Chapitre 41

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Après que nous nous soyons lavé les mains, nous prîmes chacun un des sandwiches que Mrs Weasley nous avait préparé.

« Est-ce qu'on pourrait, s'il te plaît, se reposer, maintenant? » grogna Ron quand il eut fini son déjeuner.

« Alors qu'est-ce que tu fais, là tout de suite? » dit sèchement Mrs Weasley, les mains sur les hanches.

« Je mange, » dit Ron. « Ça ne compte pas comme repos! Nous sommes toujours tous fatigués du nettoyage! Regarde! Même Harry est fatigué! N'est-ce pas, Harry? »

Le pauvre garçon acquiesça promptement, et l'expression de Mrs Weasley s'adoucit enfin. « Oh, très bien. Mais seulement une heure! Nous avons toujours beaucoup de choses à faire! »

« Oh, merci Merlin, » souffla Ginny, se levant de la table. « Si je m'endors maintenant, vous ne pourrez jamais me réveiller. »

« Nous savons, » dirent Fred et George à l'unisson.

Ginny monta ensuite dans notre chambre pour faire une sieste, et Hermione suivit Ron et Harry à l'étage, nous laissant seuls, Fred, George et moi.

« Viens, Lexi, » dit Fred. « Que dirais-tu d'une partie honnête d'échecs sorciers? »

« Je ne sais pas pour le honnête, venant de toi, » souris-je d'un ton taquin, m'attirant un regard de travers. « Mais très bien. »

Fred eut un sourire malicieux à ces mots et m'accompagna vers la porte.

« Très bien! Je tiens encore les chandelles! Pourquoi devrais-je m'en soucier? » lança George d'un ton grincheux, mais nous ne lui accordâmes même pas un regard. Il souffla et nous suivit dans le salon.

Fred et moi nous assîmes sur le sol poussiéreux, le plateau d'échecs devant nous, et George s'assit sur le canapé près de nous.

« Très bien, allons-y! » dit joyeusement Fred, se frottant les mains.

« Attends une minute, » dis-je, le faisant lever les yeux vers moi. « Qu'est-ce que va avoir le gagnant? »

Fred réfléchit pendant quelques secondes, puis suggéra avec un sourire. « Que dirais-tu d'un baiser? »

« Quelle différence cela fait-il? » ris-je. « De toute façon, nous nous embrasserons quelque soit le vainqueur! »

« Exactement, » dit Fred avec un clin d'œil.

« Argh, je crois que je vais vomir, » grogna George, à côté de nous, en s'allongeant sur le canapé.

« Tu peux aller à l'étage, si ça te dérange tant que ça, au lieu de rester ici à te plaindre, » dit Fred d'un ton taquin.

« Nan, » dit Fred en secouant la tête. « Je préfère rester ici et faire des bruits de haut-le-cœur à chaque fois que vous direz quelque chose de niais. »

« Nous ne sommes pas niais! » dîmes-nous à l'unisson, Fred et moi.

« Vous venez de dire la même chose au même moment! Ça s'appelle être niais! »

« Fred et toi dites des choses en même temps tout le temps! » rétorquais-je.

« C'est différent, » dirent les jumeaux à l'unisson, me faisant rouler des yeux.

« Ça vous dirait d'expliquer? » demandais-je.

« Tu vois, Professeur Rogguy. » J'adressais un regard noir à George. « Quand les jumeaux parlent en même temps, c'est cool. Quand les couples disent la même chose en même temps, c'est niais. »

« C'est vrai, » dit Fred avec un haussement d'épaules.

« Ha! Voilà! » dit George d'un ton triomphant, se tournant vers moi. « Qu'est-ce que tu réponds à ça, Rogguy? »

« Je dirais que je suis trop fatiguée pour l'instant pour gérer deux garçons Weasley en même temps, » soupirai-je, faisant Fred et George arborer un sourire fier.

Nous étions à la moitié de notre partie, et je n'étais qu'à quelques coups de perdre. J'eus soudain l'envie de distraire Fred de penser à son prochain coup, même si cela se révélait infructueux.

« Hé, les gars? » commençais-je.

« Ouais? » dirent-ils en même temps.

« Je viens de penser à un truc, » dis-je. « Si je me donne un coup de poing au visage et que ça fait mal, est-ce que je suis faible ou forte? »

Fred leva un regard vide vers moi. « Tu es une idiote, c'est tout. »


*****


Le lendemain, quand nous nous réveillâmes tous, Harry était déjà parti pour le Ministère de la Magie avec Mr Weasley, pour son audience.

Tout le monde les attendaient avec angoisse, et pourtant, je continuais à déambuler dans la maison, trouvant des artefacts magiques étranges un peu partout.

Mais enfin, je m'approchais d'une pièce où je n'étais jamais entrée auparavant. J'ouvris la porte d'un air hésitant et entrais, découvrant l'Arbre Généalogique des Black.

Je le fixais, lisant chaque nom avec attention, comme si je pouvais trouver une connexion, ou au moins une explication pour les mots de Sirius. Mais je ne trouvais rien.

Je vis également le nom du frère de Sirius, Regulus, qui était mort quelque part dans les quinze ans avant ma naissance.

Il méritait une meilleure fin, pensais-je en me remémorant comment il avait sacrifié sa propre vie pour trouver l'un des Horcruxes. Regulus était mort en héros, et pourtant, tout le monde pensait qu'il l'avait fait pour rien.

À côté du nom de Regulus, je vis une large trace de brûlure, que je supposais appartenir à Sirius, et mon cœur se serra quand je repensais à son horrible enfance. Je n'allais pas le blâmer d'avoir essayer de fuir la maison quand il était jeune.

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant