Moldue - Fred Weasley

Chapitre 67

Bientôt, les vacances de Noël commencèrent officiellement, et Hermione nous rejoignit.

Tout le monde semblait être de meilleure humeur maintenant que Mr Weasley était complètement guéri, surtout Sirius qui appréciait la compagnie, après être resté si longtemps seul au Square Grimmaurd.

Mais la maison était de moins en moins reconnaissable, maintenant qu'elle avait été nettoyée, et l'humeur joyeuse emplissait les pièces tandis qu'ils mettaient en place les décorations de Noël.

« Alors, Lexi, » commença Hermione tandis que nous placions des guirlandes sur un sapin avec Ginny. « Harry et Ron m'ont dit que tu avais dit que Mr Weasley allait rester à l'hôpital jusqu'à après Noël. C'est vrai? »

« Oui, » dis-je d'un ton hésitant, me demandant où elle voulait en venir.

« Et bien... tu ne pense pas que c'est un peu étrange qu'il soit déjà de retour? »

« Non, ce n'est pas étrange du tout, » dis-je en secouant la tête. « J'ai informé Dumbledore et il a envoyé des gens au Ministère pour sauver Mr Weasley avant que le serpent ne cause trop de dégâts. Et du coup, il n'y avait pas besoin qu'il reste aussi longtemps à l'hôpital. »

Hermione pinça les lèvres, baissant les yeux avec un froncement de sourcils.

« Quoi? » demandais-je.

« Ça change les choses, non? »

« Où veux-tu en venir? »

« Oh, mais tu ne vois pas? » dit-elle. « C'est pour ça que Dumbledore ne veux pas que tu change quoi que ce soit! C'est l'effet papillon! »

« Le quoi? » dit Ginny d'un air surpris, fronçant les sourcils.

« Ça veut dire qu'un petit changement peut mener à des différences majeures, à long terme, » expliqua-t-elle. « Et si c'était ce qui arrivait? »

« Mais si cela ne changeait rien? Je veux dire, c'est une possibilité, » concédais-je. « Et plus que ça, et si ça changeait quelque chose, mais que cela menait à quelque chose de mieux? »

Hermione paraissait toujours anxieuse et incertaine, alors je continuais.

« Écoute, » commençais-je. « Dumbledore a dit lui-même que j'étais là pour changer un moment spécifique. Il sait que je dois le faire. Il ne veux juste pas que je change quoi que ce soit d'autre jusqu'à ce moment. Alors même Dumbledore sait que les choses vont changer avec moi, que ça lui plaise ou non. Peut-être que c'est pour le mieux. »

« J'espère, Lexi, » sourit Hermione. « J'espère vraiment. »

*****

Quand nous eûmes terminé avec le sapin de Noël, nous rejoignîmes le reste du groupe, qui décorait le couloir principal.

Nous rîmes tous quand Sirius commença à entonner des chants de Noël à pleins poumons, et nous nous joignîmes à lui avant de descendre dîner.

Quand nous eûmes fini de manger, Mrs Weasley nous garda en bas pour aider à ranger la cuisine.

Mais, trouvant cette opportunité parfaite, je sortis de la cuisine et montais les escaliers, vers le salon où je savais que Sirius se trouvait.

C'était ma chance de parler seule à seul avec Sirius, et cette fois, je n'allais pas redescendre avant d'avoir enfin eu une réponse.

J'entrais dans le salon et le vit, sur le canapé, me tournant le dos. Je frappais doucement à la porte, attirant son attention.

« Coucou, Lexi, » me sourit-il par dessus son épaule tandis que je m'approchais.

« Est-ce que je peux me joindre à toi? » demandais-je, et il hocha la tête, désignant le siège vide à côté de lui.

Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il prit la parole. « Tout va bien, avec ce garçon Weasley? »

« Le garçon Weasley? » riais-je en haussant un sourcil.

« Et bien, tu me dis si il te fait encore du mal, » sourit-il avec un ton d'avertissement.

J'eus un petit rire. « Je le ferais. »

« Ah, » soupira Sirius, s'adossant à son siège. « Les drames d'adolescents me manquent. »

« Vraiment? » souriais-je. « Alors... tu avais quelqu'un, à ce moment là? »

« Oui, » sourit-il, baissant les yeux vers Pattenrond qui dormait sur ses genoux. « Il y avait quelqu'un... »

« Que s'est-il passé? »

Sirius fronça les sourcils pendant quelques secondes, réfléchissant. « Avec l'Ordre, et la guerre... on n'avait pas beaucoup de temps pour quoi que ce soit d'autre. En plus, je... et bien, j'ai vraiment fait une erreur cette nuit là, aller après Pettigrow... j'ai tout gâché... »

Je le regardais avec une grimace, et je décidais de ne rien dire.

Mais après une minute ou deux, sachant que je ne pourrais plus avoir une telle opportunité de parler de ma mère, je m'éclaircis la voix pour attirer de nouveau son attention.

« Écoute, Sirius, » commençais-je d'un ton embarrassé. « Je dois vraiment te parler. Il y a tellement de choses que je veux savoir, et je suis quasiment sûre que tu as la réponse. »

« De q-quoi s'agit-il? » dit-il en haussant un sourcil, remuant d'un air mal à l'aise.

« Ce collier que tu m'a donné, » dis-je, lui montrant. « Il appartenait à ma mère, n'est-ce pas? »

Il sursauta, Pattenrond tombant de ses genoux, et Sirius lui adressa un regard d'excuse avant de se tourner de nouveau vers moi.

Je vis la couleur disparaître de son visage tandis qu'il baissait les yeux vers le collier.

« Tu—tu l'a reconnu? » demanda-t-il en déglutissant.

« Alors il appartient à ma mère! » m'exclamais-je, baissant les yeux en marmonnant pour moi-même. « Je le savais. »

« Lexi—»

« Tu connaissais ma mère, n'est-ce pas? » demandais-je, le regardant avec insistance.

Il y eut une pause, tandis que nous nous fixions dans les yeux, jusqu'à ce qu'il dise enfin.

« Oui. »

Je sentis mon souffle se bloquer dans ma gorge et mes lèvres s'assécher.

« C'est pour ça que je t'ai donné le collier, » dit-il, et je relevais brusquement la tête, lui adressant un regard interrogateur.

« Qu'est-ce que tu veux dire? »

« Je voulais m'assurer que tu étais vraiment sa fille, » expliqua-t-il. « Je devais m'assurer que ce n'était pas une coïncidence que son nom soit Lisa Goldman. Mais j'ai toujours beaucoup de questions sans réponses. »

« Et bien, moi aussi! » rétorquais-je. « Est-ce que c'est elle qui m'a renvoyée? Comme la connaissais-tu? Que sais-tu d'autre sur moi? Pourquoi ne peux-tu juste pas me le dire? »

Sirius garda son regard fixé sur ses mains pendant de longues secondes avant de reprendre la parole.

« Je te dirais, un jour, Lexi. Je le ferais. Mais je dois m'assurer que je ne fais pas d'erreur d'abord. Je veux dire... maintenant que tu as reconnu le collier, les choses sont un peu plus claires. Mais je dois être sûr à cent pour cent avant de placer ce fardeau sur toi. »

« Sûr à cent pour cent de quoi? »

« Il y a des choses que je ne peux que supposer— des choses sur toi, et sur ton identité — mais ça n'a aucun sens! » Sirius souffla d'un air furieux, détournant les yeux et marmonna pour lui-même. « Ça n'a pas de sens... je ne peux pas être ton... je ne peux juste pas... »