Vaisseau-monde ældien Ráith Mebd, orbite de Taranis
Lathelennil fut conduit dans les quartiers d'Edegil pour y être soigné. Pour ma part, je fus ramenée sur le premier pont où nous avions débarqué par le sidhe qui nous avait escortés.
— Vous pouvez l'attendre ici, me dit-il en me montrant une alcôve d'aspect confortable où des ældiens se prélassaient en buvant du gwidth et en humant des fumées colorées. Si on vous demande quoi que ce soit, montrez cela.
Et il me tendit un symbole sculpté dans le mithrine.
— Vous pouvez aussi choisir de partir, ajouta-t-il. Les dorśari, surtout celui-là, font de bien cruels maîtres. Les cír vont et viennent. Avec ce sceau, il serait facile d'embarquer sur l'un d'eux. Les départs se font au pont tolofae : je peux vous y conduire.
Je le coupai gentiment.
— Merci, mais je ne suis pas l'esclave de Lathelennil Niśven. Je suis une humaine libre, épouse d'un sidhe, Ar-waën Elaig Silivren... Cela fait des lunes que je le cherche dans toute la Voie. Serait-il passé par ici, à tout hasard ?
L'éphèbe secoua lentement la tête.
— Un sidhe ? Désolé, mais je ne connais personne de ce nom. Une adannath parlant notre langue, mariée à l'un des nôtres... Excusez-moi, je me suis montré bien impoli. Mon nom est Rhydathrin. Si vous avez besoin de quelque chose, quoi que ce soit... Demandez ce nom.
— Je désire seulement retrouver ma famille, murmurai-je. Mon compagnon, le dernier petit que j'ai eu de lui, ainsi que ses deux premières filles.
Rhydathrin me regarda, l'air sincèrement peiné.
— Vous pouvez utiliser la mémoire du vaisseau pour essayer de retrouver votre famille... Ah, mais vous êtes humaine. Avez-vous quelque talent psychique ? J'ai entendu dire que cela pouvait arriver chez les adannath, même si cela a été sévèrement réprimé par les vôtres.
Je secouai la tête. J'avais perdu tout pouvoir à communiquer avec les machines ultari depuis que l'Elbereth avait disparu.
— C'est dommage. Vous voyez ces gros arbres, qui sont disséminés à chaque croisement ? Ce sont les bornes de connexion au réseau du vaisseau. Il aurait suffi de poser votre main dessus, de vous concentrer un petit peu sur l'être que vous recherchez, et le moniteur vous aurait indiqué où le trouver, à condition qu'il soit sur le vaisseau. Voulez-vous que je le fasse pour vous ?
Je secouai la tête.
— Merci. J'imagine que vous avez beaucoup à faire. Je crois que je vais attendre le retour de Lathelennil.
— Comme vous voudrez. Je vous laisse, alors.
J'acquiesçai. Rhydathrin me laissa alors, rassuré. C'était le premier ældien, en dehors de Ren, purement désintéressé que je rencontrais.
Dès qu'il se fut éloigné, je posai le sac à dos que j'avais récupéré dans le foutoir de Lathelennil et l'ouvris.
— Allez, vous pouvez sortir, annonçai-je à mes deux aînés.
Cerin sortit la première, enjambant le sac comme Pas Douée l'avait fait avant elle, des années auparavant. Elle était toute nue, comme son frère : la vue de ces deux perædhil sauvages suscita des regards choqués des ældiens autour de nous. Je me dépêchai d'arranger leur panache presque imberbe entre leurs jambes, ainsi que j'avais vu Ren le faire.
— Ne vous montrez pas trop, leur conseillai-je. Ou on pourrait vous prendre et vous amener à la police.
Nínim releva son petit visage vers moi.
![](https://img.wattpad.com/cover/252069289-288-k844063.jpg)
VOUS LISEZ
LA CHAIR ET LE METAL T2 (Ne m'oublie pas)
Ciencia Ficción"Lle naa vanimë. Tu es mienne." Pour lui, je suis sa chose : une captive, une esclave. Qu'il traite mieux que les autres, qui a le droit à certains égards. Qu'il subjugue avec ce pouvoir d'attraction incroyable propre aux ældiens, qui fait perdre la...