Chapitre 81

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"-Mamma, sourit Théodore en rentrant chez lui en compagnie de Maria, ça y est, on a la maison ! On a signé !

Seulement, aucune réponse. Théodore perd sa bonne humeur et se laisse envahir par l'inquiétude.

-Maman, hausse Théodore en la cherchant, maman, panique-t-il en la voyant s'appuyant contre le mur de sa salle de bain, qu'est ce qu'il t'arrive ?!

Il l'aide à se redresser.

-Je me sens... Fatiguée. Épuisée...

-Maria, prépare un verre d'eau et du sucre !

Elle l'écoute pendant qu'il l'installe sur le canapé. Bianca pose sa tête sur un coussin que son fils lui cale soigneusement.

-Maman, qu'est ce qui s'est passé, insiste Théodore en la faisant boire.

-Je faisais un peu de ménage et je me suis sentie toute étrange. J'ai eu des tournis.

-Tu as mangé ?

-Oui, ne t'en fait pas. Ça doit être la fatigue, sourit l'italienne.

-Je peux au moins prendre votre tension ?

-Fait le, ordonne le brun sans même savoir l'avis de sa mère.

Maria entoure le bras de sa belle mère.

-9,7, lit l'infirmière, votre tension est basse Bianca.

-Je n'ai pourtant rien fait de plus que d'habitude, répond la chef de famille inquiète.

-Je suis sûr que le travail t'use maman, gronde son fils, il faut que tu te repose.

-Théodore, on pourrait discuter, chuchote Maria.

Confus, il hoche la tête et s'isole dans sa chambre.

-Qu'est ce qu'il y a, s'impatiente le brun stressé.

-Ce n'est pas la première fois que je vois ta mère avoir quelques vertiges. Ils sont de plus en plus présents.

-Vraiment ?! Je n'ai rien remarqué !

-Tu rentres d'Angleterre, ça a commencé en début de semaine, le jour même où tu es partie. Elle m'a assuré que ce n'était que la fatigue. Mais... Je commence à douter. Peut-être a-t-elle un problème d'oreille interne qui s'infecte, je ne sais pas. Mais... Elle devrait consulter un médecin.

-Pourquoi tu ne l'as pas fait quand je n'étais pas là ?!

-Tu connais ta mère, répond timidement la brune, je... Je ne parviens jamais à la résonner. Elle est aussi têtue que toi...

Théodore souffle, en frottant ses yeux. Seulement ! Ils se dévisagent sous ce bruit dans le salon.

-Maman, hausse Théodore en la voyant au sol, maman !"

-Stop ! Ne bouge plus fils ! Parfait, sourit Théodore.

Laurent souffle et se recule pour admirer le joli portrait de son grand-père accroché au mur fraîchement rajeunit grâce à la peinture blanche qui illumine le salon.

-Magnifique, sourit Théodore en entourant les épaules de son fils.

-Tu penses te sentir bien ici ? Même si tout à changé ?

-Oui, assure son père.

Théodore observe leur travail. À la place des murs sombres, le père et le fils ont opté pour un blanc. La pièce est plus lumineuse et conviviale avec les portraits et les photos de famille qu'ils ont soigneusement choisis ensemble. Finalement, au lieu de vendre les anciens meubles que Théodore avait du mal à se séparer, Laurent à décider de les garder mais de les modernisé en les ponçant et en les repeignant façon immitation bois.

-Tout est là, alors oui, je suis chez moi. Même mon tapis est ici !

Laurent ricane.

-Tu es doué mon fils, complimente l'italien en posant ses mains sur ses épaules, tu te débrouilles vraiment bien en bricolage.

-J'ai toujours aimé ça, confie Laurent, avec Mickaël et Marie, nous faisions des cabanes à oiseaux tous les trois, sourit-il.

Finalement, le visage de Laurent se décompose face à ce souvenir.

-Oh... Ça devait être de bons moments, sourit son père peiné en comprenant la soudaine baisse de moral de son fils.

Ce dernier hoche la tête et s'efforce de sourire.

-Le salon est fait, reprend Laurent, la cuisine aussi, il ne manque plus que la salle de bain, les toilettes, ta chambre et la mienne. J'avais pensé qu'on pourrait faire un bureau pour toi ou bien autre chose, sourir-il en y entrant.

-Non, le stoppe Théodore, fils, hum... Mickaël va dormir ici et... Il ne veut rien changer. Il veut voir ta chambre.

Laurent se retourne face à son père.

-Ah... D'accord. Eh bien... Il n'y aura que ta chambre à faire alors. Nous pouvons commencer dès maintenant si tu veux.

-Bien sûr, sourit Théodore en entourant les épaules de son fils.

D'abord, ils sortent ensemble tous les meubles et démontent le lit. Ensuite, ils bâchent le sol puis prennent leur rouleaux en main. Théodore s'occupe de la peinture marron claire et Laurent du blanc cassée.

-Mickaël est plus que prêt pour son bac de français, commence Théodore.

-J'imagine. J'ai foi en lui. Il va le décrocher haut la main.

Théodore regarde son fils un instant alors qu'il peint. Il saisit le pinceau dans le seau pour l'éclaboussé.

-Papa ! Nan mais ! Ça va pas ou quoi ?!

-Moi aussi j'ai foi en toi mon fils, hausse Théodore les mains en l'air dans un large sourire, tu vas réussi à reprendre le dessus sur la maladie même si ça doit prendre des années !

Laurent reste d'abord surpris, puis finalement il esquisse un sourire avant d'éclabousser à son tour son père.

-Oh ! Fils ! Je ne te permet pas !

-Vengeance, sourit malicieusement ce dernier.

-Vengeance ?! Pour qui tu te prend, s'énerve faussement son père en s'approchant de lui.

Laurent tend son pinceau et colore la joue de son paternel. Ce dernier le regarde gravement avant de lui faire une entière coloration avec sa peinture marron.

-Eh, ricane Laurent quand il se regarde dans le miroir de la salle de bain alors qu'ils ont terminé la chambre en fin de mâtinée, viens voir.

Théodore se retourne et le rejoins près du lavabo alors qu'il se séchait les mains.

-Cache ton œil bleu, continue Laurent.

Théodore pose sa main sur celui-ci et ne laisse apparaître que son œil marron en comprenant où son fils veut en venir.

-Tu ne trouve pas qu'il y a un air de ressemblance ?

-Si, murmure son père, je ne t'avais jamais vu brun.

-Moi non plus, c'est plutôt amusant.

-Ça ne va pas être évident de t'enlever tout ça. Laisse moi faire et pose tes genoux au sol en penchant ta tête au dessus de la baignoire, je vais m'en occuper.

-Merci.

-C'est plutôt... À moi de te remercier, fit Théodore en prenant le pommeau de douche entre le mains avant de s'assoir sur le bord, tu m'aides beaucoup à avancer.

D'abord touché par cette jolie déclaration, Laurent décide de le taquiner.

-Tient donc, tu joues au sentimale maintenant, le provoque Laurent en posant sa tête contre sa main.

Théodore rougit, vexé et gêné de voir que son fils ne trouve rien d'autre qu'à se fiche de lui alors qu'il vient de se confier.

-Imbécile, gronde Théodore dans un sourire en l'aspergeant d'eau en pleine face.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant