Chapitre 21 - Une première pour Fanny

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Paul, titubait, il passa la porte avec fracas et ôta sa veste tant bien que mal, arracha son t-shirt dans la foulée et c'est torse nu qu'il fit face à Fanny, avec son sourire de tombeur qu'il avait tant de fois mis au service de pauvres demoiselles.

La jeune femme, peu habituée à de tels agissements envers elle, était dans ses petits souliers qu'un être aussi élégant et remarquable puisse s'intéresser à elle.

Lentement, il saisit sa tête entre ses mains et commença à bécoter ses lèvres. Sans attendre, Fanny répondit à ses baisers. Leurs bouches s’élargirent pour permettre à leur langue de se découvrir plus profondément.

Paul fondait sur sa partenaire l'obligeant à reculer en direction de la chambre. Soudain, ses jambes buttèrent contre le lit. Elle ne pouvait plus se soustraire.

C’était une première pour Fanny. Aucun homme ne s’était jamais jeté sur elle de la sorte. Elle avait bien eu quelques amants mais qui lui avaient fait l’amour à la va-vite, sans amour justement, presque sans envie. Là, avec Paul, c’était différent. Elle le croyait sincère. Il semblait partager un moment avec elle et non pas se servir d’elle. Alors qu'ils avaient basculé en travers du lit, il se mit à lui caresser les hanches à travers sa chemise jusqu'à ce que l’étoffe gêne sa découverte et qu'il tire sur les pans, arrachant un ou deux boutons au passage, et découvre enfin sa peau laiteuse.

Ses seins proéminents débordaient par dessus son soutien gorge. Cette vision rendait Paul fou. Il plongea sa bouche dans le décolleté ainsi offert et embrassa la chair chaude. Enfin, il releva la tête et vint lui couvrir les joues de petits baisers pointus. Ses mains travaillaient maintenant dans le dos de Fanny, ses doigts se frayaient un chemin dans les plis de peau qui dissimulaient l’agrafe du soutien gorge. Un bruit d’élastique dégagea la poitrine généreuse, ses seins lourds jaillirent et s’affalèrent sur son ventre. Les mains larges et curieuses de Paul malaxaient les globes libres et se promenaient partout sur sa peau nue, étreignaient ce corps inconnu, enlaçaient ses épaules dodues. Fanny, la tête renversée en arrière profitait de l’étreinte et appréciait. Jamais elle n’avait vécu de scène aussi forte. Il allait la rendre folle de plaisir. Elle était sur le point de le supplier d’arrêter.

La tête de Paul tournait. Les effets de l’alcool se faisaient ressentir dans tout son corps. Ils annihilaient ses retenues et décuplaient ses sensations. Fanny, allongée sur le dos se laissait faire, ivre de bonheur. Il se redressa un peu pour lui permettre de se déshabiller, mais toute la chambre se mit à tourner comme un manège pour enfants et il s’écroula sous les yeux de Fanny qui éclata de rire. Perdu dans ses vapeurs d’alcool, il put admirer Fanny qui ôtait son vêtement et le pliait consciencieusement avant de l’abandonner sur le sol. Après que la douceur de la peau de Fanny ait apaisé les mains de Paul, se furent ses yeux qui découvrirent son corps. Ses seins, son ventre, le large élastique de sa trop grande culotte. Il se rapprocha d’elle, et, le plus délicatement possible, il entreprit de lui retirer la dernière protection avant son intimité.

Elle dut encore l’aider à se défaire du morceau de coton blanc. A la vue du triangle duveteux ainsi exhibé, Paul dû quitter à son tour son jean qui devenait trop serré pour contenir son désir. Ses mains revinrent sur la poitrine, le ventre, le sexe de Fanny, tous ses doigts frottaient, fouillaient, découvraient les recoins cachés de la jeune femme qui se tortillait sous la précision des mains expertes. Alors que la bouche de Paul avalait entièrement celle de Fanny, il glissa un doigt entre les lèvres serrées de son sexe. Celle-ci défaillit lorsque son majeur glissa jusqu’à la caverne brûlante. Elle ouvrit alors ses grosses cuisses pour laisser Paul s’installer en elle. Lui, plus enivré par l’alcool que par le corps de sa partenaire n’eut pas longtemps à s’occuper avant que son plaisir n’explose. Fanny sentant Paul s’arque bouter laissa échapper un soupir qu’elle ne soupçonnait pas.

Lourd, avachi et endormi sur le corps de Fanny, Paul ne bougeait plus, le corps lourd, comme mort. Elle sourit à le voir ainsi sur elle, se dégagea et s’allongea près de lui. Dans le lit de Paul et d’Emilie.

Au petit matin, Paul émergea d’un sommeil nauséeux tandis que le batteur d’un groupe de hard métal lui cognait le front. Il avait la bouche pâteuse et il lui semblait bien que sa langue avait doublée d’épaisseur. La tête dans le coton, il percevait une voix féminine qui ne lui était pas familière.

Quelques minutes furent nécessaires pour qu’il saisisse les mots qui venaient de la pièce voisine.

« oui, elle est morte et elle n'aurait pas dû, je comprends ».

Les bribes d’un monologue arrivaient à ses oreilles.

Qui parlait ?

L'audace du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant