Chapitre 33

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-Donc Mickaël est à l'hôpital psychiatrique, demande le grand-père encore abattu par la nouvelle, et ce n'est pas la première fois tu dis ?

Son fils hoche la tête en buvant quelques gorgées de thé.

-Fils, tu lui as parlé du fait que tu es schizophrène ?

-Non. Et Jeanne ne lui a jamais dit non plus qu'elle était bipolaire.

-Qu'est ce que vous attendez ?

-On s'est mis d'accord pour ne rien dire à nos enfants quand elle est tombée enceinte de Mickaël.

-Pourquoi ?

Laurent soupire face à son père.

-On a peur.

-Mickaël doit avoir encore plus peur que vous. Il est dans un monde qu'il ne connaît pas. Si vous lui avouez et lui promettez que vous resterez à ses côtés je suis sûr qu'il sera rassuré d'être entouré avec des personnes qui ont vécu la même chose que lui, explique Théodore.

Son fil pince ses lèvres, égaré.

-Non, répond fermement ce dernier, je ne veux pas. Il va nous détester et nous hurlé que c'est de notre faute. Bien sûr il aurait raison de faire ça mais...

-Mais tu ne te sens pas capable de l'entendre vous rejeté la faute.

Le blond hoche la tête.

-Mais il à le droit de savoir l'origine.

-Je sais, je n'ai pas le droit de lui en priver... Je lui dirai un jour. Pas maintenant mais un jour je le ferai et que Jeanne le veuille ou non. Je veux juste me sentir prêt.

-Je ne savais pas que tu avais honte d'être schizophrène.

-Oh crois moi qu'avant je n'avais pas honte, souffle Laurent.

-Qu'est ce qui à changé ça alors ?

Les lèvres du fils tremblent.

-Depuis que je l'ai battu, avoue-t-il.

Théodore comprend immédiatement cette situation et se redresse sur sa chaise.

-Je ne savais pas que je deviendrai dangereux pour les autres. Je le suis devenu depuis la mort de Marie...

Son père soupire, très peiné par la situation.

-Tu te rend compte, continue Laurent les larmes aux yeux, j'ai frappé mon fils à sang ! Je l'ai attaché ! Je l'ai mal nourrit ! Je l'ai insulté ! Je lui ai retiré le peu de confiance en lui ! C'est à cause de moi si il c'est ouvert les bras et tapé la tête dans la cave un soir ! C'est de ma faute si il c'est mutilé les poignets et enfermé dans son armoire, pleure Laurent en cachant son visage dans ses mains.

-Doucement doucement fils, s'empresse Théodore en se levant pour le rejoindre sur la chaise à ses côtés.

Ce dernier lui entoure les épaules.

-P'pa je n'étais plus moi même, continue Laurent d'une voix étouffée en fixant sa tasse.

-Je sais... Je sais, assure Théodore en le calmant.

-J'ai toujours voulu savoir une chose, reprend son fils en essuyant ses joues.

-Oui ?

Il se redresse.

-Maman, commence-t-il, tu l'as... Hum... C'est délicat...

-Pose moi toutes les questions que tu veux, tu es endroit de savoir, fit Théodore dans la cuisine.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant