Chapitre 30

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-Je lui ai tout avoué, annonce Jeanne en s'adressant à son cousin, tout ce que je faisais à Édimbourg.

-Et comment il a réagi ?

-Il m'a réconforté, sourit-elle, et m'a assuré qu'il m'aimait malgré mon passé.

-Je le savais, Laurent pardonne facilement.

-Comment est ce que tu vas toi ?

Christophe hausse les épaules. 

-Mon fils me manque, répond ce dernier à voix basse, et vous aussi.

Jeanne pince ses lèvres, triste de le voir ici.

-Comment Rose à pu faire ça, s'énerve la cousine, j'avais confiance en elle !

-Ça sert à rien de s'énervé pour elle. Elle a gagné et c'est comme ça. Je reverrai Max dans... Je ne veux même pas compté les années, soupire le châtain.

Il serre le téléphone un peu plus dans sa main, les yeux verts gravent.

-Si tu le vois dis lui que je l'aime fort et que je ne l'oublie pas.

-Le problème Christophe, c'est que je ne peux même pas lui dire.

-Quoi ?

-J'ai vu tante kassie juste avant de venir au parloir et elle comptai te rendre visite cet après midi. Elle m'a annoncé que rose avait plié bagage. Elle est partie il y a deux jours au Canada.

-Au Canada ? Mais pourquoi ?! Et Max ils est où, panique Christophe, me dit pas qu'il là bas lui aussi !

Jeanne hoche la tête, peinée. Son cousin s'effondre de l'autre côté de la vitre.

-Je suis désolée.

-Maman ne sait pas où ils sont au Canada ?

-Non. Elle ne nous a pas laissé de trace d'elle.

-Et Flora non plus ?!

-Ta sœur en tombe des nues comme toi.

-Et Max alors ?! Je ne le verrai plus du tout, c'est ça, s'énerve son cousin.

-Eh bien... Je... Je peux toujours demandé à maman si elle sait. Rose et maman se sont toujours bien entendu.

-Je suis sûr qu'elle n'a même pas prévenue tante Michaëlla, garce qu'elle est, peste Christophe, et mon Max qui se retrouve seul avec cette c*nne !

-Max a dix huit ans dans deux ans, il va sûrement revenir en France dès que possible pour venir te voir !

-J'espère de tout cœur... Mais deux ans c'est long Jeanne...

-J'imagine...

-Et Mickaël alors, comment il va ?

-Eh bien ça fait déjà une semaine et son état n'est pas très beau à voir. Tant qu'il n'est pas stable nous ne pouvons qu'avoir des nouvelles par téléphone.

-J'aimerai que ça s'arrange pour nous tous, confie Christophe.

-L'heure est écoulée, crie un gardien.

-Je viens te revoir bientôt et Laurent aussi, je t'aime Christophe !

-Moi aussi cousine !

Ils raccrochent et se regardent partir. Dans sa voiture Jeanne  souffle longuement et démarre.  Arrivé chez elle, elle se débarrasse de son gilet et commence à découper les légumes devant son ami qui reste surpris par cette entrée silencieuse. Trop silencieuse. Il pose son stylo avec lequel il corrigeait des copies installée sur la table.

-Comment il va, demande Laurent inquiet pour son meilleur ami.

Elle se stoppe et regarde le plafond.

-Au fond du gouffre, répond Jeanne d'une voix étranglée.

Son mari soupire et passe ses mains sur son visage.

-Qu'elle conn*sse cette Rose, jure Laurent en se levant.

Il s'approche de Jeanne et s'empare d'un couteau pour l'aider avec les courgettes.

-J'vais en Écosse, annonce Jeanne.

-J'vais rejoindre mon père, annonce Laurent.

Ils s'arrêtent et se dévisagent.

-C'est l'anniversaire de ma mère et j'aimerai le passé avec elle, explique la blonde.

-Elle sera contente, j'en suis sûr. On va même allé lui acheté un cadeau ensemble.

-Merci, sourit Jeanne rassurée, et toi, ton père, tu sais où il habite ?

-À ton avis ?

-Près de l'Italie ?

-Exact. J'ai son adresse sur le coli qu'il m'a envoyé pour mon anniversaire. Si tu savais toutes les belles photos qu'il y a à l'intérieur. Regarde celle-ci, je la garde toujours sur moi maintenant. C'était à leur mariage.

-C'est toi ici, s'étonne Jeanne.

-Oui.

-On dirait Mickaël tellement vous vous ressemblé. C'est sa bouille tout craché, sourit Jeanne, elle risque de s'abîmé tu sais.

-Oui, j'ai un peur qu'elle se déchire.

-Laisse là moi, je m'en occupe, assure Jeanne en la posant précieusement sur la table.

-Mon père me manque beaucoup, confie Laurent.

-Je l'ai remarqué. On a fait une bien belle erreur en coupant les ponts avec lui.

-Quand est ce que tu partirai ?

-La semaine prochaine.

-Moi aussi, puisque c'est les vacances scolaires. Mais qu'est ce qu'on fait de Mickaël ?

-On ne peut rien pour lui pour l'instant. Attendons simplement des nouvelles.

-La maison est tellement vide sans lui, soupire Laurent, sans eux.

-J'ai l'impression... De ne plus être maman, avoue Jeanne, ça fou froid dans l'dos, dit-elle en croisant les bras.

-Je ne te le fais pas dire...

*

-Bon et bien, commence timidement Laurent, bon voyage, embrasse tes parents de ma part.

-Je n'y manquerai pas, sourit difficilement.

Ils se regardent, un peu triste de se séparer. Finalement Jeanne se met sur la point pour touché amoureusement les lèvres de son mari.

-J'ai jamais aimé te savoir loin de moi. Même pour quelques jours, murmure-t-elle.

Laurent sourit, flatté.

-J'ai toujours peur qu'il m'arrive quelque chose sans toi, continue son épouse.

-Fais toi confiance, crois moi, tu ne dois pas être dépendante de moi.

Les bras croisés, elle relève la tête qu'elle avait posé contre le torse de son mari.

-Je vais faire des efforts, et arrêté d'être jalouse, possessive et toujours collé à toi.

Elle se décale de lui.

-C'est pour toi.

Il récupère la photo.

-Elle ne risque plus rien, je l'ai toute plastifié.

Laurent dévisage longuement sa petite amie de longue date. Il pose ses mains sur ses joues et lui embrasse délicatement le front.

-Merci beaucoup. Prend soins de toi, à bientôt Jeanne.

-Bon voyage, sourit cette dernière la voix nouée.

Ils montent chacun dans leur voiture et se quittent pour retrouvé leur parents respectifs.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant