Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)

Chapitre 46

-Je m'appelle Mickaël Théodore Jify, répète le malade en tournant dans sa chambre, je m'appelle Mickaël, Mickaël Théodore. Théodore c'est mon deuxième prénom, celui de mon grand-père. Mon grand-père c'est Théodore... Théodore... Théodore Adriano Jify, le père de mon père. Laurent Aniello Jify. Il est avec ma mère. Ma mère qui est... Jeanne Jify. Jeanne Lawrence... Mes grands-parents maternels sont écossais. Il y a Daniel Lawrence et... Et... Mickaëla Lawrence. Ma mère est écossaise et mon père français d'origine italienne.

Sans qu'il ne s'en rend compte, son père et son grand-père le dévisage depuis cinq bonnes minutes. Absorbé dans son récit, Mickaël ne les a même pas remarqué entrer.

-Je m'appelle Mickaël Théodore Jify. Théodore c'est mon deuxième prénom...

-Mickaël, résonne alors la voix de son père dans la vieille chambre sombre.

Ce dernier inspire de peur et se retourne.

-Qu'est ce que vous faites là ?

-On est venu te rendre visite pour voir comment tu allais quelle question, explique Laurent.

Mickaël hoche la tête, fatigué et s'assoit sur le bord de sa fenêtre.

-Je vais bien mais personne ne veut me croire alors autant vous dire que je vais mal.

-Tu dors un peu, demande son père en s'asseyant près de lui.

-Je fais que ça avec les médicaments. Ils me font même perdre la mémoire. Je me répète sans cesse qui j'suis.

-Je sais que c'est pas facile.

-Non, tu sais pas. Vous savez pas, souffle le jeune en cachant son visage, j'ai peur du directeur, j'vous dis qu'il est sans arrêt en train de me violenté mais personne veut l'entendre.

-Mickaël, c'est toi qui te violente et tu as l'impression que c'est lui mais il est là pour ton bien, je t'assure.

Il repousse la main de son père qui était posée sur son épaule et se lève en colère.

-Je parle dans le vide, hurle-t-il, chaque fois vous allez m'posé les mêmes questions et j'vous répondrai les mêmes choses parce que c'est la vérité !!

-Eh, fils, doucement, intervient Théodore.

-Moi, j'suis pas fou, ok, commence-t-il tremblant en les regardant, j'vais même vous prouvez que j'ai raison ! La dernière fois j'étais avec cette foutu camisole mais là j'peux vous montrer qu'il me saigne, dit-il en relevant sa manche gauche.

Son père se lève, apeuré.

-C'est lui qui t'as fait ça, demande son grand-père à voix basse en touchant la cicatrice, tu as mal ?

-Oui, j'ai mal ! Bien sûr que j'ai mal ! J'peux même vous donnez ma parole, pleure le blond à bout de force.

-Non, c'est pas la peine, tonne Laurent dans une colère monstre avant de sortir.

-Où il va, demande Mickaël en larme.

-Viens mon grand, ordonne Théodore d'une voix sec.

Tous les deux rejoignent Laurent dans le bureau de Monsieur Charles Henri. Ce dernier consultait son agenda.

-Un problème, demande-t-il perdu.

Laurent sans attendre le prend par les cheveux et lui tape la tête contre son bureau.

-Maintenant j'en ai ras l'bol, grogne le père de Mickaël, vous allez m'dire pourquoi Mickaël a cette longue cicatrice sur le bras !

-Fils, calme toi, tonne Théodore.