Chapitre 56

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Face à leur enfant recroquevillé dans son vieux lit d'hôpital, Laurent et Jeanne l'approche, très inquiets. Théodore soupire, triste.

-Mon chéri, l'appelle sa mère.

Rien à faire. Mickaël est silencieux, le regard planté dans le mur blanc, ce que remarque Laurent. Il pose sa main dans les cheveux de son fils avec l'espoir de le "réveiller" mais en vain.

-Six mois que la situation empire, commente Laurent, y a plus grand chose à faire pour lui, pleure-t-il finalement en s'asseyant à ses côtés, les médicaments l'arrange pas ! Bien au contraire ! Et personne veut l'laisser sortir ! Tout ça c'est d'ta faute, hurle Laurent en se retournant vers sa femme.

Elle fond en larme instantanément, Théodore la serre contre elle.

-Réveille toi Mickaël, lui supplie son père en le secouant par l'épaule, aller ! Répond moi !

Laurent s'écroule et pose sa tête dans les cheveux de son fils, où il pleure bruyamment.

-C'est comme si t'étais mort toi aussi, chuchote-t-il, réveille toi...

*

-Charlène, chuchote Jean, debout feignasse !

-Mmmh... Qu'est ce que tu fais là ?

-T'as oublié ou quoi ? Nos révisions ! Tu m'as dit de v'nir pour quatorze heures ! Alors me voilà !

-Quatorze, s'exclame-t-elle en se relevant, j'ai dormie tout ce temps là ? Mon dieu... Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de grasse matinée comme celle-ci.

Elle se lève et s'étire puis ouvre en grand sa fenêtre.

-T'as travailler toute la soirée j'imagine, devine le roux en la suivant dans la salle de bain.

-Oui. Tourne toi.

Il l'écoute et elle se déshabille. Charlène grimpe dans la cabine.

-On prend une douche en amoureux, propose Jean en tirant un peu le rideau.

-Jean, hausse l'enseignante, va voir ailleurs.

-Nan, y a rien d'intéressant ailleurs. Dis donc Charlène t'es vachement bien foutu.

Il reçoit de l'eau sur le visage alors qu'il dégustait du raison piqué dans la coupe à fruits.

-Tu vas m'le payer sale garce, gronde le roux en retirant ses habits.

Il rentre dans la douche. Charlène inspire de surprise alors qu'il la resserre contre lui pour l'embrasser délicatement. Sous le charme, Jean profite de cette petite faiblesse de la part de sa copine pour lui saisir des mains le pommeau de douche et l'arroser en pleine figure.

-Vengeance, hausse le jeune.

Ils rient puis elle reprend son sérieux en lui entourant le cou.

-Tu n'étais pas censé rentrer sous la douche, on avait un accord, rappelle-t-elle tristement.

-Mon dieu ! J'ai vu une nana à poil ! Qu'est ce qui m'arrive ?! Je me sens choqué !

-Arrête, t'es bête, réplique-t-elle dans un léger sourire, tu ne prends pas ça au sérieux. Tu ne réalises pas que c'est dangereux ces choses là.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant