Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)

Chapitre 67

"Après son départ depuis plus de quatre semaines, Maria revient finalement sonné à la porte de son ex patient. Elle tombe sur sa mère.

-Maria ?! Que t'est-il arrivé, s'exclame Bianca, entre !

-Merci, renifle-t-elle à travers plusieurs larmes.

La mère l'entraîne dans le salon et l'assoit sur le canapé pour s'éclipser un instant dans la salle de bain. Elle revient avec une trousse de soin.

-Qui t'as fait ça ?

-Mon mari.

-Tu es mariée ?!

La jeune hoche la tête.

-Mais pourquoi il a fait ça ?

-C'est une habitude chez lui. J'ai pus m'enfuir ce soir. Et je voulais voir Théodore.

-Oh... Eh bien... Ça ne va pas être possible ma chérie.

-Pourquoi ?

-Théodore est en prison, avoue-t-elle tristement, depuis avant hier soir. Il en a pour deux mois.

-En prison, bafouille Maria, pour quelle raison ?

-C'est à lui de te le dire ça. En attendant, tu vas te reposer et dormir dans sa chambre. Ma pauvre, ajoute-t-elle en posant délicatement une compresse sur son arcade ensenglantée.

-Je devais lui avouer quelque chose d'urgent.

-Quoi donc ?

Maria a peur. Très peur.

-Je suis enceinte de Théodore.

Bianca se fige.

-Enceinte ? De Théodore ? Tu es sûr ?

-Test de grossesse et prise de sang l'ont confirmé.

-Mais... Comment tu peux être sûr que c'est Théodore et par ton mari ?

-Ça fait bien longtemps que Gianni et moi ne faisons plus rien. Ça fait trois ans que nous sommes mariés et deux ans que lui et moi n'avons eu aucun rapport.

-Les seules fois où il te touchent c'est pour les coups, comprend Bianca.

Maria hoche la tête.

-Je ne veux pas retourner en Italie, j'ai trop peur de lui.

-J'imagine.

-C'est mon père qui a arrangé un mariage avec lui. Pour la fortune. Je n'ai jamais aimé cet homme.

-Quel est ton nom ?

-Coniglio.

-De jeune fille.

-Salvato.

-Bien sûr... Je me souviens d'eux... Aniello avait retrouvé ton père dans une ruelle à moitié mort.

Maria verse encore quelques larmes.

-Aïe aïe aïe, souffle Bianca, mon mari ne serait pas fière de ton père... Bien ! Reprend toi ! Je vais t'aider et tu vas divorcer de lui ! Reprendre ton travail en France et combler mon fils de bonheur !

-Ah oui ? Mais... Je ne peux pas divorcer. Et mon père alors ? Il va être fou de rage !

-Pas en ma compagnie. Je vais t'accompagner jusqu'en Italie. À mon arrivée, ils feront tous profile bas.