Chapitre 83

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Stefan, Jean et Mickaël attendent avec angoisse leur oral de français devant leur salle de classe respective. L'un en prison, l'autre en hôpital psychiatrique et le dernier au lycée. Leurs cœurs ne cessent de battre vite au fur et à mesure que les secondes s'écoulent pendant qu'ils relisent leurs notes. Tremblants comme des feuilles pour cet examen, les trois dégagent une tension palpable dans les couloirs. Ils tournent en rond jusqu'à ce que leur tour arrive ! Quand se fut le cas, les trois se résonnent et pensent à leur objectif commun, partir à Londres. Du côté de leurs parents, le stress est aussi présent.

-Il va y arriver, se répète Marc en l'attendant devant le lycée.

-Bien sûr qu'il va réussir, confirme Anne.

*

-Vingt minutes, Mickaël termine son épreuve dans vingt minutes, souffle Laurent angoissé.

-S'il te plaît arrête de tourner en rond, hausse Jeanne.

-Oui, excuse moi mais j'attend le coup de fil de mon père avec impatiente !

*

-C'est l'oral de français pour les premières aujourd'hui, remarque Hélène en se servant un café.

-Parce que tu crois qu'il y est allé, se moquer Éric sans relever la tête de son téléphone.

-Il n'a pas vraiment le choix en prison.

-Et alors ? Même si il s'y est rendu ce vaux rien n'aura pas révisé. Je porte peu d'importance pour lui.

*

-C'est terminé, souffle Mickaël en s'appuyant contre le mur dans un fin sourire.

*

-Je pense avoir réussi, sourit Stefan en rejoignant ses parents dehors.

*

-Mon père à raison, j'suis qu'un bon à rien, parle Jean au gardien.

-Tu as révisé, je suis sûr que tu t'en est sortie, sourit ce dernier en fermant la porte de la cellule, ne te torture par trop l'esprit avec ça Jean.

Seul dans la pénombre de sa prison et personne à qui se confier, Jean baisse la tête et s'allonge sur son lit. Il pose ses yeux sur la jolie photo de sa cousine que Stefan à pris le temps de lui apporter. Zoé est photographiée avec son plus jeune cousin sous un arbre d'automne habillés de chauds vêtements et de jolis bonnets. Leurs bras autour des épaules de l'autre et leur têtes appuyées l'une contre l'autre.

-Pardonne moi ma puce, chuchote Jean avant de fermer ses yeux qui écrasent quelques larmes sur ses joues.

*

Après que Théodore est appelé son fils pour le rassurer et lui assurer que Mickaël s'en est sortie, il décide de retourner sur ce banc, dans ce parc où il espère la revoir.

-Bonjour Gaëlle, sourit Théodore.

Elle relève la tête de son livre.

-Mais qui va là ? Ne serait-ce pas mon homme idéal ?

L'italien souffle de rire.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant