Chapitre 16

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« Si Potter et Weasley veulent bien cesser de se comporter comme des enfants de cinq ans, j'ai quelque chose à vous annoncer, » dit McGonagall à la fin du cours, désignant Harry et Ron qui menaient un combat avec les fausses baguettes magiques que Fred et George leur avait donné.

« Le Bal de Noël approche; c'est un évènement traditionnel du Tournoi des Trois Sorciers, et une opportunité de sociabiliser avec nos visiteurs étrangers. Et le Bal est avant tout, une soirée dansante. »

La classe se mit à glousser et à murmurer à ces mots.

« Vous devrez vous habiller convenablement, » continua le Professeur McGonagall. « Et le Bal commencera à vingt heures dans la Grande Salle, le jour de Noël, et se terminera à minuit. »


*****


Pendant les jours qui suivirent l'annonce du Bal, le seul sujet de conversation qui semblait pouvoir être abordé était la soirée dansante. Pendant ce temps, Fred et George ne faisaient pas beaucoup d'apparitions; probablement parce qu'ils étaient occupés à inventer des choses pour leur future boutique de farces et attrapes.

Cette nuit là, quand je revins à la salle commune, je vis une Hermione en colère assise dans un fauteuil dans un coin, parlant rapidement et furieusement à Katherine, la fille blonde silencieuse de notre dortoir.

Elle écoutait attentivement, ne disant pas un mot alors qu'Hermione parlait, et acquiesçait de temps en temps.

Curieuse, je m'approchais d'elle. « Tout va bien? » demandai-je à Hermione.

« Nous parlions juste d'à quel point les garçons peuvent être stupides, parfois, » soupira-t-elle furieusement.

« Pourquoi, qu'est-ce qui ne va pas? » questionnai-je, m'asseyant à côté d'elles.

« Ron et Harry pensent que je mens quand je dis que je vais au Bal avec quelqu'un. » Elle roula des yeux. « Apparement, ils pensent que je ne vais bien qu'avec les livres. »

« Mais tu sais que ce n'est pas vrai, » lui dis-je fermement. « Tu es une fille brillante, Hermione. Et ces deux-là sont des idiots pour ne pas le réaliser; mais ils le feront au bout d'un moment, » dis-je, pensant à Ron. « Ce n'est pas que pour les livres; tu es intelligente, gentille, passionnée, et tu te soucie vraiment des autres. C'est assez parfait. »

Elle réussit enfin à sourire. « Merci. »

« Alors, qui t'a demandé? » demandai-je, faisant mine de ne pas savoir.

« Krum, » dit-elle, et je feignis un hoquetement de surprise, les faisant rire, Katherine et elle.


*****


Le lendemain, j'étais assise à mon emplacement habituel, contre l'arbre devant le lac noir, parcourant les pages de mon livre de potions.

« Je commence à penser que tu te cache ici, » dit une voix, et quand je me retournais, je vis Fred marcher vers moi.

« Ce n'est pas vraiment une cachette quand tout le monde y vient, » dis-je, désignant les nombreux groupes d'élèves qui discutaient, quelques mètres plus loin.

« C'est vrai. » Il haussa les épaules, s'asseyant à côté de moi. « Pourquoi est-ce qu'à chaque fois que je te vois, tu étudie les potions? »

« Je ne sais pas, mais je trouve juste ça fascinant. »

« Les potions? Fascinant? » répéta-t-il avec dégoût. « Est-ce que tu essaie de me faire faire une crise cardiaque, Professeur Rogguy? » Je riais.

« Merci de n'avoir dit à personne, pour moi, d'ailleurs, » dis-je d'un coup, le surprenant.

« Bien sûr. Je ne le ferais jamais, » sourit-il. Pas un sourire malicieux, un sourire chaleureux et doux.

À cet instant, mon attention fut attirée par quelqu'un qui appelait mon nom, non loin.

Tournant la tête, nous vîmes Ivan qui courait vers nous, et pendant une seconde, je pensais avoir entendu Fred grogner légèrement.

Quand il nous atteignit, Ivan plaça ses mains sur ses genoux, haletant. « Je — t'ai — cherchée — partout. »

« Tout va bien? » riais-je devant son état.

« Oui. » Il respira quelques fois avant de se redresser et de dire. « Est-ce que je peux te parler une seconde? En privé? » ajouta-t-il.

Je lançais un regard d'excuse à Fred et quand il acquiesça, je lui serrais légèrement les mains, comme pour lui promettre que j'allais bientôt revenir et que nous allions continuer notre conversation.

Me levant, je m'éloignais avec Ivan, et quand il fut sûr que personne ne pouvait nous entendre, il s'arrêta et je l'imitais.

« Je voulais te demander quelque chose, » dit-il. « Tu peux dire non, bien sûr. »

« D'accord. Qu'est-ce que c'est? »

« Est-ce que — est-ce que tu veux venir au Bal avec moi? »

Encore à ce jour, je ne sais pas ce qui m'a pris de me forcer à acquiescer légèrement et dire: « D'accord. »

« Super! » s'exclama-t-il joyeusement. « À plus tard alors, Lexi. » Et sur ces mots, il me prit la main et déposa un léger baiser sur mes phalanges, s'éloignant après cela.

Mordant ma lèvre d'excitation, je revins vers Fred qui était toujours assis, m'attendant, fixant le lac.

« Hé, » dis-je, m'asseyant de nouveau à côté de lui.

« Il t'a demandé de venir avec lui au Bal, n'est-ce pas? » demanda-t-il, ne me regardant pas.

« Oui. » J'acquiesçais légèrement. « Alors, qui vas-tu inviter au Bal? » demandai-je, même si je connaissais déjà la réponse. J'avais dit à Fred que j'étais Moldue, et il savait que je venais du futur, mais il n'avait aucune idée que j'avais connaissance de ces détails.

« Je ne sais pas encore, » dit-il avec un haussement d'épaules. « Peut-être Angelina Johnson? Elle fait partie de l'équipe de Quidditch. Elle est assez sympa. »

J'acquiesçais joyeusement. « Fonce, Alphonse, » le taquinai-je et il rit, mais d'une certaine manière, cela résonna différemment que d'habitude.

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant