Chapitre 32

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Ses cheveux blonds attachés en chignon résistent au fort vent de son pays. Quelques mèches rebelles virevoltent devant ses yeux craintifs. Beaucoup trop de mauvais souvenirs lui revient en mémoire. Elle ferme sa voiture à clef, valise en main et travers les rues pavées et presque vide sous le temps menaçant. La jeune écossaise redécouvrir sa ville et ses alentours. Les boutiques qu'elle fréquentait, les restaurants qu'elle admirait sans oublié les sombres bars et les vieux hôtels où elle passait la plupart de ses nuits. Jeanne décide d'aller chez le fleuriste qu'elle ne connait que trop bien mais espère qu'il ne retient aucun souvenir d'elle. Elle fait résonné la petite clochette en ouvrant la porte et craqué le sol en entrant. De bonnes odeurs lui parviennent aux narines dans cette boutique verte et rustique.

-Hello, fit la voix mélodieuse du fleuriste dans un sourire.

Elle avale difficilement sa salive face à cet homme brun aux yeux bleus, il a le visage d'un ange avec sa peau parfaite et pâle embellit par un doux sourire. Et pourtant, malgré ses airs de ce gentil homme sous son tablier vert, se cache un vrai démon qui adorait la fouetté avec des orties ou des roses. Jeanne en garde des lourdes cicatrices, aussi bien physiques que mentales.

-Hello, répond-t-elle très timide.

-Can I help you ?

En s'approchant de lui, elle s'aperçut que son visage lui revenait en tête.

-Jeanne ? Jeanne Lawrence ?

Elle ouvre sa bouche mais aucun son n'en sort, paralysé.

-Is that you, insiste le bel homme confus.

-Yes...

-What are you doing here, sourit-il, it's been such a long time !

-Yes yes... Hum... I come to celebrate my mother's birthday and I will like a lot of white roses, explique-t-elle.

-Of course ! I'm preparing that for you with a nice birthday card !

Il sort de derrière son comptoir et lui choisit de jolies roses blanches. Jeanne souffle de soulagement en voyant qu'il n'a fait aucune réflexion.

-So... You live in France now ?

-Yes. For nineteen years.

-Can I hear your French accent ? I remember you learned French from a very young age, sourit le beau brun.

-It's thanks to my mother if I speak French very well but it happens to me still a little accent, explique Jeanne nostalgique de sa petite enfance.

-Tell me several french words, réclame le fleuriste en s'approchant d'elle.

Intimidée, elle panique.

-Hum... Boîte à outils, lampe de chevet et imprimante, lance-t-elle sous pression.

-I have no idea what it means but you're still so charming, susurre l'écossais.

Elle déglutit, coincé entre lui et le comptoir. Il repasse derrière et emballe le bouquet pour lui tendre.

-Come back to me if you want more than flowers next time, ajoute-t-il d'une voix dragueuse.

Elle sourit nerveusement malgré son cœur très peu cicatrisé et qui le tiraille.

-Thanks... Hum... Bye, s'empresse-t-elle en fuyant.

Elle essuie ses quelques larmes de honte et se reprend pour arrivé avec un grand sourire devant la porte en bois de ses parents. Elle souffle et toque. Sa mère se présente devant elle, le visage surpris.

-Chérie, s'exclame celle-ci, mon amour mais qu'est ce que tu fais ici ?!

-Surprise maman, rit sa fille très angoissée, c'est pour toi...

-Oh quelles sont belles, pleure Mickaëlla en saisissant le bouquet, ma p'tite Jeanne, souffle-t-elle en la serrant contre elle, je suis tellement heureuse que tu sois là...

-Je voulais venir pour ton anniversaire, avoue-t-elle en essuyant ses quelques petites larmes de joies.

-Who is it, hausse une voix en fond avant de les rejoindre, Jeanne ?

-Surprise, sourit-elle dans son plus bel accent en levant les bras.

Son père la serre contre lui en la couvrant de jolis mots.

-Si tu savais comme tu m'as manqué, confie sa fille.

Son père plisse les yeux en penchant la tête.

-Laisse tombé, j'veux encore un câlin !

Ils restent encore un petit moment à se retrouvé tous les trois, si heureux.

-J'ai fait des cupcakes aux glaçages de toutes les couleurs maman, sourit Jeanne en ouvrant la boîte qu'elle avait gardé dans ses bras durant le trajet. Look, dad.

-Oh, fit ce dernier émerveillé.

-Qu'ils sont beaux, complimente sa mère.

-So talented, sweetheart !

-Merci !

Son père souffle du nez.

-Merci, répète-t-il amusé, de rien.

Jeanne sourit de toutes ses dents.

-Je suis contente de voir que ma visite vous rend heureux. J'avais un peu peur...

Sa mère fronce les sourcils.

-Pourquoi donc ma puce ?

-Oh... J'ai toujours eu peur de revenir ici après être partie. J'ai mis dix neuf ans avant de réussir et houa... Rien à changé...

-Ne pleure pas mon amour. On sait à quel point c'était compliqué.

Malheureusement le père de famille ne comprend aucun mot mais il a su lire sur le visage de sa fille, alors il rejoint ses deux merveilles pour les réconforté.

-Je vous aimes, formule-t-il ému de revoir son bébé qui lui manque tellement.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant