"Dans un silence agréable, elle ferme ses jolis yeux noisettes, la tête sur le torse du brun qui se soulève doucement. Du bout de ses ongles, elle lui caresse la peau. Théodore est apaisé et enfin satisfait. Lui aussi les yeux clos, il commence à s'endormir. Il reçoit un tendre baiser sur la joue et la sent partir. Étonné, il se tourne sur le côté.
-Où est ce que vous allez, demande-t-il en lui caressant le bas de son dos alors qu'elle se r'habille.
-Je dois finir ma valise.
Théodore se redresse, surpris.
-Vous partez vraiment ?
-Oui. Je dois... Retrouver ma famille, soupire-t-elle.
-Pourquoi j'ai l'impression que vous n'en avez pas envie, chuchote-t-il en posant sa tête sur l'épaule de la brune.
-Ce n'est qu'une impression. Ils me manquent.
-Pourquoi alors m'avoir dit ne pas vouloir y retourner comme vous le prétendiez hier ? Pourquoi venir en France si c'est pour retourner en Italie ? Comment ça se fait que vous parlez si bien le français ?
-Vous êtes curieux, sourit-elle en se levant, prête.
Il la bascule sur lui.
-Vous n'êtes pas heureuse ici, murmure-t-il, avec moi ?
Elle le regarde et pose ses doigts sous la mâchoire de son ex patient.
-Vos yeux sont si... Hypnotisants, chuchote-t-elle.
Il sourit en coin.
-Vous m'aimez, demande-t-elle inquiète.
Il se laisse le temps de réfléchir.
-C'est compliqué, répond-t-il.
-En quoi ?
-Eh bien... Je suis dangereux.
-Seulement pour vous.
-Mais je pourrais un jour devenir dangereux pour les autres. Imaginez, soupire le malade en enroulant une longue mèche foncée entre ses doigts, si je vous fais du mal un jour. Vous n'êtes à l'abrit de rien avec moi.
Elle pince tristement ses lèvres.
-Pourtant il n'y a qu'avec vous que je me sens en sécurité, avoue-t-elle.
-Vraiment ?
Elle hoche la tête et se relève.
-Enfin. Je ne dois pas trop trainer, sourit-elle.
-À quelle heure vous partez ?
-J'ai mon train à 10h. Bon, eh bien... Bonne continuation à vous monsieur Jify.
Il hoche la tête en se redressant.
-Profitez bien de votre famille.
Elle disparaît dans un sourire. Il la regarde partir. Théodore se rallonge, l'humeur un peu mélancolique à l'entente de la porte claquée. Lui, amoureux ? Lui même pense ça impensable. Et pourtant... Cette femme lui plaît bien et quelque part il reste affecté de son départ. Quand il est dans cet état, Théodore aime rejoindre sa mère pour se confier. Malgré qu'il reflète l'image du terrible mauvais garçon, ce dernier à toujours besoin de sa mère pour le conseiller. Il enfile son pantalon et la rejoint dans la cuisine.
-Tu as passé une bonne nuit mon Théo, sourit cette dernière en lui embrassant tendrement les joues.
-Assez oui, répond son fils amusé en s'asseyant sur un tabouret haut.
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Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)
Подростковая литератураTourmenté par ses parents eux-mêmes troublés par leurs maladies respectives, Mickaël ne parvient pas à grandir sainement, bien au contraire. Contraint de faire face à des situations qui n'ont pas lieu d'être en présence d'un adolescent de son âge, i...