Chapitre 71

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"Sorti de prison, Théodore rentre chez lui à pied en sachant sa mère au travail. Pendant ces deux mois, il avait demandé à ne plus voir personne après l'annonce de ce bébé. Il y avait longuement réfléchit dans sa cellule et avait finalement regretté ses paroles. Qu'aurait dit son père ? Théodore ne voulait surtout pas le décevoir, et en n'assumant pas ses erreurs, c'est ce qu'il faisait. Sans même l'avoir connu, Théodore savait qu'il ne rendait pas son père fière. Il ouvre la porte et retrouve son chez soi où il se détend sous une douche. En plus de ce bébé, il devait bien se l'avouer, Maria lui avait manqué. L'italien se sèche les cheveux en allant dans la cuisine quand il aperçoit un post-it sur la table.

"Si tu la cherche elle habite à cette adresse."

Théodore soupire et s'assoit sur la table du salon en fixant le portrait de son défunt paternel.

-Qu'est ce qu'il faut que je fasse ? Dis moi... Je ne me vois pas avec un gamin à vingt deux ans... D'autant plus que je ne l'ai pas l'instinct paternel. Mais j'imagine que je dois assumé comme tu m'as assumé. Après tout c'est de ma faute si tu es mort...

Le malade ferme les yeux et baisse la tête, bien triste de cette tragique fin que son père à connue.

-Ciao papá...

Théodore se lève dans un signe de tête et s'empare du post-it pour marcher jusqu'aux indications que sa mère lui à soigneusement écrite.

-Maria Salvato, lit le brun.

Il sonne l'interphone de l'immeuble.

-Oui, résonne une voix qu'il reconnaît bien.

-Ouvrez moi. On doit discuter ensemble.

Elle l'écoute et l'attend tremblante comme une feuille sur le paillasson au troisième étages.

-Bonjour, sourit-elle nerveusement.

Théodore pose ses yeux sur le ventre de la jeune femme, très peu visible encore.

-Bonjour.

-Venez, entrez. Vous voulez boire quelque chose ?

-Un café, s'il vous plaît répond Théodore en s'appuyant sur le bar qui sert de table.

Maria l'écoute et le laisse la fixer, très tendue.

-C'est une fille ou garçon, demande-t-il bêtement.

Elle relève la tête dans un gloussement.

-Voyons monsieur Jify, on ne peut pas savoir.

-Ah bon ? Pourquoi ?

-C'est encore trop tôt, sourit-elle, le mois prochain oui. Tenez des gâteaux encore tout chaud.

-Merci, j'ai une faim de loup.

-J'imagine que... Vous ne mangez pas très bien en prison ?

-C'est ignoble, grimace le brun en croquant dans une langue de chat.

-J'ai encore du plat de ce midi si vous voulez.

-Non, merci. Mais vous, vous devriez manger.

-Pourquoi ?

-Bah... Je ne sais pas. Pour le bébé.

-Rassurez vous j'ai bien déjeuner.

-Ah... Je ne sais pas trop comment ça marche un bébé.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant