Jiang Cheng le Confident

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Lan Guang se promenait au bord de la rivière quand elle remarqua Wei Ying, cueillant des graines de lotus dans le bassin des lotus. Elle le rejoint et quand Jiang Cheng passa à côté d'eux sans leur adresser le moindre regard avant de disparaître derrière les portes coulissantes de sa chambre, elle s'inquiéta grandement. Wei WuXian savait que quand son cousin était dans cet état, il ne fallait pas le déranger. Donc, il continua à cueillir des tiges et des graines de lotus pour que leur Shijie puisse préparer sa fameuse soupe aux tiges de lotus. 

Lan Guang avait grandit entourée de personnes qui n'affichaient aucune émotion depuis sa plus tendre enfance, elle était donc devenue excellente pour reconnaître que quelqu'un souffrait ou cachait quelque chose. Elle détestait voir ceux qu'elle aimait souffrir, alors, elle débarqua du bassin des lotus pour se diriger vers la chambre de Jiang Cheng malgré les avertissements de Wei Ying. 

Sachant bien que si elle demandait une autorisation pour entrer, elle ne l'aurait jamais, elle ouvrit la porte discrètement et entra sans que Jiang Cheng ne s'en rende compte. Elle se camoufla dans l'ombre d'un coin de la pièce et observa la scène. 

Le pauvre garçon était assis sur son lit, la tête basse et pleurant dans son oreiller. Lan Guang ne supportait pas de voir celui qu'elle considérait comme son cousin aussi triste. Les larmes silencieuses coulèrent sur ses joues sans qu'elle ne les arrêtent. Lorsqu'elles touchèrent le sol, Jiang Cheng se retourna rapidement, ayant sentit l'impact minuscule sur le plancher et s'écria:

-Qui est là?!

Voyant bien que se cacher plus longtemps ne servirait à rien, Lan Guang sortit de l'ombre et éclata en sanglots, faisant presque faire une crise de cœur à Jiang Cheng.

-Mais, qu'est-ce que tu fais dans ma chambre?! Et pourquoi tu pleures?!, s'écria celui-ci d'une voix étrangement suraiguë. 

-Je pleures parce que tu pleures! OOOOOOOOOOIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNN!!!!

Le plus jeune frissonna à l'entente de ce son disgracieux avant de sécher ses larmes et de murmurer:

-J'ai quatre-vingt-dix neuf problèmes et tu n'en es pas un...  Pourquoi veux tu tellement en devenir un?

-Hein?

-Non rien., dit le garçon.

La petite fille fit une grimasse et dit:

-Menteur, je sais qu'il s'est passé quelque chose. Dis-moi tout.

-Qu'est-ce qui me dit que tu ne vas pas aller répéter ça à qui que ce soit?!, s'insurgea Jiang Cheng.

-Tu devrais me faire confiance car moi aussi je vais te dire mes problèmes., dit-elle avec un visage sérieux. 

Il soupira et raconta:

-Ce sont mes parents. Ils n'arrêtent pas de se disputer pour un oui ou pour un non. D'un côté, il y a Mère qui me défend trop, tellement que tout devient de la faute de Wei WuXian et de l'autre, il y a Père qui défend Wei WuXian et qui ne m'aime pas parce que c'est Mère qui est ma mère et pas cette CangSe SanRen... Pourquoi mon père n'accepte pas que ce soit Wei ChangZe qui l'ait épousée et pas lui? Pourquoi n'accepte t'il pas que c'est comme ça que ça doit être et s'occuper de ma mère?

-Si je disait que je comprend, je mentirais..., avoua Lan Guang.

-Pourquoi?, demanda curieusement Jiang Cheng.

-J'aurais pu comprendre si j'avais des parents... 

-Tu es orpheline!?, s'écria le garçon n'y croyant pas. 

-Oui et non. 

-Comment ça, oui et non?, demanda Jiang Cheng, maintenant curieux à l'égard de sa cousine adoptive.

-Ma mère est morte, mon père aussi, on ne le voyait pas souvent...  Il avait tendance à rester caché dans sa demeure secrète à longueur de temps et sortait seulement parce que maman était située dans le JinShi, une demeure construite pour la cacher car elle était une Lunatique. Un jour, mon jumeau et moi étions allés la voir, mais elle ne nous a jamais ouvert... Un soir, j'ai appris en écoutant aux portes, que notre père avait dû la tuer pour protéger le clan... Il s'est ensuite tué lui-même à cause de la perte de son amour. Je n'ai pas osé le dire à mes frères. Chen-Gege serait tombé dans une dépression horrible et Lan Zhan l'aurait très mal pris. Heureusement, notre oncle, Lan QiRen est vivant et s'occupe de nous depuis que nos parents sont morts.

Jiang Cheng, laissant tomber sa mine grise, pris les deux mains de Lan Guang, les serra et lui dit:

-Dorénavant, je serai ton confident et tu seras le mien, marché conclu?

-Marché conclu!, s'exclama-t-elle.


Prochain chapitre le 12 octobre 2019.


La Lumière dans mes Ténèbres, la Musique dans mon cœur (Mo Dao Zu Shi)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant