Moldue - Fred Weasley

Chapitre 59

« Quoi? » Fred haussa un sourcil devant mon expression choquée.

« Ce collier! » dis-je, le tendant vers Fred. « Sirius m'a dit qu'une vieille amie le lui avait donné, quand il me l'a offert pour mon anniversaire. »

« Euh... et alors? »

« Il appartenait à ma mère! » m'exclamais-je, sautant du canapé et commençant à faire les cent pas.

« Tu — tu es sûre? »

« Je l'avais déjà vu! Il était dans la chambre de mes parents, dans l'un des tiroirs! Il y a toujours été! »

« Je— je suis désolé, mais je ne vois toujours pas, » dit Fred, se frottant la nuque. « Qu'est-ce que ça a à voir avec la possibilité que tu sois une Cracmolle? »

« Tu ne vois pas? » dis-je d'un ton excité, m'asseyant à côté de lui. « Ça prouve notre théorie sur le fait que ma mère soit une Sorcière! »

« Lexi—»

« — Écoute moi! » Je secouais la main. « C'est comme ça que Sirius connaissait ma mère! Peut-être qu'ils allaient à l'école ensemble, et c'est comme ça qu'ils étaient amis! Peut-être que c'est pour ça que mon père a toujours désapprouvé que je lise Harry Potter et que je m'implique dans les mondes fantastiques! Peut-être qu'il a demandé à ma mère de ne plus utiliser la magie quand ils se sont mariés parce qu'il était contre l'idée du Monde Magique! »

« Mais — Lexi... » soupira Fred. « Dumbledore ne t'a pas dit qu'il avait fait ses recherches et conclu qu'il n'y avait personne de magique dans ta famille? »

« Et bien... Dumbledore n'est pas la personne la plus honnête ici bas, si? » dis-je en levant les yeux au ciel.

« Qu'est-ce que tu veux dire? »

« Peu importe. » Je secouais la tête, essayant de bloquer les choses que je savais à propos du passé de Dumbledore.

Il y avait des choses plus importantes à traiter.

« Je me demande... » commençais-je, mais ma voix s'interrompit alors que je me perdais dans mes pensées.

« Quoi? »

« Je n'ai jamais vraiment utilisé de baguette auparavant. »

« Alors qu'est-ce que tu as déjà? »

« Dumbledore me l'a donnée l'année dernière avec une lettre, disant qu'elle ne contenait aucune magique, » expliquai-je. « Peut-être... je veux dire... et si j'essayais de lancer un sort simple avec une vraie baguette et que ça marchait? »

Fred pinça les lèvres, les yeux remplis d'inquiétude.

« Quoi? » demandais-je en haussant un sourcil.

« Rien. »

« Allez, dis-moi, » insistais-je. « Tu as quelque chose en tête. »

« Et bien... Les Sorciers et les Sorcières montrent des signes de magie depuis l'enfance, » expliqua-t-il. « Si tu n'en a pas montré jusqu'à maintenant, les chances pour que... tu sais... »

« Il n'y a aucune chance que je puisse utiliser la magie maintenant? » complétais-je, et il acquiesça d'un air hésitant. « Écoute— Je dois au moins essayer! Je dois savoir. Alors, tu viens, ou pas? »

« Je viens, » dit-il sans hésiter.

« Allons à la Salle sur Demande alors, » dis-je d'un ton joyeux, tendant la main vers lui. Il la prit et se leva également. « J'ai envie d'y aller depuis que nous sommes arrivés cette année. »

*****

Fred me guida jusqu'au septième étage, traversant différents passages secrets pour que nous ne soyons pas surpris hors du lit. Et enfin, nous nous arrêtâmes devant une tapisserie qui montrait Barnabé le Follet qui essayait d'enseigner le ballet à des trolls.

Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine.

Alors que nous approchions du mur, je fermais les yeux et pensais: 'J'ai besoin d'un endroit où pratiquer la magie', et je répétais cette phrase plusieurs fois.

« Lexi, » dit doucement Fred, et j'ouvris les yeux, voyant la grosse porte qui était apparue devant nous.

« Et bien... » dis-je, me mordant la lèvre. « Nous y voilà. »

D'un geste hésitant, j'ouvris la porte, entrant à l'intérieur, Fred à côté de moi.

« C'est la pièce où nous sommes venus pour l'Armée de Dumbledore ce soir, » dit Fred, regardant autour de lui tandis que je souriais comme une idiote.

« Alors, et maintenant? » dit Fred, me sortant hors de ma rêverie.

Mais je ne lui répondis pas. À la place, je fermais une fois de plus les yeux et pensais: 'J'ai besoin d'une baguette et d'un adversaire pour m'entraîner'.

Aussitôt que j'eus ouvert les yeux, je vis qu'une table était apparue au milieu de nulle part, une baguette dessus, et à côté d'elle se trouvait un mannequin de bois, en forme de sorcier, tenant une baguette dans sa fausse main.

« Quel sort devrai-je essayer? » demandais-je, marchant vers la table et regardant la baguette. « Quel est le plus simple? »

« Nous nous sommes entraînés avec Expelliarmus ce soir, » dit Fred. « C'était assez basique. Tu peux essayer ça. Tu connais le mouvement de baguette? »

« J'ai lu la théorie, » acquiesçai-je. « Je pratique toujours les mouvements de baguette avec la fausse quand je suis seule, mais rien n'arrive jamais, bien sûr. »

« Et bien, vas-y, alors. Essaye, » dit Fred, semblant incertain, mais me soutenant de toute façon.

Acquiesçant de nouveau, je pris la baguette sur la table et reculais de quelques pas, me tenant en face du mannequin.

Je levais ma baguette dans ma main, et la pointait vers lui en déglutissant.

Puis je lançais. « Expelliarmus! »

Mais au moment où je lançais le sort, la baguette s'échappa de ma main et explosa quand elle heurta le mur devant nous.

Je me tournais vers Fred. « C'était bon signe, non? Je veux dire... quelque chose s'est passé. Ça pourrait signifier que j'ai un peu de magie? »

« Lexi, les baguettes sont des objets magiques; elles marchent pour n'importe quel humain, ou même animal, mais elles ne peuvent être contrôlées par des Sorciers et Sorcières, » expliqua Fred. « La même chose est arrivée quand un de nos Gnomes a accidentellement pris la baguette de Charlie, il y a quelques années, et ça a fait exactement la même chose. »

« Est-ce que tu me compare à un Gnome? » me forçai-je à plaisanter, essayant de détendre l'atmosphère tendue.

Fred eut un petit rire, mais il se transforma en un sourire triste. « Je suis désolé que ça n'ai pas marché comme tu le pensais. »

« Moi aussi, » acquiesçai-je, pinçant les lèvres. « Mais peut-être que je pourrais être une Cracmolle, après tout? Si ma mère est vraiment une sorcière. Je pourrais me raccrocher à cette pensée. Je veux dire... cela pourrait expliquer beaucoup de choses, n'est-ce pas? »

« Et bien, la prochaine fois que tu vois Sirius, tu ferais mieux de t'asseoir et d'avoir une conversation très sérieuse avec lui sur tout ça, » dit-il, et je gloussais.

« Tu as raison, » soupirais-je d'un ton défaitiste, tenant mon collier. « Il ne peut pas échapper à une explication, cette fois, maintenant que je suis sûre que ma mère et lui étaient amis. »