Chapitre 63

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Enfilant mes chaussures, je sortis en trombe du dortoir et sortit de la salle commune, courant vers le bureau de Dumbledore.

Je suais comme jamais auparavant, et mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine.

Je savais que Dumbledore m'avait demandé de ne pas parler des choses que je savais, mais je ne pouvais pas supporter la pensée que Mr Weasley soit blessé.

Je savais que Harry allait avoir sa vision ce soir, et verrait le serpent l'attaquer. Je savais que pendant cette même nuit, Dumbledore allait envoyer les enfants Weasley et Harry au Square Grimmaurd avec Sirius.

Je savais qu'ils allaient trouver Mr Weasley à temps et l'emmener à Sainte Mangouste. Je savais que tout allait bien se passer.

Mais je m'en fichais. Tout ce que je savais, c'est que je voulais qu'il soit sauvé. Je ne pouvais pas rester dans mon lit, sachant qu'il allait être brutalement attaqué, sachant ce que les Weasley allaient endurer.

Je devais l'arrêter, et j'espérais juste qu'il n'était pas trop tard, alors que j'atteignais la gargouille de pierre.

Mais je m'arrêtais devant, réalisant que je ne me souvenais pas du mot de passe.

« Esquimau au citron?! Sorbet citron! » Je continuais de crier à la statue, mais elle ne frémit même pas. « OUVRE-TOI, À LA FIN! » criai-je, sentant les larmes me monter aux yeux.

« Oh, mon Dieu... » murmurai-je d'une voix tremblante, sur le point de pleurer.

J'enfouis mon visage dans mes mains en faisant les cent pas, tentant de me souvenir du mot de passe. Enfin, après ce qui me sembla être un éternité, je relevais brusquement la tête.

« C'est ça! Fizzwibizz! » Sur ce, la gargouille s'anima et s'ouvrit sur un escalier.

Je courus aussi vite que possible, trébuchant presque, jusqu'à enfin atteindre le bureau de Dumbledore. Sans m'embêter à frapper, j'ouvris la porte.

« Professeur! » haletais-je en entrant.

Je vis Dumbledore, assis derrière son bureau, son visage illuminé par la lumière des bougies.

« Ah, Miss Hooper, » dit-il avec un sourire. « Que me vaut le—»

« C'est Mr Weasley, Professeur! » criais-je. « Il —il est en danger! Arthur Weasley est en danger! Vous devez le sauver! »

Dumbledore sembla soudainement alarmé, mais quand il parla de nouveau, sa voix était toujours calme. « Que va-t-il se passer, Miss Hooper? »

« Il est au Ministère, » dis-je. « Il va être attaqué par le serpent de Voldemort. Harry va en avoir une vision, et il va venir ici avec le Professeur McGonagall et Ron dans un instant, je crois. »

« Et serait-il mort, si vous n'étiez pas venue me prévenir? » demanda-t-il, me regardant d'un air perçant.

« En quoi cela compte-t-il? » criais-je, lui lançant un regard horrifié. Il ne répondit pas, alors je repris. « Non, il ne va pas mourir. Mais vous devez le sauver, Professeur. S'il vous plaît. »

« Mais jouer avec le temps—»

« JE ME FICHE DU TEMPS! »

Dumbledore poussa un soupir, mais acquiesça tout de même. « J'espère que vous accepterez les conséquences de votre acte. »

Et sur ce, il se leva et s'approcha des tableaux des anciens Directeurs et Directrices de Poudlard, et en envoya un au Ministère et un à Sainte Mangouste, envoyant son phénix vérifier qu'Ombrage n'était pas dans les parages.

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant