Laurent se prépare mentalement mais aussi physiquement afin d'affronter sa femme des fois que celle-ci en arrive aux gifles. Il resserre le volant en sentant comme à son habitude ces mauvaises ondes l'envahir. Pour lui, chaque soir devient de plus en plus compliqué de retrouvé sa femme. C'est bien différent de leur début.
-C'est moi, informe-t-il en fermant la porte derrière lui.
-C'est pas trop tôt, apparaît Jeanne.
Depuis l'encadrement de la cuisine, elle l'accuse déjà de plusieurs choses.
-Désolé. J'ai eu plus de copies qu'hier, sourit gentillement ce dernier en accrochant son manteau.
Seulement quand il reporte son regard sur sa moitié, son visage tourne violemment sur la droite.
-C'est ça, mens moi, pleure Jeanne.
-Chérie... Arrête ça... Appelle mon père pour le confirmé. J'ai même vue Mickaël.
-Laurent Laurent ! Tu m'ressors à chaque fois la même histoire ! Et bien sûr ton père te couvre ! Tu sais pourquoi il fait ça ?! Pour se racheter de son erreur !
-Tu délires ma puce, répond lassement Laurent en s'en allant dans la salle d'eau.
-Chaque fois c'est la même chose !
-T'as raison. On répète toujours le même scénario depuis des mois et des mois, commence-t-il en enlevant son pull, ça devient fatiguant. Autant pour toi que pour moi.
-J'ai mes raisons !
-Mon père t'a parlé aujourd'hui.
-Oui. Il m'a parlé de tes plaintes. Tu en a marra de moi. J'ai bien compris, renchérit-elle vexée.
-Pas de toi. De ta jalousie, rectifie Laurent en retirant son jean.
-Sauf que ma jalousie fait partie de moi ! Si tu ne rentrais pas aussi tard chaque soir, ça changerait les choses.
-Non. Ça ne changerait rien. Tu ne me laisserai pas travailler parce-que tu passerai ton temps à me prendre la tête. Et c'est pour ça que je vais chez mon père le soir, tu le sais très bien. Je corrige mes copies au calme chez lui pour rentré ensuite. Tu comptes me regardé prendre une douche ?
Elle croise ses bras.
-Ça te dérangerait, demande-t-elle dans un grognement.
-Non. Mais rejoind moi c'est plus agréable.
Elle laisse ses bras tombés le long de son corps, déstabilisée.
-Oh...
-Viens, insiste son mari.
Elle se déshabille sans attendre plus longtemps et le rejoind. Il tire le rideau de la baignoire.
-Je sais que je suis insupportable, ton père me l'a d'ailleurs fait remarqué ! J'en suis fatiguée même ! Mais avoue que tes heures tardives sont suspectes !
-Je ne peux pas faire mieux ! Le midi je déjeune au restaurant et non plus à la cantine pour te faire plaisir ! Surtout que ça me prend un temps fou à traversé la ville !
-Pendant les récréations tu es bien avec d'autres enseignants ! Et enseignantes surtout ! Il y en a des nouvelles ?
-Non.
-Ne me mens pas.
-On est que des hommes ! Les seules enseignantes qu'il y a est cette vieille morue de prof d'S.V.T que tout l'monde déteste, la prof d'italien que Mickaël avait qui est lesbienne, la prof d'histoire que je connais vaguement car elle a eu notre fils une année et les autres je ne les connais pas ! Et elle sont toutes vieilles !
-Tu es peut-être attiré par les plus âgés !
-Quoi ?! Ça devient ridicule !
Elle coupe l'eau et lui savonne les cheveux. Laurent comment à étouffer sous cette possessivité néanmoins, il accepte ce calvaire chaque soir.
-Ben quoi ?! Ça peut s'faire ! Et même si la majorité des enseignants sont des hommes, ça ne peux pas t'empêcher d'être attiré par eux !
-Jeanne, souffle-t-il fatigué, je ne suis pas attiré par les hommes mais bien par les femme. Ne me prend pas la tête pendant une heure s'il te plaît. J'ai une migraine là...
-Tu crois que j'ai pas mal moi ?! Ça m'énerve de pas savoir c'que tu fais toute la journée !
Elle allume l'eau et les rince.
-J'enseigne toute la journée !
-Oui auprès de jeune fille !
-Mais ça va pas ou quoi ?! Elles ont entre onze et seize ans !
-Oui et alors ?!
-Ok tu m'accuses d'être un homme attiré par les vieilles, j'trouve ça drôle, d'être gay, non merci c'est pas mon style ! Mais d'être attiré pas des filles mineures, là ça me dégoûte ! Vas-y insulte moi d'pervers pendant qu't'y es !
Il sort de la baignoire en la laissant. Laurent s'empare de sa serviette et se sèche.
-T'es vraiment allé loin ce soir ! C'est horrible ce genre d'accusation ! Tu m'as déjà vu regardé une petite fille ou une ados je ne sais où avec des yeux pervers ?!
Derrière le rideau, Jeanne coupe l'eau, terriblement gênée.
-Répond !!
-Non, dit-elle à voix basse.
-Va accentué le cliché des profs pervers ! Allez va ! J'te r'tiens pas ! C'est vrai qu'on est tous les mêmes, hurle le chef de famille en s'enfermant dans leur chambre.
Jeanne ferme les yeux en réalisant enfin la gravité de ses propos. Le plus horrible dans tout ça, c'est que se soit elle, sa propre femme, qui accuse Laurent. Finalement, Jeanne va pratiqué le même rituel comme chaque soir où elle va trop loin. Elle enfile sa chemise de nuit en entrant silencieusement dans leur chambre. Laurent reste muet, assit sur le lit à fixé la fenêtre aux volets fermés. Il se ronge l'ongle du pouce. Jeanne s'approche de lui et lui saisit les mains. Il souffle en l'ignorant d'avantage. Pour se faire pardonné comme à son habitude, la jeune femme va simplement appuyé son dos contre le torse de son mari et resserré les bras de celui-ci contre elle. Sans le regardé, elle va s'excuser.
-Je suis désolée. Je suis allée trop loin une fois de plus, commence-t-elle à voix basse, j'arrive pas à me contrôlé, tu le sais.
Elle entrelace leurs doigts.
-Je t'aime...
Toujours gravement blessé, Laurent se force malgré tout de répondre.
-Moi aussi.
Alors comme tous les autres soirs, Jeanne se redresse et fait face à son mari afin de l'embrassé tendrement puis langoureusement. Laurent, aveuglé par l'amour, ne résiste pas. Non, il approfondie davantage leurs gestes timides par des plus sensuels. Ce qu'il ne devrait pas faire. Car Jeanne à encore une fois de plus la facilité du pardon et obtient tout ce qu'elle veut trop facilement. Mais ça Laurent l'ignore. Rien est trop bien pour elle. Alors qu'il loge sa tête dans le cou de sa femme afin d'y faire son affaire, Jeanne sourit, satisfaite de possédée son mari.
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Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)
Teen FictionTourmenté par ses parents eux-mêmes troublés par leurs maladies respectives, Mickaël ne parvient pas à grandir sainement, bien au contraire. Contraint de faire face à des situations qui n'ont pas lieu d'être en présence d'un adolescent de son âge, i...