Chapitre 50

97 3 0
                                    

Jean ouvre la porte sur lui, espérant faire plaisir à sa cousine.

-Ça fait un bail, sourit le père de Zoé.

-Ouais, comment tu vas ?

-J'suis sevré alors ça devrait le faire, répond-t-il en entrant.

-Tu veux un café ?

-Ouais. Ils sont où tes parents ?

-Au studio photo.

-En train de s'la pété, se moque Jesse en s'asseyant.

Jean rit.

-T'as raison. Tu peux l'appeler si tu veux, elle est dans sa chambre.

-Zoé, hausse le malade, ma p'tite chérie !

La haut, Zoé se redresse dans son lit, pensant avoir rêver. Comment son père pouvait être là ? Il est en centre de désintoxication normalement. Elle courre immédiatement au rez de chaussée où elle aperçoit son père qui lui manque tant.

-Papa, pleure la brune.

-Hey, sourit ce dernier en lui tendant ses bras, c'que t'as grandi ! T'es vachement belle !

-T'es revenu...

-Faut pas pleuré, j'suis là.

-Après deux ans sans recevoir de visite. Tu m'excuseras mais c'est impossible de pas pleurer en t'voyant, sourit-elle les mains sur les épaules de son père.

-Ah ouais... Désolé ma chérie, c'est compliqué de mon côté. Quand j'pense m'en sortir, mes galères empires.

-Pas grave, quand t'iras mieux, on ira vivre ensemble. Faut juste attendre, répond-t-elle forte en essuyant ses joues, tu restes combien de temps ?

-Juste une heure.

-Une heure pour rattraper deux ans ?!

-Allez déjeuner au restaurant, propose Jean.

-Bonne idée, je vais mettre mon manteau, s'empresse Zoé.

Son père se relève.

-Jean, j'ai pas une tune, panique Jesse.

-Tien, le coupe le roux en lui tendant deux billets de vingt.

-C'est les sous d'ton père ? J'vais pas volé.

-C'est pour le bien de Zoé. Alors profite. Et s'il te plaît, utilise le pour autre chose que de l'héroïne ou de la coque.

-Ouais, t'inquiète. Merci.

Zoé réapparaît prête.

-On peut y allé, sourit-elle, en sortant, à tout à l'heure.

-Profite bien ma puce, fit Jean.

-À plus, t'es vraiment un frère, chuchote Jesse les billets en main.

Il ferme la porte.

-Ouais, souffle le roux, même si t'es censé être mon oncle.

La maison devient silencieuse une fois le père et la fille partis. Jean monte alors à l'étage et s'installe sur son lit pour lancer une partie de console. Sauf qu'au bout d'un moment, du coin de l'oeil, une silhouette qui passe en coup de vent devant l'entrebâillement de sa porte lui donne des sueurs froides... Il retire son casque et déglutit. Il hésite un moment avant de trouver le courage de se lever et de marcher de pas prudent jusqu'à sa porte. Il s'empare de sa petite lame en dessous de ses carnets à croquis et autres mélangé sur son bureau. Son cœur commence à cogner fort quand il ouvre complètement sa porte et constate du bruit dans la pièce voisine, juste à sa gauche... Plus précisément, la chambre de son frère. Jean ose pencher la tête pour voir de qui il s'agit mais la silhouette est de dos, couverte d'un bonnet et fouille avec énergie les tiroirs du bureau. Quand soudain ! Elle s'arrête ! Et là, Jean se tend sur place !

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant