Tourmenté par ses parents eux-mêmes troublés par leurs maladies respectives, Mickaël ne parvient pas à grandir sainement, bien au contraire. Contraint de faire face à des situations qui n'ont pas lieu d'être en présence d'un adolescent de son âge, i...
-P'pa, vient on s'en va d'ici, résonne sa voix tremblante.
Théodore tourne la tête et découvre celle de son fils craintive.
-Qu'est ce qu'il t'arrive pour que tu sois si effrayé, demande le père en lui entourant les épaules, allons-y, rentrons au chaud.
Laurent laisse quelques larmes brillées sous les lumières de la ville. Son moral est perdu et ne sait comment se comporté en la présence de son père. Rien que de sentir le bras de son paternel le soutenir le perturbe grandement. Jamais il ne c'est senti autant en sécurité et en même temps peu confiant. Arrivé à l'appartement de Théodore, le père et le fils s'installent dans le salon autour de bonnes boissons chaudes. Ensemble, ils sourient en présence de ces magnifiques souvenirs.
-Ici, je pense que tu n'avais encore que quatre ans...
-Où c'était ?
-J'en ai aucune idée.
-Vraiment ? Tu ne te souviens pas de ce moment ?
-Je devais peut-être être autre part.
Laurent fait abstraction de cette désagréable réalité qui lui rappelle ses nombreux mois d'absence qui se répétaient souvent.
-Tiens, regarde comme elle est belle, sourit-il en se penchant près de son fils.
Celui-ci découvre sa douce maternelle habillée d'un simple soutien gorge et d'une jupe. Ses cheveux foncés son retenus par un bandana et ses pieds chaussés d'une paire de bottes. Une vrai fermière avec un poulet dans les bras.
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-Je vais la mettre dans mon porte feuille celle-ci je pense, confie amoureusement Théodore, et tu pourrais prendre celle-là toi. Regarde, la pure italienne avec son assiette de spaghettis.
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-Vous partiez là bas des fois ?
-Oui, ça nous arrivait quand j'étais dans une période tranquille. C'était pas souvent mais... J'essayais de la gâté le plus possible quand j'étais normal. Je lui offrais des fleurs par exemple, des voyages en Italie évidemment, des journées rien qu'à nous. Je l'ai même emmené à un parc d'attraction une fois. C'était il y a longtemps. Tu n'étais même pas né.
