Chapitre 75

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Le lendemain, je fus appelée dans le bureau de McGonagall pour mon rendez-vous d'orientation. Même si je n'en voyais pas l'intérêt, étant donné que je n'étais qu'une Moldue.

Mais je pensais qu'il était pour le mieux de jouer le jeu, si nous essayions de convaincre Ombrage que j'étais comme tous les autres élèves.

Mais quand j'entrais dans le bureau, mon cœur sombra immédiatement dans ma poitrine quand je vis Ombrage qui prenait des notes dans un coin.

« Asseyez-vous, Hooper, » dit McGonagall, désignant la chaise devant elles, et je m'exécutais silencieusement. « Comme vous le savez, cette séance est prévue pour que nous puissions évaluer vos possibilités de carrières futures. »

Elle prit un dossier dans les mains, baissant les yeux vers mes notes, tandis que le regard d'Ombrage passait des feuilles à mon visage, les yeux plissés.

« Je vois que vous vous débrouillez bien en classe. Mais je dois dire que vos notes de potions se détachent de tout le reste. Avez-vous déjà pensé à une carrière de Guérisseur? »

« Je— Quoi? » Mes yeux s'écarquillèrent à ces mots.

« Un Guérisseur dans la section des Potions médicinales, Hooper, » dit ferment McGonagall, comme pour me dire de jouer le jeu.

« Je — euh— oui, oui — pourquoi pas. »

« Et bien, personnellement, je pense que cela vous irait parfaitement. Mais c'est un travail à hautes responsabilités et—»

« Hum, hum. »

McGonagall se tourna vers Ombrage qui avait émit une petite toux doucereuse, paraissant prête à la gifler. « Oui? »

« Et qu'en est-il des travaux pratiques de Miss Hooper? »

Ma mâchoire se décrocha légèrement à ses mots. Je commençais à paniquer et les battements de mon cœur accélérèrent, mais McGonagall semblait on ne peut plus confiante.

« Si je me souviens bien, Dolores, c'est vous qui avez dit que les travaux pratiques n'étaient pas aussi important que la théorie, à l'école. Mais si vous voulez savoir, je pense que Hooper se débrouille parfaitement bien dans ma classe, tout comme dans celle du professeur Flitwick. »

Ombrage était sur le point d'ouvrir la bouche pour répondre quelque chose, mais la referma de nouveau alors qu'un bruit sourd résonnait dans le château.

« Qu'est-ce que c'est que ça? » dit-elle, se levant d'un bon alors que le son reprenait.

Elle sortit immédiatement du bureau, et McGonagall et moi la suivirent dans les escaliers.

Quand nous arrivâmes, nous nous arrêtâmes, pour voir la pièce emplie de feux d'artifices de la taille de dragons géants, qui volaient autour de tous ceux qui étaient rassemblés pour les regarder.

Au milieu, Fred et George riaient en lançant plus de feux d'artifices.

« Bien! » dit Ombrage d'un ton triomphant. « Alors, vous trouvez cela amusant, n'est-ce pas? »

« Très amusant, oui, » répondit Fred, qui leva le regard vers elle sans manifester le moindre signe de frayeur.

Rusard joua des coudes pour s'approcher d'Ombrage, en pleurant presque de bonheur.

« J'ai le formulaire, madame la Directrice, » dit-il d'une voix rauque en brandissant un morceau de parchemin. « J'ai le formulaire et les fouets sont prêts... oh, s'il vous plaît, donnez-moi l'autorisation de le faire tout de suite... »

« Très bien, Argus, » dit-elle. « Vous deux, » ajouta-t-elle en regardant Fred et George. « Vous allez voir ce qui arrive dans mon école aux canailles de votre espèce. »

« Et bien, moi, je crois qu'on ne va rien voir du tout, » répliqua Fred.

Il se tourna vers son frère jumeau.

« George, » dit-il. « Je pense que nous n'avons plus l'âge de faire des études à plein temps. »

« Oui, c'est bien ce qu'il me semblait, » répondit George d'un ton léger.

« Le moment est venu d'exercer nos talents dans le monde réel, tu ne crois pas? » reprit Fred.

« Sans aucun doute, » approuva son frère.

Et avant que le professeur Ombrage ait pu dire un mot, ils levèrent leurs baguettes et s'écrièrent d'une même voix:

« Accio Balais! »

Il y eut un grand bruit quelque part dans la gauche et, quand nous nous retournâmes, nous vîmes les balais de Fred et George foncer dans le couloir dans notre direction, leurs chaînes cliquetant bruyamment sur les dalles du sol.

« Au plaisir de ne plus vous revoir, » dit Fred au professeur Ombrage en passant une jambe par dessus le manche de son balai.

« Oui, ne vous donnez pas la peine de prendre de nos nouvelles, » ajouta George qui enfourcha également le sien.

Fred jeta un regard circulaire aux élèves rassemblés en une foule attentive et silencieuse.

« Si quelqu'un a envie d'acheter un Marécage Portable semblable à celui dont nous avons fait la démonstration là-haut, rendez-vous au 93, Chemin de Traverse, chez Weasley, Farces pour Sorciers Facétieux, » dit-il d'une voix sonore. « Nos nouveaux locaux! »

« Réduction spéciale pour les élèves de Poudlard qui jurent d'utiliser nos produits pour se débarrasser de cette vieille grenouille, » ajouta George en montrant du doigt le professeur Ombrage.

« ARRÊTEZ-LES! » hurla Ombrage d'une voix suraigüe.

Mais il était trop tard. Tandis que la brigade inquisitoriale s'avançait vers eux, Fred et George décollèrent d'un coup de pied et firent un bond de cinq mètres dans les airs, et pendant une seconde, je vis que Fred me lançait un clin d'œil.

Fred se retourna vers l'esprit frappeur qui voletait à sa hauteur au dessus de la foule.

« Rends-lui la vie infernale, à cette vieille folle, Peeves, » lança-t-il.

Et Peeves ôta de sa tête son chapeau en forme de cloche et se mit au garde-à-vous devant Fred et George qui firent demi-tour sous les applaudissements nourris de la foule avant de s'élancer au-dehors dans le ciel étincelant du crépuscule.

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant