— On a un nouveau passager, annonça Angraema à Montolio, qui les attendait dans le cair.
— Jamais été aussi ravi de vous revoir, les enfants, répondit le vieux naute. Qui est cette charmante dame ?
— C'est Tanit, une ældienne de notre connaissance, répondit Angraema en s'installant dans le fauteuil du co-pilote. Nous allons la convoyer un moment avec nous.
Círdan s'installa, dans le fauteuil du commandant.
— La tempête est vraiment retombée, annonça-t-il en regardant la console de navigation. Nous n'aurons aucun problème à décoller.
— Super nouvelle, fit Angraema. Tanit, si tu veux aller t'habiller, tu peux passer prendre une combi dans ma chambre. Elles seront à ta taille, je pense.
— Peut-être un peu serré au niveau de la poitrine et des hanches, murmura Tanit. Mais ça vaut le coup d'essayer. Merci, Angraema.
La susnommée fronça les sourcils, alors que Círdan échangeait un petit regard avec Montolio.
— Je vais m'occuper un peu de Niním et Cerin, fit Angraema en sortant les petits des deux sacs à dos. Vous en avez eu, des émotions ! Mais vous êtes avec nous, maintenant. Tout ira bien !
— Raema ! la fêta Cerin, ravie.
—'evues cochonnes ! glapit Niním de concert.
Círdan sourit. Petit à petit, tout rentrait dans l'ordre.
Cependant, au moment où il allait lancer la procédure de décollage, Círdan s'aperçut que les Furies s'étaient regroupées, et qu'elles couraient vers eux, la posture agressive. Plissant les yeux, il les aperçut qui brandissaient bien haut d'énormes sabres de guerre, et même, pour certaines, des lances et autres armes à pointes et à lames.
— Angraema, je crois qu'il faut quitter cette planète au plus vite. Les Furies Rouges nous attaquent !
Les deux petits toujours dans les bras, la jeune ældienne se pencha sur l'image projetée sur la console. Círdan, quant à lui, était déjà en train de manœuvrer.
— Elles sont là pour Tanit, murmura-t-il.
— Eh ben..., grogna Montolio. Qu'est-ce que cette belle dame a bien pu faire pour s'attirer une telle inimitié ?
— Ce sont des dorśari, lui apprit Círdan. Des ældiens plutôt vindicatifs.
— Je ne suis pas vindicative ! protesta Angraema.
— C'est vrai. Mais tu as aussi dit que tu ne te sentais pas vraiment dorśari.
Le cair, heureusement, avait déjà pris de la hauteur. Les Furies, comprenant qu'elles ne pouvaient plus intervenir à pied, bifurquèrent vers leur propre vaisseau.
— Elles vont nous prendre en chasse, comprit Círdan.
— Et un second vaisseau vient d'arriver dans l'orbite d'Altaïs, mes enfants, leur apprit Montolio. C'est un vaisseau amiral ! Par les six bras de Kurga, c'est un vrai croiseur de bataille !
Horrifié, Círdan contempla le super-porteur de guerre dorśari qui apparaissait sur la baie, entre les deux lunes d'Altaïs. Les Furies avaient rameuté des renforts.
— C'est le navire du sombre seigneur Uriel Niśven de Dorśa, murmura Tanit qui venait d'apparaître dans leur dos. Un sadique notoire, aux caprices duquel j'ai été soumise pendant deux lunes... S'il met la main sur nous, je peux vous assurer que vous regretterez d'être nés. Son bourreau, l'horrible Khror...
— C'est lui, qui regrettera d'être né, quand il se retrouvera en face de moi, l'interrompit Angraema. Mais on ne tombera pas entre ses mains ! Mon cair est rapide, léger et maniable. Ce sera facile de semer un énorme blindé de ce type. Hein, Círdan ?
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LA CHAIR ET LE METAL T2 (Ne m'oublie pas)
Science Fiction"Lle naa vanimë. Tu es mienne." Pour lui, je suis sa chose : une captive, une esclave. Qu'il traite mieux que les autres, qui a le droit à certains égards. Qu'il subjugue avec ce pouvoir d'attraction incroyable propre aux ældiens, qui fait perdre la...