Chapitre 77

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-À quoi tu penses chéri, demande Jeanne en entrant dans leur chambre.

-Je réfléchis.

-Ça je l'ai bien remarqué. Tu as cet air songeur à chaque fois.

-C'est à dire ?

-Comme ça, sourit Jeanne en l'imitant, le bras gauche contre ton ventre et le coude droit qui repose dessus. Sans oublié ton index droit sur tes lèvres et tes yeux plissés ainsi que tes sourcils froncés bien évidemment.

-Tu es très observatrice, répond Laurent surpris, je ne le remarque pas moi même.

Elle glousse.

-Tu es si beau à regarder quand tu es dans ta bulle, confie la blonde plus bas en s'asseyant à sa place, alors ? Tu penses à quoi ?

-Mon père. C'est son anniversaire dans une semaine pile. Je veux lui faire un cadeau même si il a horreur de son anniversaire.

-Je n'ai jamais compris ça d'ailleurs...

-Une lubie à lui. Je ne sais pas. Enfin j'ai cherché sur internet des personnes de ma famille côté paternelle.

-Et donc ?

-Ils sont tous décédés, révèle Laurent, sauf !

-Qui ?

-Un cousin éloigné de la mère de mon père.

-Cousin éloigné de la mère de ton père, marmonne Jeanne en essayant de suivre, donc, tu vas faire quoi avec lui ?

-Eh bien, pour l'anniversaire de mon père, j'aimerai un cadeau époustouflant ! Quelque chose qui puisse le rendre tellement ému qu'il en pleurerai presque de joie !

-Ton père ? Pleurer ? C'est assez compliqué de le faire pleurer je pense.

-Absolument pas. Au contraire ! Mon père n'est plus comme avant. Il me dévoile beaucoup ses sentiments et ne se cache plus derrière un masque terrifiant comme quand j'étais petit. Mon père est expressif désormais, sourit Laurent fière, alors pour le remercier de tout ce qu'il m'apporte, j'aimerai lui trouver un présent qui marquerait définitivement notre réconciliation !

-Mmmh... Un bibelot d'Italie tu veux parler ? Qui appartenait à sa mère ?

-Peut-être, je vais voire ce que je peux obtenir en rencontrant son cousin.

-Donc tu pars en Italie ?

-Oui.

-Juste avant le brevet des collèges ?

-Tout à fait.

-Donc tu plantes tes élèves, conclut Jeanne peu antousiaste en crémant ses mains.

-Hum... Je vais partir vendredi soir et revenir dans le week-end, décide Laurent.

-Alors après demain.

-C'est ça, répond Laurent moins sûr de lui en voyant le peu de temps qui lui reste.

-Eh bien fait, soupire-t-elle avant de s'allonger.

-Tu penses que c'est une mauvaise idée ?

-Non, au contraire. C'est très gentil de te donner autant de mal pour ton père et toi, dit Jeanne en éteignant sa lampe de chevet.

Laurent fait de même et entoure la hanche de sa femme avant de soupire contre elle.

-Il s'appelle Clemente Dericce, ajoute Laurent après un petit silence.

-Alors fonce chez ce Clemente Dericce.

Le blond souffle du nez avant d'enfouir son visage dans le cou de sa femme.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant