Quelques larmes s'échappent de ses yeux marrons pour glissées sur ses joues pâles et s'écrasé sur les photos souvenirs. Sur un fond de California Dreaming' du groupe The Mama's and the Papa's, Laurent redécouvre son enfance sous un autre angle au fond de sa cave où il à récupéré le vieux tourne disque de son père. Ce dernier lui à rappelé dans une longue lettre qu'ils chantaient cet air mais que son fils ne devait plus sans souvenir car ce n'était qu'une infime partie de bonheur qu'ils partageaient ensemble sur un tas de malheur. Et Théodore à raison, Laurent n'en garde aucun souvenirs mais il est heureux d'apprendre que malgré leur relation froide, ils ont eu des moments de complicité. Rare, peut-être, mais ils en ont eu. Un joli sourire n'avait pas quitté Laurent depuis qu'il avait ouvert cet album remplie de photos le concernant lui et son père. Même si ce dernier était certain de n'avoir aucun instinct paternel, Laurent n'en ai plus si sûr en se voyant petit dans les bras de son géniteur à boire au biberon ou apprendre à marché. Une photo l'attire plus particulièrement, ils sont tous les deux habillés de costume et se tiennent la main. Laurent haut comme trois pommes assistait au mariage de ses parents à cette époque là. Il ferme l'album très abîmé en gardant cette dernière photo sur lui. Il se lève et met en marche le vidéoprojecteur de sa mère. Le bruit de la bobine qui tourne sur elle même résonne dans la cave et un film en noir et blanc apparaît sur le mur où son fils était prisonnier. Les yeux de Laurent s'écarquillent et un sourire l'emprisonne. Le blond se lève et s'approche aux vues des magnifiques images de ses parents qui paraissent heureux sur les différents bouts de films qui s'enchaînent l'un après l'autre. Dans ses pupilles noisettes, le visage de sa mère sur un balcon d'Italie s'encre jusqu'à son cerveau. Il l'a découvre ensuite avec un ventre rond dans une robe longue et blanche dans une vieille brocante, gênée d'être filmé. Il mord sa lèvre laissant échapper un rire quand il se découvre bébé à joué avec sa mère. Finalement, Laurent continue d'exprimer sa joie dans plusieurs petits éclats. Surtout quand son père tante de le faire mangé mais qu'il repousse la cuillère et envoie valsé la nourriture partout. Jeanne observe discrètement son mari depuis les escaliers, heureuse de voir son mari se sentir si proche de sa maternelle qui lui manque tant. Elle le laisse alors seul, en toute intimité et profité pleinement de sa mère. Laurent s'allonge sur le lit pliant où son fils dormait et fixe le plafond, se laissant bercé par le disque This Precious Time. À cet instant, Laurent se montre comme étant un homme ou peut-être même un petit garçon serein et apaisé.
*
-Ça sent tellement bon mon amour, murmure Laurent en entourant les hanches de sa femme.
Celle-ci sourit et ça, à chaque fois que sont mari complimente sa cuisine. Son avis est pour elle, est le plus précieux.
-Je viens de raccrocher avec mon père, dit-elle en se retournant.
-Et comment il va ?
-Je l'ai rendu inquiet en lui expliquant ce qui se passe avec Mickaël. Il attend que ma mère rentre du travail pour lui en parler.
Elle pince ses lèvres, triste.
-Tout va bien pour lui, assure Laurent elle lui relevant la tête.
Elle renifle.
-Je peux pas m'empêcher de me dire que c'est de ma faute, avoue-t-elle en se dégageant de lui, c'est vrai quoi ? Après tout la bipolarité est héréditaire.
-Tout comme la schizophrénie, lui rappelle son mari, alors ne culpabilise pas ma puce. Rien est sûr. Et si jamais Mickaël est malade comme nous, nous l'aimerons toujours, n'est ce pas ?
-Bien sûr... C'est juste que... Je n'ai pas envie qu'il fasse toutes les stupidités que j'ai fait à son âge.
-Ce sont tes stupidités qui te hantent, comprend enfin Laurent.
Elle hoche la tête et s'assoit autour de la table.
-Si tu m'en parlait, propose Laurent en s'installant face à elle, c'est pas moi qui vais te jugé chérie.
