Chapitre 19

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"Á travers leur souffle mélangé et saccadé, il lui remonte sa robe moulante jusqu'à apercevoir son fin sous vêtement rouge alors qu'elle bouge impatiente sur ses cuisses. Installez dans la voiture du brun, les deux jeunes s'enflamment dans des baisers langoureux et des caresses très osées. Enfin, Théodore allait assouvir son besoin sexuel qui le cherche depuis plusieurs jours. Après l'avoir convaincu de laissé ses collègues à ce stupide anniversaire, il l'avait embarqué dehors et coincé dans une rue pour l'envouter de paroles si belles qu'aucune femmes ne lui résistent. Ainsi, son manque est très régulièrement comblé avec une blonde un soir, une rousse, une brune un autre... Cependant, pensant touché au but, Sa chère conquête du soir le stoppe alors qu'ils n'allaient faire bientôt plus qu'un. Impatient et surtout trop brusquement interrompu, Théodore gronde et la dévisage.

-Stop, répète-t-elle.

Seulement, il fait la sourde oreille et continue d'explorer le corps de la jeune en plaquant son souffle chaud contre cette belle poitrine qu'il veut découvrir au plus vite.

-Monsieur Jify !

-Quoi, souffle Théodore retenu prisonnier par le plaisir.

-Arrêtez, ordonne-t-elle.

En vain, il ne veut pas.

-T'es si belle, formule ce dernier en laissant parcourir sa langue près des seins de la jeune pendant que sa main lui retire une première bretelle.

-Ça suffit, hausse la brune en posant ses mains sur le torse de ce bel homme.

-P*tain, tu vas la fermé ?!

Assise sur ses cuisses, Théodore la sens se crispé brusquement. Le corps de la jeune infirmière se tend. Le brun commence à sérieusement s'impatienter. Il reste presque choqué quand il l'a voit s'installer à la place passager. L'italienne remonte sa bretelle et rattache ses cheveux au plus vite.

-Tu fou quoi là, s'énerve davantage l'ex patient.

-Je peux pas faire ça, répète cette dernière dans un accent paniquée tout en enfilant ses escarpins.

-Eh reste ici, crie Théodore en comprenant qu'il allait se faire larguer pour la première fois, c'est quoi ton problème ?! Tu chauffes puis tu t'casses ?!

Elle claque la portière.

-Sal*pe, hurle-t-il seul et bien embêté.

Il laisse tombé sa tête sur l'appuie et ferme les yeux, terriblement humilié.

-Sale p*te, tonne Théodore en refermant et reboutonnant difficilement son jean."

Théodore sourit discrètement à ce souvenir. Quel petit c*n j'étais. Il boit une gorgée de son café tout en regardant le temps pluvieux dégouliné le long de ses fenêtres. Il se lève et observe ses cartons déjà bien remplis. Son déménagement est proche et il faut qu'il est terminé d'enlever toute trace de lui avant demain soir. Direction Vintimille pour lui. Loin de sa famille, il sait qu'il remettra tout en ordre et ne posera plus aucun problème. Pourtant, d'après son petit fils, le problème, c'est bien lui même. Pour lui son grand-père est l'équilibre de cette famille qui part en vrille. Le souffle court, il échappe à ces ennemis qu'il se fait un peu plus chaque jour. Après les avoir volé, Mickaël se retrouve comme à chaque fois à courir à droite à gauche. Avec l'habitude, il connaît chaque recoin de sa ville. Et pourtant, trop préoccuper en ce moment, il arrive à se retrouver dans un cul-de-sac. Pris au piège, il fait volte face et recule jusqu'à touché le mur. Face à lui se trouve deux ados enveloppés d'une colère noire. Pour la première fois, Mickaël a affaire à deux grands gaillard coriaces. Coincé, il ne sait comment s'échapper. Sachant pertinemment qu'ils vont en venir aux mains, le blond est démuni. Pas vraiment musclé et habile avec les coups, ce n'est pas lui qui va se battre. Alors il décide une idée folle, foncé dans le tas. Rapide, peut-être va-t-il pouvoir franchir cette barrière de muscles. Tête baissée, cur accéléré et jambes tremblantes, le petit voleur s'élance sur les deux sans s'arrêter. Mais bien évidemment, l'un des costauds en profite pour le retenir par les bras et le propulsé au sol. Le tout jeune roule par terre et goûte pour la première fois au goudron. Surpris, il relève la tête mais la recache aussitôt entre ses bras. Très vite, un cris de douleur lui échappe quand il reçoit un premier coup dans les côtes. Pour se vengé, les deux volés s'acharnent sur lui en le retournant mainte et mainte fois pour le percuté le plus possible. Seul son visage n'est pas touché. Jusqu'à ce que l'un des deux empoigne sa touffe blonde, le forçant à levé la tête. Là, son il gauche se ferme quand un point s'écrase contre celui-ci. Pleins de petits points blancs apparaissent malgré que son il soit fermé. Sa tête retombe lourdement contre le sol quand elle est lâchée. Ils récupèrent leurs portefeuilles et laissent derrière eux, un gamin mort de faim. Mais ça ils l'ignorent. Tout comme Mickaël ignore que volé n'est pas la solution. Quand il arrive à l'appartement de son grand-père, il toque et le réclame d'une voix fatiguée, presque soul.

-Grand-père, formule-t-il la bouche ensanglantée.

Il crache sur le sol du couloir.

-S'il te plaît, ouvre, continue le petit fils en s'appuyant contre la porte.

Ce dernier, les genoux au sol près d'un carton, relève la tête.

-Grand-père !

Il toque à nouveau, à bout.

-J'sais qu't'es là ! Y a d'la lumière !

Théodore, inquiet, se lève mais n'ouvre pas pour autant. Il regarde simplement dans le judas optique et remarque avec frayeur l'état de son petit-fils. Tout maigre, il se tient sur des jambes dont les genoux se touchent à cause du froid.

-Grand-père, pleure finalement Mickaël, j't'en pris ! J'ai faim ! J'ai faim, répète-t-il plusieurs fois en tournant en rond devant cette porte qui ne s'ouvre plus depuis bien longtemps, j'ai faim, hurle le jeune en frappant violemment la porte de ses poings.

À bout, le blond se laisse tombé à genoux.

-J'te l'supplie... Si papa m'voit dans cet état, il va m'tuer !

Théodore se retient de ne pas ouvrir cette satané porte en plaquant ses mains sur ses oreilles pour ne pas l'entendre.

-Nonno, crie Mickaël.

L'italien en eut le souffle. Soudain, il entend du rafus. L'oeil porté au judas, il remarque son Mickaël victime de son voisin qui l'assomme de plusieurs casseroles.

-Pardon ! J'm'en vais, couine le jeune.

Aussitôt il disparaît et quitte l'immeuble. Et aussitôt, Théodore sort de son appartement pour prendre par le col de ce vieil homme qui se croit tout permis.

-Prends tes casseroles et rentres chez toi ! Que je ne te revois plus faire ça sur qui qu'se soit ! Et encore moins sur Mickaël !

Le vieux s'exécute et ramasse ses ustensiles de cuisine en bougonnant dans sa barbe. Une fois seul dans le couloir, Théodore soupire, triste et remarque une tache rouge au sol. Dans d'horribles remords qu'il n'aurait jamais fait en temps normal si son fils ne lui avait pas demandé, il s'enferme pour partir le plus vite possible.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant