Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)

Chapitre 65

-Mais si je me prend encore pour une personne que je ne suis pas, panique un patient tout droit sortie d'une nuit à l'hôpital.

-Ne vous inquiétez pas monsieur Tarbif, soupire madame Amos, si vous ne vous sentez pas d'être seul, allez chez vos parents. Mais je suis persuadée que tout se passera bien. J'ai d'autre rendez-vous, je peux vous laissez ?

Le trentenaire hoche la tête en serrant sa casquette entre ses mains et salut sa psychologue ainsi que la famille Jify avant de partir. Faïza souffle bruyamment en retirant ses lunettes.

-Ah... Eh bien... Ça été une longue journée... Heureusement que je termine avec patients préférés. Venez.

Jeanne, Laurent et Théodore la suivent amusés et s'assoit devant le bureau.

-Je me permet de boire un peu et manger, dit la psychologue, je n'ai pas pris le temps ce midi. Vous en voulez, demande-t-elle en tendant une boîte de biscuits rondes.

Ils refusent poliment.

-Au lieu de manger ça, profitez plutôt de mes gâteaux aux amendes. Fais maison bien sûr, sourit la cuisinière en lui posant un sachet sur le bureau.

-Mmmh ! Pour moi ?! Merci ! Je vais me préparer un thé. Vous voulez quelque chose ?!

-Elle est à l'aise avec trois malades mentaux dans une seul pièce, souffle Théodore qui ne la connait encore très peu à Laurent.

-Vous savez, commence Faïza en versant l'eau chaude dans sa tasse, il n'y a aucune raison d'avoir peur de vous.

-Je pensais avoir été discret, réplique Théodore gêné.

-Rien n'échappe à mon ouïe fine. J'ai l'habitude des patients qui marmonnent et chuchotent, je suis toujours à l'écoute, explique-t-elle en fouillant de ses placards à dossier.

-Donc, vous me dites que malgré ce que j'ai fait, vous n'avez pas peur que je recommence, ici, dans votre cabinet ?

-J, J, J, Jify Jeanne, Jify Laurent, Jify Mickaël, continue Madame Amos en sortant le dossier du principal concerné.

Elle l'ouvre sur son bureau dans un souffle et pose son regard foncé dans celui de son tout nouveau patient.

-Vous savez Théodore, vous n'êtes pas le pire.

Ce dernier reste abasourdi.

-Je sais que chaque matin je met ma vie en danger car je pourrais très bien me faire... Hum... Je ne sais pas... Assommé avec cette agrafeuse par exemple par un schizophrène ou bien me faire insulter par un Lunatic ou encore, subir des choses bien triste par un détraqué sexuel, vous voyez ?

Les malades la regarde installés son enregistreur.

-Puis-je vous dire une chose Théodore ?

-Hum...

-Dites lui, si ça peut l'aider à aller mieux, râle Laurent dans un sourire, il est pas bien méchant dans le fond.

-Fils, hausse l'italien avec de gros yeux.

-Théodore, ne soyez pas prisonnier de votre propre passé, car ce n'était qu'une leçon, pas une condamnation à vie. Et vous, vous avez tendance à rester enchaîné même les poignets libres.

Les yeux verrons de l'ex détenu deviennent rond comme des billes, il reste sans voix au fond de sa chaise.

-Vous êtes libre maintenant, considéré votre liberté comme une deuxième chance. Un nouveau départ. Profité de Laurent. Croyez moi, Laurent m'a souvent dit qu'il...