-C'est tellement... Minable les choses que j'ai faites sous la folie... Tu aurais toi même honte de moi si je te raconte.
-Je t'assure que non.
Voyant sa femme si renfermé et à nouveau soumise par son manque de confiance, il lui prend les mains.
-Jeanne, quoi que tu me dises, sur ton passé, je te regarderai toujours comme étant la femme que j'aime atrocement aujourd'hui, parole de Jify.
Sa femme de toujours relève la tête, surprise et touchée dans le fond. Elle baisse les yeux et se livre, rassurée par cette promesse.
-Tu sais que sous mes crises d'euphorie, étant jeune j'aimais couché avec n'importe quel inconnu, commence-t-elle calmement, mais ce que je ne t'ai pas dit c'est que même en étant normale je couchais avec n'importe qui pour le moindre petit billet qu'on me proposait, avoue Jeanne en larme.
-Tu te prostituais, demande Laurent choqué.
Elle hoche silencieusement la tête, n'apercevant plus son mari à cause de ses yeux brouillés.
-Avec ma maladie, mes parents m'ont vite fait remarqué qu'ils n'en pouvaient plus de moi. J'avais en tête de partir alors d'Écosse et de rejoindre ma tant en France pour les soulagé de ce lourd poid qui n'est rien d'autre que moi. Sauf que pour partir j'avais besoin d'argent. Et je l'ai trouvé en satisfaisant beaucoup d'homme. Et même des femmes. J'avais essayé de trouvé un travail autre que celui-ci, mais ma réputation de folle dingue qui hurle dans les rues n'importe quoi en s'ouvrant les veines à vite fait le tour d'Édimbourg. Quand j'ai eu tout l'argent qu'il me fallait j'ai retrouvé mon cousin et ma tante avec comme objectif de reprendre ma vie en main malgré la maladie. Mais ça je n'y serai jamais arrivé sans Christophe et tante Kassie. Ils m'ont récupéré dans un état lamentable. Dans ma pire dépression. J'ai même faillit mourir, confie-t-elle, en me pendant avec des draps.
Jeanne soupire et retire ses mains de celles de son mari. Elle essuie son chagrin et même si cette révélation à un dur impact sur leur couple, Jeanne se sent soulagé d'un lourd poid.
-J'imagine qu'apprendre que ta femme était une vulgaire p*tain n'est pas ta plus grande fierté, sourit difficilement l'écossaisse en se levant, quelques mois après mon arrivée en France, je t'ai rencontré et là... Ça à été la chose la plus extraordinaire qui me soit arrivé dans ma vie, confie la blonde, mon nouveau départ. Mon monde c'est enfin construit grâce à toi et...
Elle s'arrête, craquant à nouveau.
-Et je me suis rendue compte qu'il peut s'écrouler à tout instant si tu n'es pas avec moi parce que... Parce que je t'aime, soupire-t-elle, je t'aime très fort et de tout mon cœur !
Laurent se lève et se précipite de la prendre dans ses bras avant qu'elle ne tombe.
-Je t'aime aussi très fort, assure ce dernier en dégageant les mèches de cheveux de sa femme qui lui cache le visage.
-Mais je suis tellement nulle ! Regarde moi maintenant ! Regarde dans l'état que je suis !
Ses joues sont rouges et humides. Ses cheveux désordonnés et son maquillage à coulé.
-Oui je le vois. Je vois que tu as une force incroyable pour avoir vécu tout ça et l'avoir gardé après tant d'années. Tu es épuisée et c'est normal. Maintenant regarde moi, insiste Laurent en prenant le visage de son épouse en coupe, c'est du passé et tout ce que tu dois savoir c'est qu'on est ensemble et que je t'aime comme personne d'autre.
-C'est vrai, demande Jeanne dans un petit sourire.
-Oh que oui, murmure Laurent en la serrant contre lui, toi aussi tu es mon monde...
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Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)
Teen FictionTourmenté par ses parents eux-mêmes troublés par leurs maladies respectives, Mickaël ne parvient pas à grandir sainement, bien au contraire. Contraint de faire face à des situations qui n'ont pas lieu d'être en présence d'un adolescent de son âge, i...