Moldue - Fred Weasley

Chapitre 50

« Enfin bref, » commença Fred, se tournant vers moi tandis que nous nous dirigions dans le couloir avant de nous séparer pour nous rendre dans nos classes respectives. « Les essais pour les équipes de Quidditch sont vendredi. Tu veux venir? »

« Oui, » acquiesça George. « Toute l'équipe va être là. Ça pourrait être drôle. »

« L'équipe entière, hein? Je ne compterais pas là dessus... » marmonnai-je, sachant parfaitement bien que Harry n'allait pas être là.

« Quoi? » dirent Fred et George en même temps. « Qu'est-ce que tu veux dire? » ajouta Fred.

« Ne pose pas de questions et je ne te dirais pas de mensonges, Freddie, » souriais-je, utilisant sa propre phrase contre lui.

« Pourquoi es-tu toujours aussi suspecte, Hooper? » demanda Fred en plissant les yeux.

« Parce que je suis toujours plus mystérieuse que tu ne le pense, Weasley, » dis-je avec un clin d'œil.

*****

Comme je le savais déjà, Harry perdit son calme pendant le cours d'Ombrage et atterrit en retenue pour toute la semaine, incluant le vendredi.

Je me dirigeais vers le terrain de Quidditch avec Fred et George, et je marchais vers les gradins tandis que les jumeaux se rendaient dans les vestiaires pour se changer, avec le reste de l'équipe.

Alors que je m'asseyais, attendant que l'équipe sorte sur le terrain, j'étais vraiment excitée d'assister à mon premier match de Quidditch, même si ce n'était que des sélections.

Bientôt, l'équipe s'envola sur le terrain, sur leurs balais, avec les trois autres qui tentaient le poste de Gardien, y compris Ron.

J'étais un peu triste de ne jamais avoir eu la chance de rencontrer Olivier Dubois. Je pensais qu'il était un personnage sous-estimé.

Pour être honnête, je le trouvais parfois drôle; littéralement, la seule chose dont il se souciait, c'était le Quidditch; il préférait que les Détraqueurs aient Harry plutôt que de perdre un match, et il pleurait chaque fois qu'ils gagnaient.

Je m'amusais même en imaginant mes propres scénarios sur lui. Comme par exemple, quelqu'un qui disait 'touchons du bois' et les jumeaux Weasley qui sautaient sur Olivier pour le frapper.

Bientôt, les sélections commencèrent, et les Poursuiveurs essayèrent de faire passer le Souaffle dans les cercles pour voir lequel des trois Gryffondor ferait le meilleur Gardien.

Personnellement, j'avais un peu le vertige, et je ne m'étais jamais vue jouer au Quidditch. Mais j'adorais les regarder voler, assise là.

À ce moment là, Fred vola jusqu'à moi, dans les gradins, flottant dans l'air devant moi.

« Tu apprécie le spectacle, n'est-ce pas? » sourit-il.

« Beaucoup, » souriais-je en réponse.

« Je peux te montrer quelques mouvements sympas, si tu veux, » dit-il en haussant les sourcils, me faisant rire.

« WEASLEY! » hurla Angelina depuis les hauteurs. « Arrête de flirter et redescends! »

« Oh, très bien, » dit Fred avec un haussement d'épaules. « Peut-être plus tard. »

Avec un clin d'œil dans ma direction, il s'envola vers le reste de l'équipe.

Après que Angelina ait choisi Ron comme nouveau Gardien de Gryffondor, je descendis les gradins et rattrapais Fred et George à la sortie du vestiaire.

« Vous vous en sortez très bien, » dis-je fièrement en les rejoignant, une pointe de sarcasme dans la voix qu'ils ne remarquèrent pas.

« Mais nous n'avons utilisé aucun Cognards aujourd'hui, » dit Fred, confus. « En fait, nous n'avons rien fait. »

« Exactement, » dis-je avec un sourire.

Ils me regardèrent d'un air vide, et je secouais la tête.

« Enfin bref, » repris-je. « Vous voulez allez dans la Grande Salle manger quelque chose? Je suis affamée. »

« Tu ne l'es pas toujours? » dit George.

« Tout le temps, » riais-je.

« Et bien, nous avons besoin de prendre une douche et de nous changer, » dit Fred. « Pourquoi n'irais-tu pas dans la Grande Salle, nous te rejoignons là-bas. »

« Très bien, à tout à l'heure. »

Je leur adressais un signe de la main et sortis du terrain de Quidditch.

Je décidais de faire un détour dans les différents couloirs de Poudlard avant d'entrer dans la Grande Salle, pour ne pas avoir à y attendre Fred et George trop longtemps. Il y avait quelques couloirs où je n'étais jamais allée, ce qui m'amusait grandement.

Mais dès que j'eus atteint les cachots, je m'arrêtais subitement en entendant des voix familières derrière le mur, qui devenaient de plus en plus forte à mesure que je m'approchais.

« — m'a écrit et m'a dit qu'il avait récemment parlé à la Gazette du Sorcier, » dit le garçon.

Je reconnus immédiatement cette voix traînante; c'était Drago Malefoy.

« Leur donner un petit coup de pouce, vous voyez? » continua-t-il. « À quoi pense jouer Potter, à courir partout avec Sirius Black? »

Entendant ce nom, je m'arrêtais, le cœur battant.

« Père l'a vu à Londres, » dit Malefoy. « Et je parie que ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils n'attrapent Black. Au moment où ils le retrouveront, les Détraqueurs l'embrasseront, pour qu'il ait ce qu'il mérite—»

« TAIS-TOI! » rugis-je, sortant de derrière le mur, ne pouvant plus me retenir.

Je vis Crabbe, Goyle et Malefoy, surpris à ma vue. Mais il ne fallut que quelques secondes à Drago pour se ressaisir et m'adresser un rictus.

« Pourquoi te soucierais-tu de Black? » dit-il. « Vaut-il vraiment la peine de se mettre en colère? »

« J'ai dit tais-toi! » dis-je, les dents serrées, mon sang bouillonnant, mes mains se serrant en poings serrés.

« Tout doux, tout doux, » susurra-t-il. « Tu ferais bien d'arrêter de le défendre, ou les gens vont commencer à penser que tu es apparentée à cet assassin—»

Sur ce, avant que je ne puisse m'en empêcher ou même m'apercevoir de ce que je faisais, je m'avançais et frappais Malefoy au visage.

Il grogna de douleur, vérifiant si il saignait. Il se tourna ensuite vers moi, le regard assassin.

« Tu vas le payer! » lança-t-il, sortant sa baguette et la pointant vers moi.