Chapitre 14

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Assise sur le canapé de son beau-père, elle réconforte son mari qui semble se calmé petit à petit. Ses doigts caressent sa nuque et apaisent les tensions de cette crise qui n'a put être contrôlé quand sa présence. De son côté, Théodore patiente dans sa chambre sous l'ordre de sa belle-fille. La culpabilité le ronge et le torture de plus en plus. Qu'à-t-il bien pu faire de mal pour que son fils se mette dans un état si violent ? Il avait pourtant organisé un bon dîner qui leur est resté sur l'estomac, des souvenirs qu'ils ont oublié et une nuit loin d'être reposante. Son visage caché dans ses mains, Théodore veut disparaître pour avoir causé tant de dégâts. Sa femme doit terriblement lui en vouloir depuis là où elle est. Son cœur n'arrive pas à se calmer et il n'a qu'une envie, s'excuser pour tout le mal qu'il continue de commettre malgré lui.

-Tu vas mieux, chuchote Jeanne.

Il relève la tête de son cou dans un reniflement et la regarde d'yeux fatigués.

-Oui, dit-il à voix basse, merci.

Elle lui caresse sa peau pâle de ses pouces. Ils finissent par s'embrassé longuement avant de posé leur front l'un contre l'autre.

-Tu as beaucoup mal ?

-Tu m'apaises.

Elle sourit en continuant de lui caresser le cou.

-Je te soigne à la maison ?

-Oui, soupire-t-il, partons vite. J'veux plus l'voir pour l'instant.

Ils se lèvent.

-Va au moins lui assuré que tu vas mieux Laurent. C'est la moindre des choses.

-Non. J'veux m'en allé, viens.

-Mais... Ton père s'inquiète. Laisse moi lui parlé.

Il l'a retient par le poignet.

-Jeanne, partons, insiste le blond dans un regard effrayé.

-Bien, cède-t-elle intimidée.

Théodore relève la tête en entendant une porte claquée. Il se précipite d'ouvrir celle de sa chambre et de découvrir son salon vide. La douleur au fond de lui s'agrandit, Théodore s'assoit sur son canapé, abasourdi de savoir qu'ils sont partis comme des voleurs. Sans rien lui dire. Une grande solitude l'envahit mais l'accepte et en conclue qu'il ne doit plus les dérangé car il ne cause que des dégâts dans son entourage. C'est pour cela, que les semaines suivantes, Théodore fait la sourde oreille à son téléphone, esquive son fils depuis la boucherie charcuterie du supermarché et n'ouvre plus sa porte à son petit fils. Tous inquiets de ce silence, ils essayent chacun de toqué à l'appartement de l'italien.

-Je... Je suis nuisible, explique Théodore, cette nuit là a été un déclic me montrant que je n'apporte rien de bon à ma famille. Alors pour leur bien, je préfère me faire discret.

-Vous les ignorez pourtant, le coupe le psychologue, c'est bien ce que vous m'avez dit ?

-Oui, soupire-t-il, mais pas pour le plaisir. Je tire aucune satisfaction à ne plus répondre à leurs appels.

-J'imagine bien monsieur Jify.

-Théodore, réctifie le malade, je préfère Théodore. Ça fait trois ans maintenant que j'vous consulte alors j'aimerais qu'il n'y est plus cette barrière avec ce "monsieur Jify". Et puis... Ça me rappelle trop... Maria...

-J'essaierai de ne plus faire l'erreur. J'ai tendance à oublié certaines petites choses qui peuvent beaucoup vous dérangez. Enfin, soupire le soignant en regardant son cahier de notes, avec tous ces évènements perturbants j'imagine que votre sommeil doit être léger voir inexistant.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant