Chapitre 12

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-Je n'arrive pas à croire que Jeanne ai accepté de me laisser aller au restaurant, sourit timidement Laurent.

-Elle sait que tu es avec moi, il n'y a pas de raison, répond son père les mains sous son menton.

Le silence revient à nouveau pendant plusieurs minutes comme à chaque fin des petites remarques qu'ils échangent. Laurent est tendu et son père l'a remarqué. Tout comme l'inverse.

-Tu as passé une bonne journée ?

-Euh... Un peu mélancolique tu te doutes bien.

-Moi aussi, affirme son père.

Le serveur apporte les plats.

-Bon appétit fils.

-À toi aussi.

Il commence à mangé sans grand appétit mais se force pour son père. D'ailleurs, Laurent ne cesse de le regarder dès que l'occasion lui est présentée. Après tout, c'est la première fois qu'il dine ensemble depuis sa naissance.

-Laurent ?

Celui-ci s'éclaircit la gorge et relève la tête.

-Oui ?

-Quels souvenirs tu gardes d'elle ?

Le blond se redresse un peu mieux sur sa chaise et laisse sa fourchette dans son assiette.

-Hum... Pas grand chose à vrai dire, avoue-t-il, je n'arrive pas à me souvenir tout à fait d'elle.

-Tu veux que l'on aille chez moi après l'avoir vu au cimetière ? Passe donc la nuit avec moi. On parlera d'elle.

Un peu égaré par les tentatives de rapproche de son père, Laurent ne sait quoi faire.

-Tu pourras même prendre quelques photos, ajoute Théodore bienveillant.

-Hum, soupire le fils, laisse moi demandé à Jeanne.

Théodore le regarde sortir son téléphone et pianoter dessus. À chaque conversation, le prénom de sa belle fille revient sans arrêt. Non pas qu'il ne l'aime pas, au contraire. Mais en voyant son fils demandé une permission pour chaque faits et gestes, il réalise quel mauvais comportement il avait avec sa défunte femme.

-Elle est d'accord, souffle Laurent épaté.

-Eh bien tu vois ? Elle n'est pas si possessive que ça ta femme.

-Depuis quelques jours, oui, j'ai remarqué. Peut-être que tes mots la font réfléchir. Tant mieux... Au moins Mickaël peut passé une soirée tranquille à la maison.

-Il doit profité de ce calme alors. Il est vraiment agité comme adolescent.

-Je confirme, soupire-t-il tristement, mais tout est de ma faute alors... Je ne vais pas l'accusé d'être perturbé. Surtout que malgré la situation, il arrive à gardé de brillantes notes.

-Tout comme toi, ajoute Théodore.

Laurent reste surpris.

-Ah... Ah oui ? Tu te souviens de mes résultats scolaires ?

-Bien sûr. Brillants comme ton fils. Malgré notre situation à l'époque.

"-Papa ! Regarde !

-J'suis occupé Laurent !

-Mais regarde !

-Lâche moi la jambe ! Écarte toi d'moi !

-Mais...

-Oh ! En voici un joli dix huit virgule cinq mon chéri, fit une douce voix.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant