Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)

Chapitre 8

Sous cette forte tempête, Mickaël ne peut résister à l'envie de rentrer au chaud chez ses parents. Il ouvre donc la porte et soupire déjà à l'entente de ces voix hurlantes à travers la maison.

-Elle est revenue depuis trois jours et c'est seulement maintenant qu'tu m'le dis, crie sa mère.

Il s'avance et aperçoit ses parents face à face.

-Euh... J'suis là.

-J'pensais pas qu'c'était nécessaire, répond Laurent.

-Bien sûr ! Mens moi ! C'est pour profité d'elle que tu m'as caché son retour ?! Évidemment ! Qui peut résister à cette jolie musicienne ?! Surtout pas toi !!

-Oh et si on se calmait, tente Mickaël.

En vain, ses parents ne l'ont même pas remarqué.

-Tu m'énerves Laurent, pleure Jeanne en essayant de le poussé.

-P*tain mais arrête Jeanne ! Tu m'prends la tête pour des conneries ! Moi j'te dis rien quand Romain vient manger dans ton resto !

-Mais il ne s'passe rien avec lui imbécile !!

-Avec ma collègue non plus ! Alors ferme la un peu tu veux ?!

Le blond laisse passé son père.

-Reviens ici ! Où tu vas ?!

Il claque la porte de leur chambre. Mickaël observe tristement sa mère pleurer de colère. Derrière ses longs et raides cheveux blonds, Jeanne apparait de nouveau comme une hystérique.

-C'est à cette heure là qu'tu rentres, demande-t-elle sous la folie en l'approchant dangereusement.

Elle lui empoigne une touffe de cheveux et lui secoue la tête.

-Quand est c'que tu vas comprendre qu'il faut nous écouté ?!!

Sous la lassitude et l'habitude, il ne répond rien et se laisse faire.

-Tu fous rien d'tes journées et j'me fais du soucis pour toi, bafouille sa mère en lui lâchant la tête.

Elle lui tourne le dos dans un sanglot.

-J'en ai marre que tu fasse rien d'ta vie Mickaël ! Tu comprends ça, hurle-t-elle en se montrant à nouveau, marre !

Elle le gifle.

-Marre, répète-t-elle.

Elle le gifle. Encore et encore.

-Marre, marre !

Sous la fatigue, elle s'arrête et se laisse glissé au sol en laissant partir son fils sous l'orage. Ce dernier invite la pluie à ruisselé le long de ses joues rouges. Mickaël commence sa longue marche dans les rues à la recherche d'un abris. Rien à faire, le froid lui glace ses membres. Il se rend alors dans cet droit prêt à l'accueillir. Le jeune passe les grandes portes grinçantes qui résonnent dans l'immense structure formées de pierres blanches. Là, résonnent ses pas sur le sol froid entre l'allée des bancs en vieux bois. Parfois on aperçoit son visage grâce aux jeux de lumières des vitraux décorés de jolis récits. Il s'approche du chœur et décide d'allumer les nombreuses bougies dans un silence de mort qui le suit chaque nuit. Il tend son visage vers cette dernière flamme qu'il allume et la fixe longuement.

Enfin une chaleur, pense ce dernier.

Ses yeux devenus verts grâce à la lumière, il reste près de la bougie pour se réchauffer. Le bout de son nez commence déjà à rougir. Mickaël retire ses mains de ses poches et entoure le halo lumineux. Il referme les yeux et profite de ce calme qui lui plaît pour enfin le comblé avec une douce mélodie qu'il produit avec l'orgue. Une fois ses phalanges de nouveaux fonctionnelles, Mickaël avait décidé de grimpé la façade et de rejoindre l'instrument au chœur de l'église.  Il c'est assis sur le joli banc puis a commencé à touché délicatement quelques notes pour au final se laissé emporter dans ses pensées. Ses pensées qui se dirigent toujours vers elle. Éclairé par sa lumière, Mickaël continue de joué tranquillement en sa présence. C'est le seul endroit où ils se réunissent enfin parfois. Les yeux clos, il s'imagine la rejoindre, l'enlacer fort contre lui, sentir ses cheveux entre ses doigts et sa peau contre la sienne. Il l'imagine tant et si fort, que Mickaël cru presque en son rêve ! Jusqu'à ce que l'orage résonne brillamment dans le lieu et dans sa tête. Redescendu sur terre, il observe ses mains encore sur le clavier et lâche ses épaules. Finalement, ce n'est plus l'orage qui résonne mais bien ses sanglots. Adressés pour la même et unique personne, Marie. Qui d'ailleurs, s'éteint finalement cette nuit à cause d'un nuage, laissant son grand frère la réclamer, seul.