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« La vérité soit tu l’encaisse, soit tu la fuit. »

Sadek - oh ta gueules c’est bon, tu viens avec moi et tu ferme ta gueule !

Quelle idiote d’être monté ! Dès le début fallait pas lui faire confiance à cet abruti ! Pffiouw ..

Moi - tu m’emmène ou déjà ? Ramène moi chez moi bordel !

Sadek - une vraie stressée de la vie cellà waah. On va voir Yemma.

Moi - …

Yemma ? Yemma ? La maman ? Celle qui m’a mise au monde ? Pourquoi faire ? Pourquoi m’a-t-elle abandonné d’un coup ? Pourquoi n’a-t-elle pas cherché après moi malgré l’abandon ? Pourquoi çi ? Pourquoi ça ?

Sadek - OH !

Moi - quoi ? Y’a la petite, pourquoi tu gueule ?

Sadek - depuis la taleur je bave et toi t’écoute pas !

Moi - ouais bref, quoi maintenant ?

Sadek - descend.

Je ne réplique pas et descend. La cité de Souley. Je regard tout, rien n’a changé ici. Les souvenirs font surfaces… Souley, Souley, Souley, Souley. P*tain. Souley t’me manque mais je fais rien pour chercher après toi. Et puis, c’est normal car c’est pas moi la fautive sur ce coup hein. Enfin… Juste un peu mais pas trop.

Sadek - je la pousse. Vient.

Je l’avais zappé lui. Je me retourne vers lui et le voit avec la petite dans la poussette. Elle dormait, toujours en train de dormir la princess. Je souris et le suit malgré la peur et le stresse qui m’envahissait…

Sadek - plus lentement nan ?

Moi - mais pourquoi tu veux que je vienne ?

Sadek - ouais, vas toute seule à Vienne.

Moi - 

Sadek - mddr, je suis drôle sa race.

Moi - du tout.

Sadek - ouais ben tait-toi alors. T’es pas drôle toi.

Moi - ok.

Je le laisse dans son délire à lui c’st mieux. On rentre dans un immeuble et on monte dans l’ascenseur. Une fois dans l’étage, on sort de l’ascenseur.

Moi - j’ai pas envie w’Allah.

Sadek - vaut mieux maintenant et t’as une conscience tranquille que tard et t’auras jamais la conscience tranquille.

Moi - nan je veux pas comme même.

Sadek - ouais va toute seule à Vienne je t’ai dis.

Il toque. Là, j’ai eu une une grosse de chez grosse boule qui m’est monter à la gorge.

… - ouais c’qui là ?

Ca ouvre. Qui est-ce ? Me demanderiez-vous, bonne question. J’en avais la moindre idée aussi.

… - SADEK ? C’st pas vrai ?

Sadek - azy ta gueule enflûre.

Ils se prennent dans leurs bras et tsa. Je les regardait tel une marionnette.

… - c’st qui ? Eh me dit pas c’st ta femme et que tu t’es marié et tsa et c’st ma nièce ça ?

Sadek - manquait que ça. Nan, c’st la mra à Souley l’pote à Marwan là.

… - salem alaykum.

Moi - alaykum salem.

… - qu’est ce qu’il l’a ramène ?

Sadek - c’st Samira. Ta sœur.

« ta sœur » , « ta sœur » , « ta sœur », ce mot qui m’a fait des frissons dans tout le corps et qui m’a serer l’estomac à cause du stresse surement.

… - hein ?

Sadek - eh vazy ta gueule Hamid. Appelle mama.

…. Alias Hamid - rentrez c’st mieux, toi-même tu connais les voisins.

Je les suivait comme un toutou w’Allah. Je voulais faire demi-tour et courir à jamais m’en stopper.

Sadek - attend.

Il me donne Amira et plie la poussette et me reprend Amira et me regard.

Moi - quoi ?

Sadek - je stresse plus que toi sa race.

Si tu savais que moi je suis en train d’accoucher mon intestin là…

Hamid - rentrez wesh, vous êtes sérieux là ?

Sadek il lui répond pas et le suit et moi ? Ben je suis le mouvement aussi. Dans le salon, y’avais une dame assise avec Marwan sur ses genoux. Elle était en train de lui caresser les cheveux et lui il avait les yeux fermer.

La dame - avec qui tu parles toi hmar ?

Hamid - regard y’as qui wesh.

Elle relève ses yeux de Marwan et nous regard. Enfin, elle fixait plutôt Sadek et Amira. Marwan, lui, il ouvre ses yeux et se relève en fessant des gros yeux.

Marwan - c’est quoi les bails ?

Personne n’a eu le temps de répondre que la dame elle a commencé à crier et pleurer et demander à Sadek de dégager et tsa. Elle disait des trucs incompréhensibles. Sadek il donne la petite à Hamid et il va vers sa mère, la dame quoi, et il essayait de la prendre dans ses bras et elle, elle se débattait et l’insultait. Puis avec toute la force qu’elle a épuiser, elle a ceder et elle pleurait dans ses bras. Moi ? Je savais, mais pas du tout, où me mettre… Je voulais partir sans que personne ne remarque. Donc je prend Amira des bras du Hamid et je met mon doigt sur ma bouche pour lui faire comprendre qu’il doit se taire. Il me regard sans réagir. J’allais sortir du salon doucement quand t’as Marwan qui arrive de je ne sais ou et qui me bouscule et crit :

Marwan - Y’A QUOI LA ENCORE ? Euh…

Il regardait sa mère et Sadek, puis il se retourne vers moi et me regard de la tête aux pieds.

La dame - c’est qui elle ?

Sayer, je suis foutue.

Marwan - la femme à Souleyman. *à moi* tu fais quoi chez moi là ?

Je me retourne et je cherchais Sadek du regard et quand mon regard pose sur le sien, je vois il nous tema en souriant. Aide-moi là au lieu de sourire non ?

Moi - ben.. euh… je sais pas. Je partais là.

La dame - on mange pas les humains benthi. Faut pas avoir peur de nous tu sais.

« benthi », « benthi », « benthi », « benthi », j’avais ce p*tain de mot qui tournait dans ma tête. Ma propre mère qui me dit « benthi », c’est TRES différent des tata de la cité qui te le disent.

Moi - euh… Oui mais… Enfin… Je…

Sadek *toujours avec le sourire* - tu sais c’est qui elle Yemma ?

Il s’approche de moi et me prend Amira des bras. La dame (on va continuer d’appeler la dame parce que zahma Samira encaissait pas encore le fait qu’elle soit sa mère tahu), nous regardait avec incompréhension. Je suis sure qu’elle se dit que je suis une fille facile et que Amira c’est la gosse à Sad..

La dame - ah wili ! Me dit pas que vous avez eu la petite dans le haram ?

A Sadek. J’avais même pas finit ma phrase qu’elle l’a dit.

Sadek - mdr nan même pas. Attend regard. Anouar il est ou ?

Marwan - je suis en train de paranoïaque là sa race. Azy, moi je sors.

Ni une ni deux, qu’il était plus dans l’appartement.

Sadek - la vérité, soit tu l’encaisse, soit tu la fuit. Bref, Anouar est ou ?

Hamid - dans sa chambre avec Moad. ANOUAAAR VIENT VOIR VITE !

Une bonnes minutes après, t’as deux gars qui rentrent dans le salon. Je les regard sans réagir.

Gars 1 - oh enfoiré ! Bien ou quoi ?

Sadek il donne la petite à Hamid et il prend le gars 1 dans ses bras, ainsi que le gars 2.

Gars 2 - c’est qui elle ?

Sadek - tu porte bien ton nom toi, Anouar alias Ariol (âne) w’Allah.

Gars 2 alias Anouar - tu te crois drôle là ?

Sadek - nan. Bref, vient toi près de Yemma.

Anouar - pourquoi faire ?

Sadek - vient je te dis.

Le Anouar il va près de sa mère, qui elle était silencieuse depuis le début, elle s’attend surement au pire je crois. Sadek reprend Amira et va près de sa mère et donne Amira à Anouar. Il a trop cru que ma fille c’était une poupée lui.

Sadek - prend-là wesh.

Anouar - nan wesh, pourquoi tu veux que je l’a prenne ?

Sadek - mais prend la deux minutes là !

Anouar - *soupire en prenant la petite* et puis ?

Sadek - Yemma vient, elle ressemble pas un peu à Anouar la petite ?

Anouar - eh vasy là ! Dit aussi que c’est ma fille là nan ?

Sadek - eh vasy ta gueule, et Hamid, Moad, venez tema. Elle a pas un air de Souley et de Anouar la gamine ?

Moad - si si ! Wah !

Anouar - c’est quoi la blague là oh ?

La dame - oui vraiment, c’est quoi la blague là ? Je commence à perdre patience avec vous.

Sadek *en venant vers moi* - elle, c’est la femme de Souleyman et …

Anouar - ouais et alors ? Accouche p*tain !

Sadek - déstresse fieu, c’est pas ta gosse t’inquiète ! Yemma ?

La dame - chno (quoi) ? Vite parle !

Sadek *inspire un coup* - elle, c’est Samira H**** (nom de famille de Marwan). Mais elle porte le nom de A**** (le nom de Bilel, Foued, Mourad et Samia).

La dame s’est mise à me fixer sans expression sur son visage. Surement entraine de faire le calcule. Le calcule de quoi ? Je sais pas aussi.

Anouar - j’ai rien compris.

Sadek - ouff. En gros, c’est ta petite sœur. Celle que le batard qui nous a servie de père avait enlever. Celle sur ta photo de zbeul, avec le sourire qui tue que tu demandais à Yemma c’était qui et q…

Anouar - et qu’elle me répondait jamais. Je comprends maintenant. Et ça là, dans mes bras, c’est ma nièce.

Puis y’a eu un silence, un silence de comme si on avait annoncé un mort. Ils étaient tous en train de me fixer sauf Sadek qui fixait sa mère. On attendait. Attendre quoi ? J’en sais rien.

Sadek - dit un truc là.

Après cette phrase prononcé de Sadek, la dame s’assied et se tiens la tête entre ses mains. Mauvais signe ?. Qui sait ?

Je m’attendais au pire, et pour pas voir ce pire, j’ai proposer de partir.

Moi - je crois que je vais y aller moi…

La dame - oui vas-y stp.

Sadek - t’es serieuse là Yemma en plus ?

La dame - laisse-moi.

Elle pleurait en silence en ce tenant la tête et en implorant Dieu de je ne sais quoi.

Anouar - je l’a dépose. Donne les clés de la voiture.

Sadek - azy, fait beleck. Elle habite à ****. 

Anouar - ouais ok. Tu me suit ou ?

Moi - euh, oui oui.

Je le suit à l’entrée de la porte, il met Amira dans la poussette et on sort de l’appartement. On rentre dans l’ascenceur et on descend. Ce soir, je sent que je vais mettre du temps à dormir. Pourquoi a-t-elle cette réaction ? Pourquoi j’arrive pas à me mettre à l’idée que la dame que j’ai vue est ma propre mère ?.. Et puis zut, si elle veut pas de moi, y’as pas de soucis. Je ferai en sorte qu’Amira vivra pas dans le mensonge et avec l’amour de sa mère, moi.

Anouar - elle s’appelle comment ?

Moi - ah. Euh.. Amira.

Anouar - zahma princesse.

Moi - si tu le dis.

Anouar - t’as des nouvelles de Souley ?
A entendre ce prénom, la haine monte en moi d’une puissance x212.

Moi - non.

Anouar - tu veux savoir ?

Moi - non, ça ira. Merci.

Anouar - comme tu veux. Tu t’en sort avec la petite ?

Moi - très bien. Hamdulillah.

Anouar - Hamdulillah alors, si t’as besoin je suis al. Même si je suis rien pour toi.

Je souris intérieurement. J’aime bien sa réaction. Lui, contrairement à Marwan, il l’a bien pris le fait que je débarque dans sa vie après plus de vingt ans.

Breef. Le reste du trajet c’est fait en silence totale. Il me dépose en bas de mon bloc et part. Je rentre chez moi et m’allonge sur le canapé avec ma fille sur moi.

Moi - tu sais que t’es trop belle ?

Elle me répond pas et continue de me regarder. On regard, enfin je regardais, puis ce qu’Amira s’était endormie. Donc je disais, je dormais quand ça toque à la porte. Pffiouw. Il est 20h passé, et les gens ont le culot de venir déranger.

Je vais déposer Amira dans son lit, et va ouvrir. Sava, ce n’était personne d’autre que khelti Khadija, la mère de Yassine, les voisins quoi.

Moi - ah salem Alaykum tata. Y’as un souci ?

Khelti - OUI ET PAS QU’UN PETIT ! T’as des epices de poissons stppp ?

Moi - nan, j’ai épices au poulet si tu veux.

Khelti - POISSONS BENTHI ! POISSON ! Il va me rendre folle ce hmar de Yassine ! Jamais il répond quand c’est urgent !

Moi - mais pourquoi tu crie et tu stresse ?

Khelti - J’AI PAS D’EPICES DE POISSONS ET JE DOIS FAIRE A MANGER A MA FAMILLE D’ESPAGNE ! ILS ARRIVENT DANS UNE DEMI-HEURE ET CE HMAR DE YASSINE IL EST PAS LA POUR ALLER ME FAIRE LES COURSES !!

Je rigole. Elle est en panique totale pour des épices svp.

Khelti - CA TE FAIT RIRE ? JE SUIS UN CLOWN MOI C’EST SA ?

Moi - mais nan. Mddr. Tu surveille Amira, elle dort dans la chambre et je vais t’acheter tes épices à l’épicerie du coin.

Khelti - MERCI BENTHI ! PREND TON ARGENT ET APRES JE TE REMBOURSE PARCE QUE MOI SI JE REMONTE, JE REDESCENDS PLUS !

Moi - oui c’est bon, arrête de crier, y’as des gens qui dorment hein.

Khelti - aller va vite ! Et fait attention à toi ! Et après monte directement chez moi, je prends Amira avec moi ! J’ai peur que quelque chose brûle en haut.

J’acquit, met mes chaussures et ma veste et sort pour aller à l’épicerie de la cité. Je prends les épices, je paye et je rentre dans mon bloc. Le hall est vide, donc j’attends l’ascenseur pour monter. Il arrive enfin, et j’allais rentrer dedans, quand un main m’attrape mon bras droit. J’ai sursauté sur place et j’ai plus bouger, je me suis même pas retourner pour voir qui c’était tellement je m’imaginais que la personne avait un gun et qu’au moindre geste que je ferai, il allait tirer.

… - je mange pas tu sais. Je veux juste te parler.

Sa voix… Sa voix de connard… Sa voix de salaud…

« Princess ? Qui ta dit qu'aimer était facile ? » - Chronique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant