Chapitre 1

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-Reviens ici voyou !

-Dans tes rêves l'affreux !

Le garçon cours en échappant un rire moqueur mais aussi le boulangé du marché. Il accélère à vive allure en voyant plusieurs passant et d'autres marchands se mettre à ses trousses. Il tourne et vire dans des ruelles qu'il connait désormais comme sa poche à plusieurs reprises. Il disparaît de la vue des exposants et des passants. Il les observe se frotté la tête, confus de ne plus voir le rapide voleur. Celui-ci sourit en croquant dans sa miche de pain, perché sur l'échafaudage. Il inspire et expire un bon coup, satisfait de remplir enfin son estomac. Il entreprend une marche entre les estrades qui arpentent ces vieux immeubles en brique pour la plus part abandonnés ou alors occupés par des squatteurs ou encore de pauvres familles. Il s'étire et s'assoit les jambes dans le vide sur une planche dont les extrémités rejoignent chacune les fenêtres d'un bâtiment. Au loin, il observe l'horizon à moitié gâché par la ville. Il se laisse tombé sur le dos pour piqué un somme. La dernière nuit à encore été difficile. Impossible de se laissé aller par la fatigue quand le soleil n'est plus là. Son corps se mettrait en hypothermie et se serait presque la mort qui le réchaufferai dans ses bras. Il ajuste son bonnet sur ses mèches claires et recouvre ses yeux. Il fourre ses mains recouvertent par de piteuses mitaines dans ses poches de manteau usées. Mais alors que le matin paraît paisible pour certains, il est terrorisant pour d'autres...

*

-Tiens tiens, mais qui va là, intervient le premier garçon.

-Oh mais se serait pas la tarlouze par hasard, fit un deuxième.

-On va lui faire son compte une nouvelle fois on dirait bien, menace le troisième.

-Tu piges pas quoi quand on t'dit q'les espèces dans ton genre ça doit pas traîné ici ?! On a pas envie qu'tu nous contamine, grogne le quatrième.

Son cœur le pince de peur. Un nouveau matin, une nouvelle humiliation. Le victimiser recule dans quelques larmes. Faible fasse à ses agresseurs, il fut rapidement embarqué dans une tornade d'insultes et de coups. Pendant que le quatrième garçon le tiens par les bras, le troisième lui maintient les chevilles. Sous ses cris de désaccords et de supplice, le second fait la sourde oreille et sort de son sac une trousse. Le premier la saisie et en sort un mascara.

-J'suis sûr que l'maquillage de la sœur de Denis t'ira à merveille, ricane Franck en approchant la brosse à cils.

De son index et de son pouce, il écarte l'oeil humide de leur passe temps. Mais en bougeant celui-ci ressoit le mascara dans le blanc et ferme les yeux en le laissant coulé le long de ses joues devenues maintenant noires.

-Laisse toi faire la gonzesse, fit Denis en lui envoyant un coup dans le ventre, tiens, le rouge à lèvres.

Franck s'en empare et saisit la mâchoire tremblante de sa victime soumise à son intimidation. Il lui colore la bouche maladroitement. Le percuté se débat et tourne la tête laissant une grande trace de rouge le long de sa joue gauche.

-Vous avez qu'ça à faire, fit une voix derrière les gamins agités par leur jouet.

Les quatres garçons se retournent. Ils font face à un gaillard aux yeux bleus glacés terriblement intimidants. Si froids qu'ils les gèlent sur place. Dans un craquement de doigts, il fait fuir ces gamins qui ne s'en prennent qu'aux plus faibles. Le victimiser relève la tête. Il pince ses lèvres sous la honte mais les desserre en sentant leurs goûts. Il renifle et se relève timidement. Il remet son sac à dos sur ses épaules et garde la tête baissée

-Merci, chuchote-t-il lui aussi intimidé par son sauveur, beaucoup...

-Stefan, apprend à t'défendre si tu veux t'en sortir. T'as compris, gronde-t-il, j'vais pas être là pour t'aider à chaque fois.

-Bien sûr... J'le ferai... Merci Jean...

Celui-ci soupire et part les mains dans les poches, blasé. Le brun s'essuie la joue de sa manche en le regardant partir. Ses yeux l'admirent. L'admirent tant que son cœur réagit à nouveau. Il lui porte un petit coup de son poing pour le faire rebattre correctement. Il souffle et se dirige aux toilettes où là, il se fait encore dévisagé par certains élèves qui sortent immédiatement.

-Il va nous mattez, chuchote l'un.

-Cassons nous, c'est l'heure, murmure l'autre.

Seul, un échos de tristesse sort de sa gorge. Il retient difficilement ses pleurs de rage dans un souffle accéléré et en tirant violemment ses cheveux. Le lycée est un endroit où les élèves sont plus matures, qu'on lui avait dit. Pour l'instant, le contraire lui est exposé.

-C'est pas possible, étouffe-t-il dans ses manches de pull, les genoux pliés.

Il se relève et reprend sa respiration en tournant en rond. La sonnerie retentit. L'adolescent se précipite de se rafraîchir le visage et de se regardé quelques instants. Ses yeux ont rougit. Comme chaque matin. Il ose enfin posé sa main sur la porte et sortir après hésitation. Stefan rejoint sa classe après s'être précipité dans les couloirs. Il eut la chance d'arriver à temps.

-Tout va bien, fit son professeur en posant sa main sur son épaule.

L'élève percuté hoche la tête. Monsieur Sarazin le laisse s'assoir au premier rang comme à son habitude. Il commence son cours d'histoire, passionnant immédiatement le premier de la classe dans cet matière.

-Reprenez votre chapitre sur l'humanisme et la renaissance pour vous aidez à répondre aux documents que je vous distribu.

Aussitôt les élèves s'enrichissent avec joie grâce à ce professeur investie dans son métier.

-N'hésitez pas à me posé des questions. Je suis là pour ça, rappelle-t-il dans un sourire qui se veut rassurant.

*

-Tiens tiens, qu'est-ce que tu fais ici jeune errant ?

-J'm'ennuie, tu m'accueil ?

-Entre au chaud.

Le blond l'écoute et se laisse tombé sur le canapé. Son grand-père lui prépare un chocolat bien chaud tout en l'observant dans un sourire.

-Tu devrais retourné au lycée, lui conseille ce dernier.

-C'est quoi ça, le lycée ? Une prison ?

Il lève ses yeux vairons au ciel.

-Tu as passé la nuit dehors ?

-Ouais.

-Pourquoi tu ne viens jamais ? La porte est grande ouverte et tu le sais, lui reppelle l'adulte en lui déposant sa tasse.

-Je sais grand-père mais je ne veux pas te dérangé. Sinon je débarquerai chez toi tous les quatre matin. Et j'ai pas envie de te réveiller.

-Je préfère que tu me réveil plutôt que de te savoir vagabonder dangereusement la nuit.

Il ingurgite rapidement sa boisson avec grand plaisir.

-Ah, soupire-t-il de bien être, ça fait du bien !

-Si tu m'expliquai ce qui c'était passé ?

-Oh non... Pas maintenant. J'vais prendre une douche avant. Je peux ?

-Fais comme chez toi Mickaël.

-Ouais, fit-il tristement, je suis plus chez moi ici que chez mes parents de toute façon...

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant