pas vraiment savoir si c'est vrai. Personne ne peut le savoir, » dit-elle. « Comment pourrais-tu vraiment faire confiance à quelqu'un qui a eu... des hallucinations ces dernières années? »

« Tu a lu la Gazette du Sorcier, n'est-ce pas? » demanda Hermione calmement, même si ses yeux disaient le contraire.

« Bien sûr, » acquiesça-t-elle. « Sinon, comment serais-je supposée savoir ce qui se passe et quoi faire? En croyant les déclarations vides d'un Fourchelang, tu pense? »

« Oh, je vais te dire ce que tu es supposée faire, » commença Hermione. « Garder ta bouche fermée à propos de mon ami. »

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant