Chapitre 66

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Mes pensées étaient sur le point d'avoir raison de ma santé mentale tandis que j'attendais la lettre de Mrs Weasley comme il était écrit dans les livres.

Mais à dix heures cinq, la porte s'ouvrit et Mrs Weasley entra dans la cuisine, semblant pâle et fatiguée.

« Il va s'en sortir, » annonça-t-elle, la voix affaiblie par la fatigue. « Pour l'instant, il dort. Bill est resté avec lui, il a décidé de ne pas aller travailler ce matin. »

Fred retomba sur sa chaise, le visage dans les mains. George et Ginny se levèrent et se précipitèrent sur leur mère pour la serrer dans leurs bras. Ron eut un petit rire chevrotant et avala d'un trait le reste de sa Bièraubeurre.

« Petit déjeuner! » dit Sirius d'une voix forte et joyeuse en se levant d'un bon. « Où est ce maudit elfe de maison? Kreattur! KREATTUR! »

Mais Kreattur ne répondit pas à l'appel.

« Bon, tant pis, » marmonna Sirius en comptant le nombre de personnes présentes. « Alors, un petit déjeuner pour... voyons— huit. Œufs au bacon, j'imagine, avec du thé et des toasts—»

« Quand allons-nous rendre visite à Papa? » demanda Ginny à sa mère, étant donné que je leur avait dit qu'ils allaient bientôt rendre visite à leur père.

Mais Mrs Weasley eut un sourire et secoua la tête, me lançant un regard en coin. « Ce ne sera pas nécessaire. Il va rentrer à la maison demain. »

« Il — vraiment? » bégayai-je, la regardant avec les sourcils haussés.

« Bien sûr, ma chérie, » me sourit Mrs Weasley. « Dumbledore m'a dit ce que tu a fait... il m'a dit à quel point cela aurait pu être plus grave sans toi. Alors merci. »

Sur ce, elle s'approcha de moi et me prit dans ses bras.

Alors c'est la seule conséquence d'avoir prévenu Dumbledore, pensai-je avec soulagement. Alors peut-être que toutes les conséquences ne sont pas mauvaises...

Mrs Weasley me relâcha et se tourna vers Sirius. « Merci d'avoir pris soin des enfants. »

« Ce n'était rien, Molly, » sourit-il d'un air rassurant. « Je suis très heureux d'avoir pu aider. »

« Oh, Sirius, je te suis tellement reconnaissante. Bien sûr, Dumbledore pense que c'est mieux que nous restions tous ici jusqu'à Noël... »

« Plus on est de fous, plus on rit! » dit Sirius avec une telle sincérité que Mrs Weasley lui adressa un sourire radieux.

Elle mit ensuite un tablier et aida à préparer le petit déjeuner.

Après le repas, je commençais à débarrasser les assiettes, mais avant que je ne puisse les poser dans l'évier, Fred s'approcha de moi, les sourcils froncés.

« Est-ce qu'on peut parler? » dit-il à voix basse.

Acquiesçant, je reposais les assiettes et le suivit hors de la cuisine, à l'étage.

« Écoute... euh... » commença-t-il d'un air embarrassé. « Sirius a parlé avec moi... et... euh... j'ai réalisé que... le truc, c'est... »

« Oui? » dis-je, croisant les bras.

« Je—je suis désolé de t'avoir crié dessus, Lexi. Je ne sais pas ce qui m'a prit. Je suppose que j'étais tellement stressé que j'ai extériorisé sur t—»

Mais avant qu'il ne puisse terminer sa phrase, je l'interrompis en me hissant sur la pointe des pieds pour l'embrasser.

Quand je m'écartais, il semblait être confus, et il me regarda avec un sourire dansant sur ses lèvres.

« Est-ce que ça veut dire que tu acceptes mes excuses? » dit-il avec espoir.

« Oui, » dis-je avec un sourire. « Je comprends ce que tu as pu ressentir, avoir tellement peur de perdre quelqu'un que tu aime autant... » Ma voix s'interrompit tandis que je le regardais, sentant ma gorge se serrer une fois de plus.

« Alors... » commença Fred avec un sourire malicieux, marchant vers moi et enroulant ses bras autour de ma taille. « Est-ce que tu veux que je me rattrape? »

J'eus un petit rire. « Écoute, aussi tentante que soit ton offre, » dis-je d'un ton sarcastique. « Nous devons redescendre. Je suis quasiment sûre que si quelqu'un nous surprend, nous sommes morts. »

« Par quelqu'un, tu veux dire Sirius? »

« Ouaip. »

Fred émit un grognement amusé, s'écartant. « Pourquoi s'en soucierai-t-il? »


*****


Le lendemain, comme promis, Mr Weasley arriva au Square Grimmaurd avec Bill et Mrs Weasley.

Il ne semblait pas trop mal, mais il avait toujours un bandage autour de la tête. Les premiers à le saluer furent les enfants Weasley, puis Harry, Sirius et moi.

Nous nous assîmes une fois de plus dans la cuisine, cette fois rejoints par Mr Weasley, tandis que Molly nous servait une soupe délicieuse.

« Alors, tu vas enfin nous raconter ce qui s'est passé, Papa? » demanda Fred en rapprochant sa chaise de la table.

« Vous le savez déjà, non? » dit Mr Weasley. « C'est très simple. J'avais eu une très longue journée, je me suis endormi, un serpent s'est approché silencieusement et m'a mordu. »

« Est-ce que la Gazette raconte que tu as été attaqué? » demanda Fred, le doigt pointé sur le journal qui était posé à côté du bol de soupe de Mr Weasley.

« Non, bien sûr que non, » dit Mr Weasley avec un sourire teinté d'amertume. « Le Ministère ne tient pas du tout à ce qu'on sache qu'un énorme serpent venimeux a réussi à... »

« Arthur! » coupa Mrs Weasley.

« A réussi à... me mordre, » acheva-t-il précipitamment, bien que ce soit évident que ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire.

« Et où étais-tu quand c'est arrivé? » demanda George.

« Ça, c'est mon affaire, » dit Mr Weasley avec un petit sourire.

Il reprit la Gazette du Sorcier, la secoua pour l'ouvrir et recommença à la lire.

« Quand tu dis que tu étais en mission, » l'interrompit Fred à voix basse. « Qu'est-ce que tu faisais? »

« Vous avez entendu votre père, » répliqua Mrs Wesley. « Nous n'allons pas en parler! Continue l'histoire de Willy Larebrouss, Arthur. Que disais-tu? »

« Tu étais chargé de la garder, c'est ça? » dit George à mi-voix. « Larme? Celle que Tu-Sais-Qui essaye de se procurer? »

« George, tais-toi! » ordonna sèchement Mrs Weasley.

« En tout cas, » reprit Mr Weasley en élevant la voix. « Cette fois, Willy s'est fait prendre alors qu'il vendait à des Moldus des poignées de portes mordeuses, et là, je ne pense pas qu'il—»

« Tu nous avais bien dit que Tu-Sais-Qui avait un serpent, Harry? » demanda Fred en observant son père pour voir sa réaction. « Un très gros? Tu l'as vu, la nuit de son retour, non? »

« Ça suffit, » dit Mrs Weasley avec colère tandis que la sonnette retentissait et que le portrait de Mrs Black commençait à hurler. « Ce doit être Tonks et Fol-Œil. Ils ont dit qu'ils voulaient venir te voir, Arthur. »

Et elle se leva de son siège et sortit de la cuisine, probablement pour se diriger vers la porte et faire taire la mère de Sirius.

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Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant