Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)

Chapitre 86

-Je suis contente que tu dînes avec nous ce soir, sourit Jeanne, ça fait tellement longtemps.

-Oui, c'est vrai, sourit Flora, je devrais me déplacer plus souvent. Mais je te promet que dès que je quitte Amsterdam, je me sens... Dépaysée et un peu morose. Mais ton plat me remonte beaucoup le moral. Tu n'as pas perdu la main ! Ce poulet est délicieux ! Et cette sauce, succulente !

-Merci !

-Avec mon frère en prison, je me dois de me déplacer plus souvent, reprend plus sérieusement Flora.

-J'imagine... Il me fait de la peine.

-Tu es allé le voir Laurent ?

Ce dernier lève les yeux sur sa cousine par alliance.

-Oui, quelques fois. Trois, il me semble. Mais ça va être les vacances d'été et je vais y aller beaucoup plus souvent.

Flora hoche la tête, pensive à la situation de son frère.

-Je pensais voir Mickaël, sourit-elle tristement.

-Non, désolée. Mickaël ne viendra plus à la maison. Il va habiter avec le père de Laurent.

-Ah oui ?

-Il est encore à l'hôpital psychiatrique mais il doit sortir demain. Je suis contente et rassurée pour lui.

*

Mickaël se tient devant les portes, sa valise à la main. Il attend avec impatience l'arrivée de son grand-père.

-Tu vas me manquer, fit son amie à ses côtés.

-Tu sors bientôt. Je te promet qu'un jour on se reverra, assure Mickaël en la serrant contre lui.

-J'espère, chuchote-t-elle, il est là, reniffle la rousse.

Mickaël tourne la tête et dans un grand sourire, se précipite dans les bras de son grand-père.

-Tu es prêt, demande ce dernier.

-J'en peux plus. Je meurs d'impatience, sourit le jeune.

-Bien, allons-y, l'encourage Théodore en lui prenant sa valise.

-Au revoir Mylène, le salut Mickaël de loin.

Théodore lui fit signe de la main. Elle fait de même dans un grand sourire crispé. Puis quand il disparaît de sa vue, aussitôt, Mylène craque et hurle de chagrin, effrayée d'être seule ici mais surtout lion de son seul ami.

-Que c'est bon, soupire Mickaël dans une buée en fermant les yeux.

Il laisse l'air frais matinale lui caressé doucement le visage. Il ouvre les yeux observe les alentours. Il n'est peut-être que sur un parking mais il est en dehors de cet enfer. Et pour lui, c'est déjà beaucoup.

-On y va ?

-Oui, accepte immédiatement le blond en suivant son grand-père.

-Je suis venu à pied. Je m'étais dit que tu voudrais profiter un peu de l'air.

-Tu as bien fait, merci.

-On pourrait s'arrêter boire un café ou un chocolat ?

-Oui, avec plaisir, sourit son petit-fils en regardant partout autour de lui, rien à changer.