Chapitre 47

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« Je n'arrive toujours pas à croire que vous êtes en couple! » dit Lee avec incrédulité pour la centième fois, quand nous arrivâmes enfin et montâmes dans ce qui semblait être des diligences sans chevaux.

« Et pourquoi pas? » dit Fred avec un froncement de sourcils.

« Tu sais, » sourit Lee avec un haussement d'épaules. « Je n'ai simplement jamais pensé que tu trouverai un jour quelqu'un et que tu lui dirais ce que tu ressens. »

« Hé! » s'exclama Fred, donnant un coup de pied dans la jambe de Lee en s'asseyant devant lui, nous faisant tous rire.

« Et bien, le point positif, » commença Lee. « C'est que nous n'aurons plus besoin de l'entendre gémir. »

« Oh, oui! » acquiesça George. Puis il se mit à imiter Fred d'une voix geignarde. « Est-ce que vous l'avez vu fixer Malefoy? Pourquoi est-elle allée au Bal avec l'autre gars? »

Lee se mit à rire, puis continua dans le même ton. « Il vont se marier, n'est-ce pas? Je vais mourir seul! »

« Quoi? » s'exclama Fred. « Je n'ai jamais — quand ai-je — vous êtes vraiment des crétins! »

Lee et George continuèrent à rire, et je ne pus m'empêcher de les imiter, me forçant à m'arrêter devant le regard noir de Fred.

« Ce n'est pas drôle, » dit-il fermement.

« Je sais, » acquiesçai-je, tentant de réprimer un ricanement.

« Alors arrête de rire! »

J'échouais enfin et laissais échapper un éclat de rire, mais je le vis croiser les bras et se tourner pour regarder par la fenêtre.

« Oh, allez, Freddie, » dis-je en enroulant un bras autour de ses épaules. « On te taquine juste. »

« Hmph! » Il roula des yeux, éloignant la tête de moi.

« Tu es mignon quand tu es en colère, » dis-je d'un ton joueur en gloussant.

« La drague ne va pas régler ça, » dis-je d'un ton grincheux, détournant toujours les yeux de George et Lee qui continuaient à rire.

Ils étaient tellement occupés à imiter Fred dans différents tons et scénarios qu'ils ne pouvaient même pas entendre ce que nous disions.

« Très bien! » souriais-je en levant les mains. « Je suis désolée d'avoir rit.

Fred me lança un regard en coin, mais se détourna de nouveau. « Tu n'a pas l'air désolée, » dit-il.

Je soupirais et roulais de yeux devant son air têtu. « Très bien, alors dis-moi comment je peux me faire pardonner! »

Sur ces mots, il tourna enfin la tête vers moi et sourit. « Tu prends les demandes? »

Mon sourire s'effaça. « Je retire. »

« Non, » sourit-il d'un air machiavélique. « Trop tard, chérie. Tu l'a déjà dit. »

« Oh oh. »


*****


Au moment où nous entrâmes dans la Grande Salle, mes yeux se dirigèrent automatiquement vers la table des professeurs, tombant immédiatement sur Dolores Ombrage.

Je continuais de lui lancer des regards noirs tout le long du chemin, tandis que nous nous asseyions à la table de Gryffondor. Je la haïssais avec tout ce que j'avais en moi, et elle ne m'avait toujours pas donné de raison personnelle de le faire.

Une fois que tout le monde se fut installé, les premières années suivirent le Professeur McGonagall pour la Cérémonie de la Répartition.

À ce moment, je repensais à l'année précédente, quand j'avais été répartie, et quand je pensais que tout cela n'était qu'un rêve. Tellement de choses s'étaient passées depuis que je ne me sentais plus hors de ma place, même si j'étais incapable d'utiliser la magie.

Mais soudain, de nulle part, me parvint la voix désagréable dans ma tête qui me faisait réfléchir bien trop ces dernières semaines.

Pouvais-je vraiment être reliée à la famille Black? Peut-être était-ce pour cela que Kreattur s'était incliné devant moi. Peut-être cela pouvait-il expliquer pourquoi je pouvais voir le Magicobus etPoudlard. Ma mère pouvait-elle être une sorcière aussi? Mais je secouais la tête. Ce n'est pas possible. Arrête de faire de fausses excuses dans ta tête.

Après la cérémonie, Dumbledore se leva pour faire son discours, comme d'habitude, et la salle tomba immédiatement dans le silence.

« À ceux qui sont ici pour la première fois, » déclara Dumbledore d'une voix claironnante, les bras écartés et le visage illuminé d'un sourire rayonnant. « Je souhaite la bienvenue! Et à nos anciens, je dis: bon retour parmi nous! Il y a un temps pour les discours et justement, ce temps n'est pas venu. Alors, bon appétit! »

Des plats innombrables surgirent de nulle part, chargés de nourriture délicieuse.

« Nous devrions afficher la note dans la salle commune demain, Fred, » dit George.

« Oh, oui! J'avais presque oublié! » dit Fred, se servant plus de purée.

« Quelle note? » demanda Lee.

« Nous ne t'avons pas dit? » dit George. « Nous voulons avoir de nouveaux cobayes pour nos produits. Je veux dire, aussi drôle que soit d'avoir le nez en sang, ce serait bien d'essayer sur d'autres. »

« Nous les payerions, bien sûr, » dit Fred. « Nous devons voir les effets sur d'autre personnes. »

« Tu sais, » dis-je avec un sourire amusé. « Si j'avais un peu moins de respect pour moi-même, je tenterais ma chance. Je pourrais vraiment utiliser l'argent. L'école paye déjà mes affaires. »

« Bien sûr! »

« Jamais de la vie! »

Fred et George avaient parlé en même temps, faisant s'élargir mon sourire. « Je plaisantais, détendez-vous. »

Mais après quelques secondes de silence, Lee reprit la parole.

« Attends, » dit-il en levant un sourcil. « Qu'est-ce que tu veux dire par l'école paye pour toi? »

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant