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84 – C’est facile de mentir, mais difficile de dire la vérité..


Une demi-heure enfin, on arrive devant l'hosto. On sort et monte à je ne sais plus quel étage.

Devant la porte y'avais Malik le fiancé à Leila, Samir et sa femme Sara.

Je prend Samir dans mes bras, zahma retrouvailles. Je salem Sara et Malik.

Samir - azy y'a mama, rentre si tu veux.

Je lui répond pas, je toque et rentre. C’est qui celui-là ?.



-- DANS LA PEAU DE SAMIRA –


Je prends deux cafés, un pour Yassine et un pour khelti. Je remonte dans la chambre de Leila, mais à peine arriver au début du couloir où se trouvait la chambre de Leila, je le vois.. Souleyman. Donc sayé ? Les rumeurs disaient donc vrai ? Il est vraiment de sortie ? Sa sortie me réjouit, mais ne rassurera pas certains..

Angoissée à l’idée de me retrouver face à lui, a-t-il oublier l’histoire avec Yassine ? Et puis y’avais pas d’histoire, c’était simplement un bisou.

Je reste figée dans ce bout du couloir, faut pas que je reste plus longtemps ici avant qu’il m’arrive un truc à moi et au bébé à cause du stresse.

Je le vois rentrer dans la chambre de Leila, manquait plus que ça. Je fais comment pour récupérer mon sac moi maintenant ? Et en plus de ça, y’a Yassine dans la chambre.. Manquait plus que les problèmes s’empirent.

<< Nouveau message : +336***** : Sayé la sortie de ton pd, sa se sent comment ? Rassurer ou pas ? Mdr. >>

Je regarde autour de moi, encore et encore des messages de ce genre du même numéro à croire que je me fais pister dans tous les sens.

Comme à mon habitude, je ne réponds pas et range mon phone, et récupère le café que j’ai déposé sur le bord d’une fenêtre pour lire ce stupide message.

J’avance vers la chambre de Leila, faut que je récupère mon sac et partir.

Samir – tu l’a croiser ?

Moi – oui.

Mensonges sur mensonges, plus confiance en personne.

Sara – et ça va ?

Moi – oui hamdoulillah, je dois filer moi. Ouvre-moi la porte de la chambre stp.

Malik se lève, toque et ouvre la porte. Je regarde plus personne et j’avais la sensation que Souleyman me fixait avec un regard insistant, mais faut pas que je le tema, faut pas.

Moi – Tenez je vous ai ramené café pour toi khelti et pour Yassine.

Yassine – j’en veux pas moi.

Moi – ben laisse pour quelqu’un qui va venir.

Je récupère mon sac enfin.

Khelti Fatima – merci ah benthi, mais tu ne dois pas bouger avec le bébé hmara.

Moi – t’inquiète, je vais bien. Bon, moi je dois filer. Leila je repasserai d’accord ?

Leila – oui t’inquiète, fait belek à mon neveu.

Je souris et touche mon ventre, sah quand on me dit des trucs comme ça, je deviens directe heureuse.

Moi – t’inquiète.

Yassine – je te dépose ?

Moi – non, on vient me chercher.

Leila – comment ça ? Tu vas où déjà ?

Je lui fais des gros yeux afin qu’elle comprenne.

Moi – je dois y aller, c’est urgent.

Leila – ah oui oui, tu m’en avais en parler ! Tu me diras quoi hein ! Fait belek à toi.

Moi – t’inquiète.

Je lui fais un bisou et embrasse le front de khelti et me casse. J’ai eu chaud bordel, je sais que je devrai bientôt l’affronter mais je ne veux pas maintenant, faut que je fasse reculer ce moment un maximum avant de ne pas avoir des réponses à mes questions. Quelles questions ? Un petit flash back s’impose je pense.

-* FLASH BACK *-

Depuis la visite aux parloirs chez Souley, je sors plus. Par crainte de croiser Marwan et qu’il me dise que Souley m’en veut parce que je n’ai pas finis ma phrase ? On pourrait y croire mais non, depuis ma visite aux parloirs, je reçois des messages anonymes, chaque jours un nouveau numéro (à croire que la personne avait des puces a jeter.), des menaces mais aussi des observations qui me poussent à me poser des questions sur ma vrai famille..

Yassine – OH !

Moi *en sortant de mes pensées* - hein ?

Yassine – rien.

Moi – tu fais quoi chez moi toi déjà ?

Yassine – faut savoir fermer la porte d’entrée des fois. Fait voir !

Moi – quoi ?

Il m’arrache le carnet que j’avais en main dont j’avais même pas capter que je l’avais encore dans mes mains. C’était un carnet sans être un carnet, c’était plutôt un petit cahier où y’avais des photos de notre mariage à moi et Souley.

Yassine – encore ? T’a pas marre de déprimer ?

Moi – j’avais pas capter que je l’avais repris. Et je déprime pas en cas.

Yassine – oei bref, je vais au quick là pour ma sœur, tu veux hajja ?

Moi – non merci sah, je viens de manger.

Yassine – si t’a besoin d’un truc, je suis là. Tu conduis pas, tu bouge pas, tu t’allonge et tu fermes ta gueule ok ?

Moi – mddr dégage là-bas toi, je suis enceinte pas handicapée.

Yassine – ben justement, c’est encore pire. Bref, j’y go moi.

Il se casse sans me laisser lui répondre. Pas grave, j’ai l’habitude avec lui. Yassine qui est-ce me demanderiez-vous ? C’est simple, mon voisin. Depuis que j’ai emménagé dans cette cité, y’a que sa famille que je connais. Y’a eu quoi entre moi et Yassine ? Rien, franchement oui, rien. C’est seulement comme mon petit frère, il a deux ans de moins que moi mais physiquement, on dirait que c’est moi la plus petite lol. Bref.
Je m’habille, faut que j’y aille chez ma mère. J’appelle Samia ma sœur.


Samia – allo oui ?

Moi – tu va chez mama ?

Samia – oui, pourquoi ?

Moi – tu passe sur moi me chercher ?

Samia – je pense pas que tu seras la bienvenue..

Moi – OK.

Je lui raccroche à la gueule, je déteste quand elle fait ça elle. Je reçois un message de sa part :

« Samia : pardon.. Mais y’a la famille de Belgique qui vient et tu connais tata de Belgique.. Je passerai après insh’Allah. Bisou. »

Oui c’est ça. On ment pas à une menteuse Samia. Bref, et puis j’avais l’habitude avec ce genre de remarques depuis que je suis mariée. Je reste devant la tv pendant trois heures jusqu’à ce qu’on toque à la porte. Ca toque une fois, je calcule pas, qu’il reparte. Une deuxième, je calcule pas non plus. Une troisième fois mais assez fort, casse la porte c’est mieux non ?

Je me lève et ouvre la porte. Et je vois devant moi Haitem, Haitem qui est-ce ? Mon cousin de Belgique. Même si on se voyait rarement, qu’est ce qu’on rigolait avant, on se comprenait en un regard mais plus on grandissait moins on se voyait.

Haitem – invite surtout pas.

Moi – euh.. Nan mais c’est pas ça, c’est juste … Bref, rentre rentre.

Il rigole, me claque la bise et rentre dans le salon en enlevant sa casquette.

Moi – tu veux un café ?

Haitem – nan merci w’Allah, je viens d’en boire un chez ta mère.

Moi – ah, et ça va qu’est ce qui te ramène chez moi ?

Haitem – rien, tu dattais et j’ai vu que t’es pas venue chez ta mère, j’me suis dit je vais allez chez elle.

Moi – et comment t’es venu jusqu’ici ?

Haitem – Samia qui m’a donner l’adresse et GPS c’fais pour ça.

Moi – mdr oui, et ça va ?

Haitem – c’est moi qui devrait te demander ça plutôt.

Moi – et pourquoi ?

Haitem – je sais pas, un mari en taule et enceinte c’est pas facile nan ?

Moi – mmh.. Mais je vais bien hamdoulillah. Toi ça va ?

Haitem – hamdoulillah aussi. Je te dérangeai ?

Moi – nan, j’étais affaler sur le canapé w’Allah. Ewa tu deviens quoi ?

Haitem – toujours le même, je suis toujours là moi.

Moi – et t’es venu comme ça ou pour me dire hajja ?

Haitem – je suis venu comme ça et pour te dire hajja.

Moi – quoi ?

Haitem – tu t’es déjà poser des questions sur ta famille ?

Moi – comment ça ?

Haitem – je sais pas, genre tu t’es jamais demander pourquoi ton père il était severe avec toi et pas avec Samia ? Et pourquoi Bilel il est plus violant avec toi qu’avec Samia ?

Moi – tu veux dire quoi par là ? Arréte de tourner autour du pot et crache.

Haitem – tu t’es jamais demander si t’a pas été adopter ?

Moi – QUOI ?! T’essaye de me dire quoi par là ? Je rigole pas là, parle vite.

Haitem - …

Manquait plus que ça..

« Princess ? Qui ta dit qu'aimer était facile ? » - Chronique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant