Chapitre 11

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À l'excitation de tout le monde, le 30 Octobre arriva enfin, et nous attendions tous impatiemment en regardant l'horloge, espérant que six heures arrive plus tôt, l'heure où les autres écoles arriveraient à Poudlard.

Les derniers cours étaient supposés finir une demie-heure plus tôt. Tout le monde en était enchanté, parce que nous avions Potions, avec Rogue. Tout le monde, sauf moi.

Je commençais tellement à aimer les Potions que, tant que j'étais à Poudlard, je passais tout mon temps libre à la bibliothèque, lisant des livres sur les différentes potions, afin de me changer les idées.

Ce jour là, avant le cours de Potions, j'y arrivais environ une heure plus tôt, essayant de faire une potion que j'avais découverte la veille, ayant eu une idée pour une plaisanterie.

Au moment où les autres élèves arrivaient, je bus quelques gouttes de la potion que j'avais concoctée, et il s'est avérée qu'elle avait été réussie. Car, comme je l'avais prévu, mon nez se mit à s'agrandir.

Jetant mes cheveux bruns autour de mon visage et drapant ma cape noire autour de moi, je me mettais debout sur une chaise proche, parlant d'une voix sombre, lente et dangereuse, qui imitait celle de Severus Rogue: « Votre attention, classe! » lançai-je, les yeux de tout le monde sur moi. « Je suis le professeur Rogguy, votre maître des potions! Et j'aimerais mettre mon nez anormalement grand dans les affaires des autres! »

Tout le monde pouffa à ces mots.

Je pointais ensuite mon doigt vers Harry, lançant: « POTTER! J'enlève dix points à Gryffondor parce que vous existez! » Le son des rires augmenta encore.

Tout le monde riait, mais rapidement, le bruit s'évanouit quand une voix sévère cria depuis le bout de la classe: « RETENUE, Miss Hooper! »

Je déglutissais, repérant Severus Rogue à la porte, alors qu'il me lançait le regard le plus meurtrier possible. Ne prononçant plus un mot, je m'asseyais rapidement à côté de Ron et d'Harry, qui avaient du mal à contrôler leurs fous rire.

Quand le cours fut terminé, je courus vers la porte, essayant de m'enfuir avant que Rogue n'ait la chance de me parler de ma retenue.

Mais je n'eu pas de chance ce jour là. « Pas si vite, Miss Hooper! »

Merde, encore quelques centimètres et j'aurais été hors de vue, pensais-je avec frustration, revenant vers Rogue.

« Où pensiez-vous aller? » dit Rogue d'un ton grincheux.

« Voir Madame Pomfresh, monsieur, » dis-je. « Je préfèrerais ne pas rester coincée avec ce nez, vous voyez? »

« Oh, mais je pense qu'il vous va parfaitement, Professeur Rogguy, » dit-il sarcastiquement, d'un ton sombre.

« Nan, il ne va qu'à vous, » ai-je dit d'un ton neutre, tentant de réprimer un ricanement.

« Comment osez-vous! » dit-il d'un ton sec, se rapprochant de moi. « Est-ce que tout est une plaisanterie, pour vous?! »

« Seules les choses amusantes le sont. »

Son sang bouillonnant, il tenta de rester calme pour dire, avec un sourire sinistre sur les lèvres: « Alors j'espère que vous trouverez votre retenue tout aussi amusante. Parce que vous pleurerez quand vous aurez fini de nettoyer la cuisine ce soir, je vous le promets. »

« Mais, Monsieur! C'est le festin, ce soir! »

« Voilà pourquoi les elfes de maison auront sûrement besoin d'aide pour nettoyer après, » dit-il. « Vous auriez aimé savoir utiliser la magie, n'est-ce pas? »


*****


L'arrivée des autres écoles sembla sortir ma retenue de mon esprit. Mais avant de sortir du château pour rejoindre tout le monde pour les attendre, je rendis une petite visite à Madame Pomfresh pour qu'elle puisse rendre sa forme originelle à mon nez. Sur le chemin du retour, je croisais Lee, Fred et George qui commencèrent à me tapoter le dos, ayant entendu l'histoire de mon imitation.

« Je savais que tu irais parfaitement dans notre club, » dit George, un sourire satisfait sur son visage.

« Oui, » acquiesça joyeusement Fred. « Tu nous a tous rendus fiers, Professeur Rogguy. »

Mais bientôt, notre conversation fut interrompue quand nous repérâmes Beauxbâtons arrivant dans un carrosse tiré par de grands chevaux ailés, et peu après, le bateau de Durmstrang apparu sur le lac.

Nous nous rendîmes dans la Grande Salle, où Dumbledore fit apparaître la Coupe de Feu sur un tabouret et nous parla du tournoi.

Je sentis mon cœur se serrer de plus en plus alors qu'il commençait à battre plus fort. La pensée de la mort de Cedric était comme un poignard dans mon cœur, et je ne pouvais m'empêcher de penser aux pleurs de Mr. Diggory alors qu'il tenait le corps sans vie de son fils.

Je voulais sauver Cedric de son terrible destin, mais je savais que je devais y réfléchir d'abord. Prendre une décision précipité ne ferais que mener à des conséquences. Le seul moyen, comme Dumbledore l'avait dit, c'était de n'agir que peu avant sa mort, pour éviter de trop gros changements dans la chronologie des évènements.

Mes yeux tentèrent de chercher Cedric, de l'endroit où j'étais assise à la table des Gryffondors, mais il semblait impossible de le repérer dans une salle aussi bondée, surtout maintenant qu'elle était plus pleine que jamais.

De ce que je me souvenais des livres, Cedric était supposé mettre son nom dans la coupe cette nuit là, ne voulant pas que tout le monde l'observe le lendemain. Par conséquent, je devais agir ce soir.

Quand le festin fut terminé et que tout le monde commença à partir, j'essayais de me fondre dans la salle pour éviter de croiser le regard de Rogue. Après un repas aussi délicieux, je ne voulais rien de plus que monter à notre dortoir et dormir. Mais la chance m'échappa une fois de plus.

« Hooper! »

Je grognais en entendant Rusard m'appeler, me faisant m'arrêter.

« Mr Rusard, je vous promets d'aller aux cuisines demain! Je pourrais même nettoyer deux nuits de suite! Mais ce soir —»

« Pas d'excuses, Hooper! » rétorqua-t-il. « Ce sont les ordres du Professeur Rogue. Suivez-moi. »

Soupirant en signe de défaite, je suivis Rusard dans le couloir de pierre, nous arrêtant devant le tableau d'une coupe pleine de fruits.

Rusard leva la main et chatouilla la poire. Bientôt, la poire s'anima et émit un petit rire, puis le tableau s'ouvrit, révélant l'immense cuisine, remplie de petits elfes de maison.

« Et bien, au travail, alors, » dit Rusard avec un sourire machiavélique, avant de me laisser seule.

Quelques elfes de maison coururent vers moi, me disant de nettoyer le sol, comme le faisait les autres élèves en retenue dans la cuisine jusqu'alors.

Je ne passais en fait pas un si mauvais moment que ça, avec les elfes qui me tenaient compagnie et m'apportait toute sorte de nourriture, que je refusais poliment, disant que j'étais trop remplie.

Avant que je ne parte, quelques uns me firent promettre de revenir plus souvent, et j'acceptais avec joie, ayant apprécié leur compagnie mignonne. L'elfe de maison avec lequel je m'étais le plus liée s'appelait Mickey; il devait être l'un des elfes les plus gentils à avoir jamais existé.

Ils me firent de grands signes de la main avec des visages heureux et, après leur avoir dit au revoir, j'ouvris le tableau et quittait la cuisine.

Mais je n'avais seulement fait que quelques pas avant de m'arrêter, croisant quelqu'un que je ne m'étais pas attendue à rencontrer maintenant.

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant