Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)

Chapitre 23

-Qu'est ce qu'il a fait grand-père pour allé en prison, demande l'adolescent d'une voix monotone en ne quittant pas les arbres des yeux.

Depuis son rebord de fenêtre, il a l'air d'un vrai malade. Enfin calmé par les traitements et accablé par ses émotions, Mickaël se tient tranquille sans être attaché.

-Tu te souviens de la manière dont ma mère est décédée ?

Cela ne fait qu'un tour dans le cerveau du blond pour qu'il fasse le rapprochement.

-Oui, répond-t-il en baissant les yeux.

-Mon père l'a assassiné, révèle enfin Laurent à voix haute à son fils.

Ce dernier avale difficilement sa salive et reporte son regard sur ses parents. Comparable à un cadavre, Mickaël inquiète toujours ses parents.

-Tu vas pas tué maman un jour toi aussi, sort-il déconnecté.

Le couple se regarde, choqué.

-Bien sûr que non, rétorque immédiatement son père, que ferais-je sans ta mère ?

Celle-ci rougie et échange un petit sourire avec son adolescent.

-Tant mieux. J'aimerais pas tué ma femme plus tard, avoue le jeune blond dans sa longue chemise blanche.

-Je n'aimerai pas non plus que tu le fasse, continue son père, et tu n'le fera pas. Tu n'es pas comme mon père. Toi tu es gentil, bon, protecteur et attentionné.

-Ça fait longtemps qu'tu m'avais pas complimenté.

Dans des remords, Laurent baisse les yeux et prend la main de son fils.

-Oui, pardonne moi. Comment est ce que tu te sens ici ?

-Abandonné, commence-t-il le souffle soudainement coupé, seule ! Perdu ! Mort !!

Ses yeux affolés paniquent ceux de ses parents. Ces derniers se lèvent de leurs chaises et des infirmières prennent de suite Mickaël par les bras à nouveau emporté par la folie.

-Mort !! SEUL !!

Il hurle encore et encore et est conduit à sa chambre où il est attaché de force. Il secoue sa tête dans tous les sens et agitent son corps. Ses parents sortent de l'hôpital, chamboulé encore une fois et rentrent chez eux sous le conseil d'un infirmier.

-J'en ai marre, je veux qu'il sorte, râle Jeanne énervé la tête posée contre la vitre, c'est mon fils ! C'est mon bébé !

-Doucement chérie. Il ira mieux dans quelques temps.

Elle souffle.

-J'dois m'détendre là ! J'suis sûr les nerfs d'un coup !

Laurent assiste à son changement d'humeur et accélère pour arrivé un peu plus vite chez eux avant qu'elle n'explose dans la voiture.

-Un bon bain te détendrai, lui assure Laurent en tapotant sur sa cuisse, je te le préparerai.

Elle s'empare de sa main qu'elle pose sur sa joue droite. Jeanne cache ses yeux verts sous ses paupières et s'apaise déjà. Il bouge le bout de ses doigts pour lui caressé.

-Allez c'est rien, chuchote-t-il les yeux sur la route.

Arrivés, ils descendent et rentrent au chaud. Jeanne répond à sa mère pendant que Laurent prend sa douche avant de lui préparé un bon bain chaud. Elle s'y glisse dans un sourire et ferme les yeux pendant que Laurent fait de même dans leur lit. Voilà plusieurs jours qu'il se demande si il doit mettre son père au courant. Il prend son téléphone puis le repose dans un soupire. Il cache son visage, énervé lui aussi de ne jamais pouvoir être au calme aussi bien dans sa tête que dans sa vie quotidienne. Au soleil, avec toute sa famille en bonne santé, voilà un beau rêve auquel il pense parfois.