Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)

Chapitre 92

-Le dîner était bon, demande Théodore en buvant une gorgée de son vin.

-Oui, merci beaucoup  grand-père, sourit Mickaël  après avoir terminé son assiette de pâtes au pesto, je pense à une chose.

-Laquelle ?

-Qu'est ce que tu en penses si je passais le code puis le permis ?

-Tu as fait ta journée d'appel ?

-Oh que oui... Pour la faire je l'ai faite...

-Tu as fait une bêtise, le soupçonne son grand-père.

-Non. Enfin... J'étais dans une crise d'euphorie à ce moment là et je pouvais faire n'importe quoi à tout moment. Papa avait prévenu les lieutenants qui  s'occuperait des élèves de la journée, ils lui ont assuré que je serai entre de bonnes mains. Seulement... J'ai échappé à leur vigilance pendant une fraction de secondes.

-Et qu'est ce que tu as fait ?

-J'ai lâché les chiens de terrains, avoue honteusement Mickaël, pour aller jouer avec eux. En plus de ne pas savoir comment j'ai fait pour ouvrir leur cage, Enfin, si j'ai volé apparemment les clefs sur un des deux lieutenants, marmonne-t-il sous les yeux amusés de Théodore, je suis passé pour un vrai mongole, reprend-t-il.

-Ah, soupire l'italien, les effets de la maladie...

-Papa a été vraiment très en colère quand il m'a récupéré immédiatement après l'incident.

-En colère après toi ?

-Non, auprès de l'armée. Il ne s'est pas démonté pour le dire que pour donner des leçons sur la citoyenneté à des jeunes, il y avait du monde, mais pour surveiller un seul enfant malade, y a plus personne.

-Vraiment ? Ton père à dit ça, s'étonne Théodore dans un sourire en coin.

-Oui. Papa peut devenir très... Surprenant en colère.

Le brun souffle du nez avec l'idée de taquiner son fils avec cette histoire...

-Pour en revenir à ton permis, pourquoi pas, je suis d'accord. Je te payerai tout.

-Merci. Je me demande si je réussirais à faire avancer une voiture sans cal...

Théodore ne l'écoute déjà plus en voyant son amie rentrer dans le restaurant au bras d'un nouvel homme. Habillée d'une robe rouge fendue sur la cuisse droite et de ses cheveux coiffés en queue, Gaëlle fait fureur auprès de l'italien sur ses talons ouverts blanc. Alors que sa conquête du soir qui n'est autre qu'un homme lambda habillé en costard lui tire sa chaise, la blonde repère l'italien au loin. Ce dernier lui fit un clin d'œil amusé qui la fit sourire malicieusement dans un haussement de sourcils.

-Et donc je disais que je devrais peut-être devenir parrain de la drogue, termine Mickaël.

-Quoi, s'exclame Théodore en se redressant.

-C'est bien c'que j'pensais, tu ne m'écoutais pas, se vexe son petit-fils.

-Excuse moi mon grand, j'étais ailleurs.

-Oui, dans les yeux de cette femme, j'ai bien vu.

-Pardon, je suis à toi. Raconte moi, reprend sérieusement Théodore à l'écoute, cette fois-ci, de son petit-fils.

-Je te racontais de mes craintes en voiture.

-Je t'apprendrai à te faire confiance. On rentre ?

-Je veux bien, je suis fatigué.

Théodore jette un coup d'œil tout en payant à la caisse à son amie qui attend patiemment son compagnon de soirée parti téléphoner dehors.