Chapitre 43

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-Ah, hurle le patient de toute ses forces en essayant de se libérer sur la chaise.

-Je sais que tu es toute aussi impatient que moi Mickaël sois patient. Je dois bien désinfecté le scalpel avant de t'incisé.

Pendant ces six derniers jours Mickaël avait reçu une série de violents électrochocs dont les résultats n'avait pas plus au professeur.

-Regarde moi cette lame éclatante, se réjouit Charles en l'approchant des yeux du malade.

Ce dernier tourne la tête le regard effrayé et le souffle court.

-On pensait à l'époque, entre le XI ème et le XVII ème siècle, que les humeurs ainsi que les maladies étaient contenues dans le sang. La logique de l'époque était donc de retirer du sang pour soulager le malade. Voilà ce qui est écrit dans l'un de mes vieux livres.

-Mais... C'est mon cerveau qui est malade, pas mon sang, s'exclame le patient d'une voix tremblante et aigüe.

-C'est ce que nous verrons plus tard. Si tu as bien raison alors je te ferai une lobotomie.

-C'est quoi ça encore !

-Je te sectionne les nerfs dans ta substance blanche à l'intérieur de ton petit cerveau à l'aide d'un pic à glace sous la paupière, explique le directeur à voix basse dans un clin d'œil.

-Pas ça... J'vous en pris pas ça, supplie Mickaël terrorisé.

-Allons allons on en est pas là.

Charles Henri s'installe sur un tabouret après avoir posé une cuvette sous l'avant bras de l'adolescent.

-Après ça tu iras te mettre dans un bain bouillant afin de cicatrisé.

Mickaël, soumit pleure en laissant tomber sa tête en avant mais la redresse dans un hurlement qui lui arrache les cordes vocales. Le scalpel froid tiraille la peau du malade et lui coupe son souffle une fois dans sa chaire. Le cœur de Mickaël le pince de douleurs et se serre sous la lame qui s'enfonce un peu plus dans son corps.

-Voilà, c'est ça, continue de crié. Tu extériorise la maladie.

Le scalpel retiré, Mickaël reprend sa respiration dans la douleur.

-Se sera tout pour aujourd'hui, sourit l'ex infirmier en le détachant, lève toi.

Il l'écoute, pâle et transpirant et le suit jusqu'au baignoire où là, il est forcé de se glisser dans une eau bouillante qui accentue la douleur de son incision.

-Et pour être sûr que tu ne bouges pas de là, des collègues te surveilleront.

-Ils cautionnent c'que vous m'faites ?

-Je suis leur patron, ils ont confiance en mes méthodes. Ils me connaissent bien.

-Ils vous connaissaient bien, rectifie Mickaël le visage dégoulinant de sueur, vous êtes plus le même depuis l'accident d'votre femme et votre fille.

-Ne parle pas de Francine et Marianne, hurle Charles Henri en se retournant.

-Sans elles vous êtes devenu complètement taré, gronde le blond, c'est vous qui devriez être à ma place ! Pas moi ! Moi je n'ai rien demandé et encore moins être torturé !

La tête de Mickaël percute le bord de la baignoire d'une telle violence qu'il reste sonné.

-Ne soit pas insolent, conclut le veuf en s'en allant.

*

-Je dois vous avouer que votre fils est très agité. Vous apercevrez plusieurs marque sur son corps qu'il c'est infligé durant ce mois, ment-il, mes collègues et moi faisons de notre mieux pour le surveiller le plus possible. Nous avons recours à des méthodes un peu plus... Strictes pour son bien.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant